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  • Hollande, "cocufié" par la Pologne, snobe Poutine et se fait Père la morale (hypocrite)

    Encore une grenouillade....

    François Hollande qui avait soigneusement et inutilement dialogué en duplex international avec... Leonarda afin de demander à la demoiselle de revenir (...!) refuse la politesse à  Vladimir Poutine pour venir inaugurer le nouveau  centre culturel russe de bord de Seine.

    On a la politique internationale que l'on mérite...

    Cette semaine est cruelle pour  le  président français et ses tergiversations.

               LA POLOGNE NE LUI RENVOIE PAS LA MONNAIE   DE SA PIECE

    Un peu "cocufié", trompé tout de même, le président socialiste! Dans cette affaire, il avait renoncé au contrat des Mistrals livrables à la Russie à la demande  de la Pologne justement.

    Une renonciation qui d'une part a positionné la France comme pays ne sachant pas  respecter  un contrat industriel.  Une défilade qui d'autre part ,présente  un coût financier majeur non encore absorbé par la DCN .L'Etat n'ayant à ce jour rien réglé, preuve d'une grande improvisation.

    François Hollande s'attendait (en retour de ce refus officiel de livrer aux russes les navires commandés) à bénéficier d'un achat, par la Pologne,  de 50 hélicoptères Caracal d'Eurocopter.     Or il est cette semaine le dindon de la farce!

    La Pologne se défile et renonce au contrat hexagonal profit d'un armement américain.

    Grosse colère du chef d'Etat impuissant qui annule une visite. Les polonais s'en moquent. Coup de froid.

     

                          HOLLANDE SE  RIDICULISE FACE A POUTINE

     

    François Hollande est  cette semaine, d'une vulgarité et d'une impolitesse  sans nom  à oser jouer au chantage à l'invitation autour de la tradition d'accueil du  pays.

    Poutine se moque en retour "quand François Hollande sera à l'aise, je viendrai"

    La grande question qui agite le dirigeant français est l'actuelle offensive sur Alep.

    Sur le dossier syrien, François vient  même de  réclamer le jugement de  Poutine par un Tribunal international.  Bigre.

    Les éditorialistes s'étranglent :

     http://www.lepoint.fr/monde/ou-va-le-monde-pierre-beylau/beylau-juger-poutine-la-derniere-trouvaille-de-hollande-11-10-2016-2075016_231.php?google_editors_picks=true

     https://www.letemps.ch/opinions/2016/10/11/pitoyables-rodomontades-francois-hollande-contre-vladimir-poutine

    http://www.liberation.fr/france/2016/10/12/visite-reportee-de-poutine-la-presse-pointe-les-hesitations-de-hollande_1521356

                             

     La diplomatie est un art subtil peut-on y lire...

    C'est ennuyeux cette propension du président Hollande  à juger en "père la morale" car lui et  son ancien  ministre Fabius ont eux -mêmes des comptes à rendre devant leur population autour d eleur politique en Syrie. Ce qui n'a pas été fait à ce jour.

    Le gouvernement français est  l'une des composantes du conflit syrien, par son soutien aux dénommés "rebelles", dans la lignée belliciste américaine.

      François Hollande a livré en  2012 /2013 des armes aux islamistes du front Al Nosra. (seul pays à le faire) Un front subordonné à Al Qaida. Ces armes  françaises se sont alors  immédiatement retrouvées en usage chez ces groupes actifs  et chez  l'Etat Islamique.

    Rappel des exactions actuelles du groupe terroriste soutenu par l'équipe Hollande (Fabius à Marrakech)

    La France fait partie de ceux qui initialement   mirent de l'essence sur les étincelles du conflit syrien, rangée  dans la coalition islamiste avec  le Qatar, l'Arabie Saoudite, la Turquie, les USA,  GB, etc..

    Tous avaient juste oublié ce détail: la très ancienne relation entre la Syrie et la Russie.

