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Art-Sculpture, peinture - Page 7

  • TABLES ET FESTINS: BD et peinture flamande XVIIème chez Glénat

     Iconoclaste..."icononophile": Jacques Glénat, le fondateur de la célèbre maison d'édition éponyme.

    Dont le siège récemment installé dans son "antre culturel", le Monastère Sainte Cécile (Grenoble)- rénové par les soins de sa Fondation- présente  "Tables et Festins".editions glénat,jacques glénat,noyau,tom tirabosco,geneve,expo tables et festins,couvent saint cécile,couvent sainte cécile,grenoble,peinture flamande,xviième

     Il a eu la bonne idée d'une expo sur le plaisir comestible, par un contraste saisissant- mais pas si incongru que cela !- en réunissant  BD et peinture XVII ème  dans un même lieu.

    Peinture flamande catholique, hollandaise protestante et... les auteurs bande dessinée Glénat.

    L'expo est visible jusqu'au 27 février prochain.

    Lors du vernissage, le célèbre 1er éditeur de mangas en France officiait lui-même dans la chapelle pour expliquer ses choix.editions glénat,jacques glénat,noyau,tom tirabosco,geneve,expo tables et festins,couvent saint cécile,couvent sainte cécile,grenoble,peinture flamande,xviième

    Un sermon transgenre.

    editions glénat,jacques glénat,noyau,tom tirabosco,geneve,expo tables et festins,couvent saint cécile,couvent sainte cécile,grenoble,peinture flamande,xviièmeA savoir, Jacques Glénat, l'éditeur du suisse Zep  (cf Titeuf et son "zizi sexuel ") entre autres célèbres bédéistes qu'il a contribué à faire connaître, consacre une partie des bénéfices générés par son activité de bande dessinée à l'achat -entre autres-  ....d'oeuvres hyper classiques des maîtres passés, avec  son Fonds de dotation.

    Surprenant? 

    Non !

     Les deux arts, peinture classique XVIIème,BD  XXème/ XXIème en fait se rejoignent: ils  "racontent des histoires" en image.

    Des natures dites  "mortes" pas si mortes que cela. Cela sent bon. On s'en pourlèche les babines...

    Voici en tous  cas la leçon magistrale de la visite !

    editions glénat,jacques glénat,noyau,tom tirabosco,geneve,expo tables et festins,couvent saint cécile,couvent sainte cécile,grenoble,peinture flamande,xviième"À ces œuvres du XVIIe siècle répondent une trentaine de créations d’auteurs de bande dessinée de premier plan, qui interprètent, chacun à leur manière, le thème de l’hospitalité. Parmi les auteurs, Christophe Chabouté, Jacques de Loustal, Jost Swarte, Herr Seele, Francis Masse, Dimitri Planchon, Lorenzo Mattotti, Julie Maroh, Florence Cestac, Étienne Lecroart, Miles Hyman et bien d’autres encore. Grinçants ou drôles, lumineux ou énigmatiques, leurs travaux questionnent notre rapport à l’hospitalité, à la nourriture et à l’autre dans notre société de consommation mondialisée"(site)

     

    editions glénat,jacques glénat,noyau,tom tirabosco,geneve,expo tables et festins,couvent saint cécile,couvent sainte cécile,grenoble,peinture flamande,xviièmeLes auteurs suisses édités par le célèbre isérois,  concourent au repas local par leurs oeuvres: Tom Tirabosco, formé à l'Ecole d'art de Genève, Noyau et sa création originale Praise spécialement pour l'expo Tables et Festins etc.

    Plusieurs participent au vernissage, physiquement présents au bord de l'Isère en ce 26 novembre.  Philippe Duvanel , du milieu bédéfile helvète a pris la parole. 

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     Autre oeuvre originale, conçue pour  l'expo, celle de Loustal  -terrible avec sa froide cruauté gustative de poissons vivants!  et retenue pour l'affiche- intitulée" Petit dîner entre amis autour d'un bocal".

    Jacques Glénat a cette année passé ses repas de Fête en très bonne compagnie !!!

    En quittant les lieux de nuit, la porte du bâtiment religieux historique se referme.

    Le regard monte vers les vitraux: des  bandes dessinées !

     

                                                                             Sylvie Neidinger

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    Expo et catalogueTables et Festins, chapelle Saint Cécile, Grenoble.