    C'était un peu "pousse toi de là, on arrive" Imagine -t-on une seconde Poutine qui aurait intimé à Israel pays de sphère état-uniène en disant "poussez-vous je m'installe".

    Les "printemps arabes" que le patriarche maronite nomma l'hiver arabe arrivèrent à point nommé pour installer cette politique expansionniste occidentale dans la zone...

                     HOLLANDE PEPERE LA MORALE

     

    Il joue au donneur de leçons comme son ancien ministre des affaires étrangères pratiquait la  diplomatie de sermon.

    Se donnant à soi-même bonne conscience et bons points  !

    Répétition: la France est l'un des acteurs  du conflit  néocolonial qui agite le proche-orient  pour redécoupage et contrôle au motif des intérêts gaziers et pétroliers. Ce, dans la foulée de  l'invasion américaine en Irak.

    Acteur en Syrie  comment ? Par groupes rebelles interposés opportunément baptisés "modérés"pour vendre le sujet à la population. Ce qu'ils ne sont absolument pas.

    Ce jour, la France de Hollande continue à soutenir  avec ses alliés,  les rebelles islamistes à Alep et ailleurs, dont  certains... coupeurs de tête  (type Fateh el cham entre autres groupes rebelles de même joyeuseté...)

    Un groupe proche des américains vient de décapiter un enfant de 13 ans.

    La même info en anglais :

    Je cite l'article "Un deuxième extrait montre un combattant procédant à la décapitation du garçon, lequel n’émet aucun cri de protestation, allongé à l’arrière du camion. Son forfait accompli, le combattant brandit la tête de la victime et lance : "Voilà ce qu’on fait de tes hommes Bachar. Bientôt, il ne restera plus personne à Handarat."
    Handarat est une localité du nord d’Alep, qui marque une ligne de front entre les forces du régime syrien et les combattants rebelles. Dans cette zone se situe, depuis 1962, un camp de réfugiés palestiniens.
    Cet acte ignoble a été commis par des hommes du groupe de combattants rebelle Noureddine Zinki, considéré comme "modéré", notamment par l’Arabie saoudite, le Qatar et les États-Unis qui lui ont fourni officiellement des équipements militaires pendant plusieurs mois, au moins jusqu’à fin 2015.
    Face au tollé suscité par ces images, le groupe rebelle a publié un communiqué, mercredi, où il affirme que cet acte est une  "une erreur individuelle qui ne représente pas la politique générale du groupe". "Les personnes qui ont commis cette infraction ont été arrêtées et confiées à une commission d’enquête", ajoute le document.
    Le département d'État américain a réagi à son tour et declaré qu'une enquête était en cours et que si cette bavure venait à être confirmée, les États-Unis pourraient suspendre toute aide à ce groupe."

    Voici donc le style des rebelles "modérés " soutenus par les occidentaux à Alep. L'aide aux coupeurs de tête est bien  confirmée par les USA !

    USA  actuellement en souci  autour d'un autre champ de bataille saoudien: le Yémen. L'Amérique du Nord  qui fournit la logistique militaire est inquiète d'y être accusée de crimes de guerre !

    http://www.lefigaro.fr/international/2016/10/11/01003-20161011ARTFIG00137-les-etats-unis-inquiets-de-leur-implication-dans-des-crimes-de-guerre-au-yemen.php

     Ils participent à la logistique saoudienne.

     *Sur Alep je donne à lire un article   de Jean Gowrié, chrétien originaire de cette ville qui s'époumone  sur son blog à établir  assez vertement une autre façon d'informer. Il est syriaque araméen.

    http://independanceetverite.blog.tdg.ch/archive/2016/10/07/bombardement-de-l-hopital-m10-a-alep-au-paroxysme-de-l-arnaq-279285.html

     

    *Sur Hollande et sa relation méprisante à Poutine, une partie de  droite française  crie au scandale. François Fillon considère que la France doit  maintenir sa relation diplomatique  avec...  Vladimir Poutine. Sarkozy réagit également, tout chef d'état qu'il fut. Mélanchon, à gauche réagit.

    La définition de diplomatie (= double vue) consiste justement à rester en contact avec celui dont on ne partage pas la vision.

    François Hollande est lui de courte vue.

    La force de la France, ce petit pays fort de son droit de veto était son indépendance entre les deux grands blocs.

    En ayant pris position dans un camp unique, elle a perdu son "+" diplomatique.

    La gouvernance Hollande aura été sur ce plan lamentable.

     A suivre -voire précéder-en armeant ....la voie islamiste de l'Arabie Saoudite, du Qatar et autres alliés.

     

                                                              Sylvie Neidinger

     

     http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/helicopteres-caracal-les-six-gros-mensonges-de-varsovie-606523.html

    .http://www.ladepeche.fr/article/2016/10/20/2443143-stx-en-vente-les-chantiers-de-saint-nazaire-aussi.html

  • Serval et Kalonji en expérimentation demain dimanche au musée MAH

    Depuis le 17 avril dernier   le Musée d'Art et d'Histoire accueille deux artistes genevois plutôt street art (graffiti artist) et/ou illustrateur, ici  en dialogue avec les oeuvres classiques.serval,mah,genève,kalonji

    L'opération  se nomme "rendez vous d'artiste": ouverture sur l'art vivant.

    Dans la foulée du Muséomix genevois...

    Demain premier  dimanche d'octobre, les deux complices Serval et Kalonji vont  expérimenter cette fois avec un artiste tatoueur genevois Christian Nguyen sur la thématique de l" l'armée des ombres."

    Kalonji est l'auteur du magnifique graphisme... rouge "sang de  taureau" de l'affiche.

    Une intéressante résidence d'artiste, dans un lieu prestigieux que l'apport de ces deux  contemporains va vivifier en boomerang retour.

    La philosophie de l'opération ici précisée (source MAH) :"Ainsi, un dimanche par mois, d’avril à décembre, Serval et Kalonji tiennent des séances de travail durant lesquelles ils s’interrogent, testent, élaborent et créent, en compagnie d’autres artistes et de spécialistes d’horizons différents. Ils s’enrichissent également des échanges avec les visiteurs, invités à partager ces moments d’inspiration, où les galeries du musée deviennent un véritable laboratoire"

    underground,anne de l'illustration de la ville de genève,graffiti artiste,serval,mah,genève,kalonji,christian nguyenL'opération s'inscrit dans l'année 2016 de l'illustration de la ville de Genève.

    Elle permet de découvrir des artistes genevois finalement assez undergrounds.

    Une opération de co-branding gagnant gagnant.

    L'institution  y gagne en rajeunissement.

    Le public est évidemment de la partie.

    Précision: l'entrée du MAH est gratuite.

                                     Sylvie Neidinger

     

     

    MAH, photos @Neidinger le 15 avril, jour de présentation du projet in situ:

     

    underground,anne de l'illustration de la ville de genève,graffiti artiste,serval,mah,genève,kalonji,christian nguyen

      underground,anne de l'illustration de la ville de genève,graffiti artiste,serval,mah,genève,kalonji,christian nguyen

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    crédits images: une capture d'écran du site kalonji et photos neidinger

     

     

     

  • Expo sur l'histoire des frontières genevoises

     A signaler une expo prochaine à Ville-la-grand sur  l'histoire des frontières Genève-France qui est une donnée fluctuante dans le temps, évolutive, donc susceptible d'études historiques.

    Ce blog avait été ouvert un 22 juin 2011 suite justement à un questionnement sur cette frontière précisément avec  une note intitulée...

    histoire de loa frontière.GIF

    Le vieux couple franco-suisse.

    "Au fait: qu'est ce qu'une frontière sinon un insurmontable problème philosophique ?

    Cette ligne invisible relie aussi ce qu'elle sépare. Sépare ce qu'elle unit.

    Oui, le no man's land imaginaire supposé frontal rassemble  côte à côte, ce qu'il différencie dans un rapport de proximité immédiate.