     

    crédit image Sylvie Neidinger

     

  • Artgenève s'installe. A Paris, les Globes de Cristal sont annulés

    Palexpo accueille la cinquième édition du Salon Artgenève

    http://www.tdg.ch/culture/Artgeneve-prend-ses-quartiers-a-Palexpo/story/14575685

    Communiqué de presse post évènement

    "Après une augmentation constante du nombre de visiteurs lors des éditions précédentes, artgenève a encore enregistré une croissance de sa fréquentation avec 15'400 visiteurs à deux heures de la fermeture. Désormais incontournable dans le paysage régional et international, la réussite du salon genevois a conduit ses organisateurs à créer un second salon à Monaco: artmonte-carlo. L'édition monégasque se tiendra du 30 avril au 1er mai 2016 au Grimaldi Forum"

     

    Pendant ce temps à Paris, l'édition 2016 des  Globes de Cristal , Prix "people" dédiés à l'art et  la culture est annulée aujourd'hui 26 janvier 2016 pour raison d'état d'urgence et de risque. Le communiqué  indique qu'ils ne pouvaient garantir la sécurité optimale aux personnalités et artistes qui chaque année participent.

    C'était la dixième édition.

                                                                                   Sylvie Neidinger

     

     

  • Hundertwasser, écologique avant l'heure, "médecin" de l'architecture

    Bien avant la COP21, dans les années 50, l'autrichien Friedensreich Hundertwasser s'engageait vers une architecture humaine en harmonie avec la nature.hundertwasser,archiecte,peintre,sig,geneve

    De son vrai nom Friedrich Stowasser, il porte dans son véritable patronyme sa passion pour l'eau.

    "100 eaux" (100 en slave=sto/wasser) a vécu très proche de la mer. Carrément sur un bateau en Nouvelle-Zélande à la fin de ses jours

    F. Hundertwasser se définit comme "médecin de l'architecture". Probablement par  référence en creux aux traumatismes destructifs de la seconde guerre mondiale qui l'ont inévitablement atteints ?

    Né en 1928, décédé sur un paquebot en pleine mer en 2000, Hundertwasser est un penseur global, peu médiatisé en fait, au regard de l'intérêt de sa démarche.

    Car il va jusqu'à fonder une branche dérivée du surréalisme, le transautomatisme...

    (wiki) Son message est profondément, viscéralement écologiste et s'exprime très tôt par des performances remarquées, des manifestes écologiques, artistiques et architecturaux. Ce message est visible dans toutes ses réalisations (peintures, affiches, timbres, maisons, architectures, livres…). La fenêtre où il affirme que dans un habitat collectif, l'habitant est maître dhundertwasser,archiecte,peintre,sig,genevee tout ce qu'il peut atteindre de sa fenêtre autrement dit, le concepteur doit tenir compte des désirs de l'utilisateur. Pour une société sans déchet, La folie du nettoyage, La toilette-humus, etc. Il se soucie de « l'empreinte écologique » du citoyen et du citadin moderne. En conséquence, il crée des immeubles avec des arbres aux fenêtres (l'arbre-locataire), conçoit et réalise en ville et à la campagne des maisons dont les toits sont recouverts de verdure et de végétaux, des sols à niveau inégal et encourage les propriétaires et les ouvriers à être créatifs et à apporter une touche personnelle à leur hundertwasser,archiecte,peintre,sig,genevetravail, par exemple grâce à la mosaïque. Il aime l'asymétrie et tout ce qui vient rompre l'ordre et la monotonie de la géométrie pure.

    Ses bâtiments ont un air de Gaudi, ou alors était -ce l'inverse.?

    Un résultat étrange qui frise aussi les palais imaginaires des mille et une nuits...

    Ses peintures ...dont celle nommée "suggestion de guérison pour l'architecture 1972" et qui présente des immeubles" sont actuellement visibles à Genève au Pont de la Machine, SIG jusqu'au 10 janvier 2016.

     

                                                                               Sylvie Neidinger

    Quartier Libre SIG

     

    crédit images capture d'écran+doc

     

     

     

     

     

  • « Beyrouth mon Amour" ...si durablement détruit ! Duo d’artistes chez Analix Forever, Genève

    Jeudi dernier avait lieu le vernissage chez Analix Forever au 2 rue de Hesse de l’expo consacrée à la capitale libanaise autour de deux regards plutôt complémentaires que duels.

    Emmanuel Régent, ce français invité  sur la goélette scientifique Tara y accosta enbeyrouth,wadi abou jamil,barbara polla,analix,said baalbaki,emmanuel régent,gregory buchakjian,g m masucci,reconstruction,dessin,lithographie 2014. Il présente aujourd’hui les dessins liés à ce périple, tous en noir et blanc.