    La meilleure option métaphysique serait de considérer les espaces franco-suisses issus de la coupure axiale comme ....un vieux couple sage.

    Deux individualités qui par leur communauté de vie forment une entité juridique supérieure "pour le meilleur et pour le pire" suivant les termes du contrat conjugal privé.

    Les enfants sont élevés, les disputes pimentent un peu la vie: place au mariage de raison devenu sérénité mature.

    D'ailleurs le vocabulaire témoigne de la connivence de fait: Genève (Suisse) pays... genevois (France) devenu  en 2012 Grand Genève.

    Le lac sans le Salève serait comme un soleil sans chaleur.

    Depuis des centaines d'années, la complémentarité territoriale et....mentale régit les inter-relations, au delà des bisbilles de forme.

    De facto. Cette réalité là, personne ni aucun Parti politique ne peut la contester"

                               UNE HISTOIRE DE.... PALPITATION DU COEUR

    Depuis cette date, les contradictions  franco-suisses ou suisso-françaises se poursuivent.

    La relation politique semble s'être tendue avec les préférences d'emploi, un raidissement certain.

    Mais  dans le même temps, le Ceva va permettent encore plus la circulation des personnes et le logement des Suisses en France !

    Cette prochaine expo-  dont l'association historique La Salévienne  a mis son grain de sel- sera certainement fort instructive sur cette ...palpitation cardiaque de flux de populations.

    Flux qui s'ouvre et se ferme puis s'ouvre puis se ferme...

    C'est l' histoire de coeur, systolique et diastolique d'un vieux vieux couple type "je t'aime moi non plus"!

     

                                                                                       Sylvie Neidinger

    Cette thématique m'avait intéressée au point que pour la première fois j'ai osé produire une caricature maison  et commencer quelques caricatures naïves et maladroitement dessinées mais qui ont le mérite... d'exister avec cette histoire de frontière ...#caricaturesneidinger.

                                                             Les pendulaires

     

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  • EMPLOI: JETEZ VOTRE CV !

    En cette période de rentrée professionnelle, la recherche d'emploi s’active tout azimut sur le marché de l’adéquation entre l’offre et la demande.

    Les techniques de mise en contact se sophistiquent, se modernisent grâce aux divers job-boards numériques, les réseaux sociaux type In, viadeo etc.

    Mais avec toujours au centre, le sacro-saint curriculum vitae.

     Pas convaincu, un consultant, Patrick Daymand  a l’originalité de pousser le CV aux oubliettes ! Il met en place sa méthode baptisée SGPC, Stratégie Proactive de Gestion de Carrière.

     Attention  « proactivité » ici ne signifie pas  le positionnement sur le « marché caché » du travail, celui des offres non publiées,  des relations, de l’entregent, voire du piston.

     Un marché caché généralement présenté comme la dernière idée géniale à la mode. C’est une erreur: il a toujours existé et reste toujours  aussi ...obscur.

    Ce consultant  cherche plutôt comment se signaler en tant qu’individu compétent quand le recruteur reçoit ...300 CV pour une annonce du marché ouvert et que le marché caché reste lui toujours aussi informel sinon mythique.

    Comment?

    Justement… en abordant la recherche par une voie totalement différente.

    En se confrontant d’une façon Pro-Active. Voire en suscitant une demande "qui n’existe pas encore dans la tête de l’employeur" selon Monsieur  Daymand!

    La méthode SGPC créé selon lui les conditions d’un marché "gagnant-gagnant"entre les deux parties.methode sgpc,patrick dayman

    PLUS QUESTION D’ETRE UNE TOMATE!

     Fini le CV et le sentiment de ressembler à la tomate ou à la pomme posée  sur un étalage du supermarché en attente d’être choisies, tâtée par le recruteur qui littéralement « fait ses emplettes »

    Cette méthode démode les CV, ces véritables « fiches d’identité professionnelles » qui exposent votre vie dans le moindre détail.

    CV que la technique traditionnelle de recherche vous demande aujourd'hui de poster tout azimut sur le moindre job board numérique (Job up etc.)

     Où finalement, scanné jusqu'au bout des os,  vous serez toujours trop jeune ou pas assez, trop expérimenté ou pas assez. Trop femme ou trop homme. Pas assez diplômé. Ou trop !  A devoir vous justifier d’un blanc dans la chronologie, du nombre d’enfants, de l’adresse géographique etc.

    Toujours un hic, « un véritable jeu de dupes »  Page 45 : « répondre à une offre d’emploi n’est pas seulement une démarche statistiquement peu productive en termes de retours positifs. C’est aussi s’engager dans un processus qui s’apparente à un véritable jeu de dupes. Le candidat ne sait généralement rien des critères de sélection de l’entreprise et il joue la partie à l’aveugle face à des interlocuteurs qui peuvent et tout savoir de lui Le non-dit occupe une place  important et les marges de manoeuvre du candidat y sont très minces»

    On adhère à 100% !

                                         TESTER LE MARCHE LATENT

     La méthode SGPCattention ...pas facile non plus !-consiste à se confronter à une demande non formalisée pour « convaincre une entreprise qu’elle a intérêt à vous embaucher »

     Il faut pour cela posséder de sérieux outils d’analyse pour s'auto-muer en force de proposition ! Maîtriser à la perfection le « connais-toi toi-même » et la  centaine de « potentiels personnels », soit des dizaines de compétences à posséder et à identifier !

                                               PROCESS INVERSE

    C’est un process inversé de recherche d’emploi.

    Le chassé devient chasseur …d’opportunités.

    Oui, le vocabulaire cynégétique est  bien de mise dans  le monde du travail. N’existe-t-il pas d'ailleurs le métier de …chasseur de têtes ?!

    Bémol. Cette force mentale n’est pas donnée à tous.  Elle s’apparenterait plus à la démarche de l’indépendant qui propose une prestation de service  qu'à la recherche d'un contrat salarié...

     Se « vendre » en bonne adéquation avec les attentes du chef d'entreprise suppose en effet un niveau cadre et/ou technicien.

    D'être fin connaisseur des mécanismes entrepreneuriaux et surtout de l'historique de la société visée.

    Ce, pour apporter une valeur ajoutée qui justifierait une embauche (p 57)  et  pour savoir  revendiquer une position à la hauteur de ses attentes.

    C’est la limite selon moi de cette méthode fort dynamique: pas donnée à tout le monde !!!.

    Je laisse à l’initiateur de la méthode pour "trouver du travail sans répondre à une seule offre d'emploi" Patrick Daymand, le soin de répondre ici directement aux points selon moi négatifs que je soulève :

     

    "(Sylvie Neidinger)-Vous évoquez un marché latent plutôt qu’un marché caché. Expliquez

    Patrick Daymand -Le marché caché est constitué par tous les besoins de compétences que les entreprises cherchent à pourvoir sans publier d’offres d’emplois et/ou sans donner une grande diffusion à leur recherche.

    Le marché latent est très différent, il est constitué de toutes les opportunités de créer une valeur suffisante pour justifier son embauche par une entreprise, qui ne donnent lieu à aucune demande des entreprises, aucun besoin exprimé, pour l’une des deux raisons suivantes :

    • Elles n’ont, elles-mêmes, pas pris conscience de cette opportunité de créer de la valeur
    • Elles en ont pris, plus ou moins conscience, mais n’ont pas décidé d’exploiter cette opportunité. Le plus souvent parce qu’elles n’ont pas idée de la façon de le faire ou des compétences dont elles pourraient avoir besoin pour cela

    Vous expliquez en page 49 que «le chassé devient chasseur ». En page 62 vous utilisez le terme « offensive ». Un vocabulaire fort, généralement masculin car de guerre ou de chasse. Or vous indiquez par ailleurs que les 2/3 de ceux qui vont jusqu’au bout et réussissent sont…les femmes. Comment l’expliquez vous ?