    Ici, les ruines de Beyrouth soit le volet 2 après le premier volet nommé Les Nuits de Meltèm.

     Said Baalbaki originaire du pays vit à Berlin. Il expose pour la première fois à Genève  ses lithographies en noir et blanc. Elles sont structurées autour d’un Livre nommé « Wadi Abou Jmil » du nom de son quartier d’enfance.beyrouth,wadi abou jamil,barbara polla,analix,said baalbaki,emmanuel régent,gregory buchakjian,g m masucci,reconstruction,dessin,lithographie

     On devrait parler de quator en fait puisque deux autres invités  interviennent  autour de la galériste Barbara Polla sur le projet. 

    Le napolitain Gianluigi Maria Masucci  fait flotter ses "draps  de fenêtres" sur le mur en face de Analix avec sa vidéo nommée « déclaration d’amour ».

    Enfin, Grégory Buchakjian, photographe, historien d’art qui accompagne, par ses textes, le travail de Baalbaki.

    Un véritable lamento:

    « La Méditerranée.

    Une femme était assise dans un fauteuil métallique sous le porche.

    « Je vis ici » disait-elle.

    beyrouth,wadi abou jamil,barbara polla,analix,said baalbaki,emmanuel régent,gregory buchakjian,g m masucci,reconstruction,dessin,lithographie« Ceci est ma maison. Je suis partie pendant la guerre, je suis revenue.”

    ...

    Ils ont effacé le littoral.

    Ils ont effacé les cafés d’autrefois.

    Ils ont même effacé les traces de la guerre.beyrouth,wadi abou jamil,barbara polla,analix,said baalbaki,emmanuel régent,gregory buchakjian,g m masucci,reconstruction,dessin,lithographie

    ...

    Expulsé de sa maison, un gamin arriva dans la Vallée avec sa famille.

    Il grandit ici.

    Il fut témoin de la guerre.

    Il fut témoin des ruines.

    Il fut témoin de la reconstruction.

    ...

    À la fin, il ne reste plus rien – tout disparaît à la fin."

    ....Si, un quartier ultra sécurisé pour happy fews!

     

            VILLE, GUERRE, RUINE, RECONSTRUCTION, TEMOIGNAGE

     

    beyrouth,wadi abou jamil,barbara polla,analix,said baalbaki,emmanuel régent,gregory buchakjian,g m masucci,reconstruction,dessin,lithographieRégent et Baalbaki, l’un local et l’autre venu quelques jours seulement humer l'air beyrouthin; l'un produisant sur pierre l'autre sur papier, se rejoignent en fait  dans leur démarche!

    Ils ont en commun dans leur regard toute absence d être humain dans ce rendu d’après-guerre.

    Une façon en creux de dire combien l’ancien monde a disparu.

    Ce alors que Emmanuel Régent est hyper connu pour ses oeuvres  emplies d'humains avec ses "personnages en files d’attente"...

    Ici règne le silence du  béton, du métal et de la poussière.

     Un message hyper lancinant, voire angoissant  lancé par ces artistes avec leurs structures d’archi vides de tout habitant. 

    Cruel urbanisme de l'apocalypse dans ce  proche-orient victime de bouleversements majeurs: Palestine, Liban, Irak, Egypte.

    Aujourd'hui la Syrie  aux villes ruinées, coeur de l'actualité chaude.

     beyrouth,wadi abou jamil,barbara polla,analix,said baalbaki,emmanuel régent,gregory buchakjian,g m masucci,reconstruction,dessin,lithographieUn quartier tel que Wadi Abu Jamil se voit détruit et c’est tout l’ univers cosmopolite proche-oriental de communautés si diverses et vivant côte à côte qui s'évapore. Avec ses mosquées, églises et synagogues, ses arméniens, assyro-chaldéens etc...

     « Ils » ont effacé le littoral, les cafés d’autrefois et même les traces de la guerre…regrette Buchakjian.

    Oui,  l’urbanisme de la reconstruction remodèle la société avec une déperdition de la diversité culturelle.

    Monde englouti.

    Précisément dans ce quartier Wadi Abu Jamil poussent aujourd’hui des résidences de luxe sécurisées repliées sur elles-mêmes. L’anti-thèse de ce que signifie le vivre ensemble de cette façade Est Méditerranéen.