     En matière d’emploi aussi, la meilleure défense peut être l’attaque. Cela devient même une nécessité lorsqu’on veut exploiter le marché latent puisqu’il est caractérisé par l’absence de demande. Le positionnement en candidat est donc inapproprié.

    Quant à savoir pourquoi les femmes adoptent plus volontiers cette approche proactive (consistant à créer les opportunités dont elles ont besoin pour atteindre leurs objectifs), c’est une question que je me suis beaucoup posée. Peut-être ont elles une souplesse intellectuelle supérieure et donc une plus grande propension à sortir des sentiers battus ? Où acceptent-elles plus facilement de changer de solution lorsque celles qu’elles mettent en œuvre ne donnent pas les résultats attendus ?

     Quels sont vos liens avec le MRI de Palo Alto que vous citez en page 50 ?

     On ne peut pas parler de liens mais d’une forte empreinte des théories du MRI, que j’ai découvertes dans les années 80. Il serait difficile de résumer en quelques mots toutes les avancées en matière de communication interpersonnelle qui résultent des travaux du MRI. Ils ont les premiers, affirmé que « La carte n’est pas le territoire ». En d’autres termes, qu’il n’y a pas de réalité mais seulement des représentations de la réalité. Et que nos représentations d’une réalité donnée déterminaient nos comportements face à cette réalité.

    Ainsi, en matière de recherche d’emploi, la représentation communément admise, selon laquelle les entreprises savent parfaitement définir et mobiliser les compétences dont elles ont besoin, induit le fait que le seul moyen de se faire embaucher par elles est de se positionner en candidat en réponse aux besoins qu’elles expriment (le plus souvent par les offres d’emploi).

    C’est la logique qui sous-tend les approches classiques de recherche d’emploi.

     Or cette représentation est tout à fait erronée, le marché latent de l’emploi (et de l’expertise pour ce qui concerne les indépendants) est beaucoup plus important que le marché « officiel » besoins exprimés). Les potentiels de création de valeur non identifiés ou non exploités sont beaucoup plus nombreux que les offres d’emplois. Et pas seulement dans les entreprises peu structurées (PME). Il existe beaucoup de potentiels latents aussi dans les entreprises structurées. Pour des raisons quelque peu différentes sur lesquelles il ne m’est pas possible de m’étendre ici.

    Si l’on admet l’existence du marché latent de l’emploi (dont il est très facile de vérifier la réalité), cela induit une autre façon de rechercher un emploi consistant à chercher comment créer une valeur justifiant son embauche, dans des entreprises qui n’ont exprimé aucune intention d’embaucher.

     Votre méthodologie s’applique selon vous aux cadres, techniciens, cas atypiques, débutants…. En fait il semblerait qu’elle réclame une forte expertise ! Avoir l’idée- avant lui-même -de ce qui conviendrait à un entrepreneur n’est pas donné à tout le monde, même avec la meilleure méthode  du monde!

     L’approche s’applique à tous les cadres et techniciens, quels qu’ils soient. Si elle intéresse particulièrement les seniors, les jeunes diplômés ou les profils atypiques c’est parce qu’ils ont moins de chances que les autres de trouver un emploi satisfaisant par les approches conventionnelles. Mais il ne faut pas perdre de vue qu’elle a un autre avantage qui intéresse tous les profils, celui de permettre de choisir un emploi réellement conforme à ses aspirations.

    La méthode SPGC n’est certes pas la meilleure approche du monde, elle n’a rien de miraculeux. Mais l’expérience prouve qu’elle n’est pas réservée à une élite, si j’en juge par le fait que le niveau d’études, de compétences métier ou d’expérience des utilisateurs n’est absolument pas déterminant dans la réussite.

    Identifier des potentiels de création de valeur inédits (que les dirigeants des entreprises n’ont pas identifiés ou n’exploitent pas, pour de multiples raisons) ne demande pas des savoir-faire extraordinaires, mais de la méthode et deux « capacités clés » :

    • Un certain niveau de proactivité : conviction qu’il est possible de créer les conditions de son embauche si l’on identifie comment créer une valeur qui va intéresser le dirigeant d’une entreprise par laquelle on veut se faire embaucher. On en revient aux représentations. En ce sens la méthode SPGC est un véritable recadrage (changement de représentations) qui s’opère quand on commence à aborder des dirigeants qui n’ont rien demandé et à s’intéresser à leurs problématiques et aux objectifs qu’ils aimeraient atteindre sans savoir comment. On se rend alors compte à quel point ils donnent du crédit à cette démarche.
    • Quelques compétences transverses, bien délimitées qui permettent de repérer des potentiels de création de valeur et de construire les plans d’action qui permettront de les exploiter. Ces compétences n’ont rien d’exceptionnel, si ce n’est qu’elles sortent (pour une bonne part d’entre-elles) du champ de compétences métier des candidats.
    • Or, là encore les collaborateurs ont tendance à penser que leurs compétences métiers sont le seul facteur de leur employabilité. C’est vrai dans un schéma de recrutement classique mais pas dans la démarche que je préconise. Quand on veut convaincre un dirigeant d’exploiter un potentiel de développement, il vaut mieux valider le projet qu’on lui présente dans toutes ses dimensions et pas seulement dans celles qui correspondent à notre spécialité professionnelle. Car alors, on lui laisse la charge de construire le projet dans les autres dimensions. Comme il n’a pas toujours le temps, ni parfois les ressources pour le faire, votre proposition a alors de bonnes chances de rester lettre morte.

     « Vendre » à un chef d’entreprise la possibilité d’EMT (essai en milieu de travail)  ou les  baisses de charges qu’il obtiendrait s’il décidait une embauche… ne fonctionne pas bien sur le terrain suivant les différents retours. Désolée, c’est une réalité !

     L’utilisateur ne propose pas de faire un essai dans l’entreprise ciblée Mais bien une mission d’expertise gratuite à laquelle il donne un objectif précis en termes de création de valeur. Objectif correspondant autant que possible à des enjeux forts pour le dirigeant.

    Par ailleurs, il focalise sur la création de valeur pour l’entreprise et n’est candidat à rien, surtout pas à un emploi. La question de son embauche ne se pose donc pas. Du moins pas avant que le dirigeant, convaincu et séduit par la perspective d’amélioration de ses performances et de la valeur créée, ne décide de lui faire des propositions de collaboration.

    Dès lors que le dirigeant est convaincu qu’il va obtenir une valeur qui justifie largement l’embauche, les réductions de charges ne sont qu’une cerise sur le gâteau. Hors de question pour les utilisateurs de l’approche d’aborder la question sous cet angle qui les mettrait dans une position de candidats.

    Votre méthode dans ce que je comprends présente une limite humaine. Elle est bien formatée pour des individus qui se prennent en charge, possèdent des compétences transversales avec un mental fort, un esprit suffisamment indépendant  pour frapper à la porte des entreprises, sans CV et avec des propositions. Un pro-actif capable de faire céder le premier barrage de la secrétaire   Cela existe déjà et se nomme de la …prestation de service.  Par un individu lui-même sous statut indépendant et déjà bien disposé  commercialement !

     Pas trop par  un chercheur de …poste salarié. Et là encore tout le monde n’est pas disposé à passer le cap de l’indépendance. Oui, certains réussissent, de jeunes diplômés, des seniors. Mais …sont –ils si nombreux ?

    • Oui la méthode suppose que l’on se prenne en charge. C’est même la définition de la proactivité qui est, comme on l’a vu, décisive. Un individu proactif considère avant tout qu’il est responsable de son destin et que, quelles que soient les difficultés externes, l’atteinte de ses objectifs ne dépend que de lui. Cela dit, elle s’adresse à des gens qui ne visent pas des postes de simples exécutants. Des responsables donc.
    • Aller frapper à la porte des entreprises, franchir le barrage de la secrétaire, convaincre un dirigeant de dialoguer avec soi, n’est pas une difficulté insurmontable, loin de là. Pour y parvenir, il faut respecter un certain processus et utiliser des techniques de communication telles que l’écoute active, qui font merveille et sont à la portée de tous. Comme l’ensemble des compétences transverses et outils de création de valeur nécessaires à la démarche qui sont accessibles à tous et dont l’acquisition ne demande que quelques dizaines d’heures de travail, au total. Et une certaine motivation
    • La méthode s’applique parfaitement aux indépendants, la différence entre une collaboration salariée et une mission de prestation de services n’étant qu’une différence de forme (modalités). Cela dit, je ne suis pas sûr que les indépendants soient majoritairement plus proactifs que les chercheurs d’emplois. La plupart d’entre eux optent pour le statut d’indépendant parce qu’ils ne peuvent trouver un emploi satisfaisant. Certains aussi, parce qu’ils croient ainsi échapper aux contraintes du salariat.

    Mais s’ils n’ont à vendre que leurs compétences métier, ils se retrouvent vite confrontés à des difficultés analogues à celles des demandeurs d’emploi. Ils ont du mal à se différencier de la concurrence et vendent peu et mal leur expertise.

    La seule source de différenciation réellement efficace est de démonter la valeur que l’on peut créer. Et cette démonstration est la clé qui ouvre les portes du marché latent de l’expertise. Lequel est constitué (comme le marché latent de l’emploi) par toutes les opportunités inédites de créer de la valeur. C’est-à-dire celles qui ne font l’objet d’aucune demande d’expertise non salariée.

     Dès lors qu’une entreprise a identifié comment créer une valeur et quelles compétences elle doit mobiliser pour cela (par l’embauche ou en achetant une prestation) elle s’empresse de définir le profil du candidat idéal (susceptible de lui apporter la valeur attendue) et devient imperméable à la démarche proactive. Elle recherche juste le candidat qui correspond le mieux à ce profil, convaincue qu’elle est qu’il n’est pas possible d’anticiper la valeur que pourraient créer les candidats.

     Ce faisant, elles commettent la même erreur que les candidats eux-mêmes, en croyant que le profil exprimé en termes de compétences métiers, de diplômes, d’expérience, est prédictif de la valeur que peut créer un collaborateur.

     Ce qui est faux comme le prouve un constat que tout le monde peut faire.

    Sinon pourquoi deux collaborateurs ayant les mêmes compétences peuvent-ils créer des niveaux de valeur très différents au sein d’une même entreprise ?

    Et pourquoi un seul et même collaborateur peut-il créer des niveaux de valeur très différents selon le contexte (entreprise) dans lequel il exerce ses compétences ?

     En réalité, ce qui détermine la valeur que peut créer un collaborateur est sa capacité à identifier des potentiels et à construire et conduire les projets d’exploitation de ces potentiels, dans toutes leurs dimensions. Autrement dit, sa proactivité et ses compétences transverses."   Dixit Patrick Daymand.

     

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     Ma conclusion: j'ai eu plaisir à présenter en détail et longuement (c'est assez rare sur ce blog...)  cette nouvelle façon d'aborder le marché de l'emploi, dynamique, dynamisante, positive par l'inversion des valeurs.

    Mais je reste sur ma conviction que "ce n'est pas donné à tout le monde" car l'entrepreneur laisse rarement un inconnu entrer dans ses  problématiques et ses valeurs fortes....

    Le concepteur de la méthode Patrick Daymand commence à avoir un bon retour d'expérience. Il indique  que "cela fonctionne".

    Alors faites vous votre propre opinion au besoin si vous êtes en recherche!

    C'est une voie autre.

     

                                                           Sylvie Neidinger

     

    -http://methode-spgc.fr/

    -M Dayman donne une conférence  le 6 octobre prochain  au Salon de l’Emploi Technologique à Archamps annoncée par la  Cité des métiers, Genève