    Un blog évoque ces destructions silencieuses bien postérieures aux combats violents.

                                           DUO SAUTE FRONTIERE

     

    Barbara Polla ne sait pas combien elle est elle même en duo-duel; puisque à quelques encablures rhodaniennes aval, à Lyon, le paysage beyrouthin est l'objet de conférences et expositions à la Maison de l'Orient et de la Méditerranée.

    En fait , le "coeur de métier" de la MOM !

    Ici le podcast de l'intervention  de Nicolas Jacob-Rousseau, maître de conférences à l’université Lumière Lyon 2, laboratoire Archéorient
      De la terre à la ville. Crises et trajectoires paysagères au Liban vues par la photographie. XIXe - XXIe siècles"
    http://www.univ-lyon2.fr/culture-savoirs/podcasts/cycle-jean-pouilloux-383270.kjsp

     Encore visible, l'expo à la MOM L'homme et le paysage au Liban"uniquement sur RV en raison de vigipirate.

     

    Beyrouth, notre amour...

                                                              Sylvie Neidinger

     

    Analix Forever

    2, rue de Hesse

    CH 1204 Genève

     

    crédit images photos Neidinger+1capture d'écran

     

    dont                                          RUBRIQUE BARBARA #POLLA

  • Les oeuvres du MAH font le mur pour s'afficher en... Street Museum Art!

    Etonnante expérience inversée....

    Le piéton genevois, lors de ses pérégrinations urbaines, peut désormais se trouver nez à nez avec un clone des tableaux sagement, bourgeoisement et normalement installés au Musée d'Art et d'Histoire de la ville.

    outing.GIF

    Un bis repetita, en version originale.

    Tout simple: photographier, imprimer, découper, transporter, trouver le lieu vertical idéal,  coller, admirer, partager, discuter, écrire, rephotographier...

    Une oeuvre alter ego qui va au contact.

    Histoire de humer l'air du temps pour  respirer  l'hygrométrie ambiante naturelle lémanique - pas du tout contrôlée  cette fois.

    Pas de capteur, ni caméra, pas  de personnel de sécurité. Libres comme l'air, quoi.

    -d'ailleurs, ils flottent un peu nos deux sumos locaux ! Un peu moins gras que leurs homologues nippons toutefois.

    Les lutteurs de Hodler en avaient assez de leur représentation académique.

    Ils voulaient juste voir du peuple, bon sang !! Sentir les ruissellements de la pluie et les uv. Acérer leurs biscoteaux, bomber les pectoraux.

    Se sentir humains, revivre, sortir de l'imaginaire du peintre qui les a créés.

    Certes  ces vaillants combattants helvètes ne crachent pas dans la soupe de leur maison favorite, le MAH où ils sont  bien gâtés, bien nourris.

    De véritables coqs en pâte confortablement installés dans les vastes dimensions palatiales de la  célèbre institution genevoise.

    Pas compliqués, ces gros bras  ne négligent pas  du tout leurs  visiteurs, habituels déambulateurs des grandes salles, ces fans capables de s'intéresser  au moindre des petits détails de leur costume peint par ce bonhomme  de Ferdinand.

    mah,outings projet,genève,julien de casabianca,street art muséal,hodlerToutefois les bateleurs s'ennuient grave, éternelles vedettes statufiée, figées.

    Rien ne vaut une virée pour chercher le populo, le vrai.

     Sans oublier de boire de petites bières au passage.

    Une envie urbaine, une bouffée d'air pur quoi.

    Lutter et frimer un peu tout de même  devant le regard des gamins et gamines de la bonne ville. Devant le regard des genevoises girondes aussi...

    Grâce au projet baptisé Outings d'un artiste corse  Julien de Casabianca.

    Un projet collaboratif en mouvement sur sa durée et dans  plusieurs "Streets" de Genève avec cette  soixantaine de présentations à  découvrir de la Jonction aux Eaux-vives.

    La démarche est très cadrée. Il y  a des oeuvres, des auteurs, des droits...

    De fait le produit fini installé in situ est nommé un "outingsMAH", bigre.

    Décidément le MAH innove avec ce que je m'autorise à baptiser le "Street Muséum Art" , ce, quelques mois après l'expérimentation Muséomix.

    Magnifique idée pour laisser entrer une brise ou une bise entre les murs.

    Ceux de la ville et ceux du musée en interaction, en miroir, en façade.

    Murs en regards croisés "open space" de la population genevoise.

                                                                                               Sylvie Neidinger

     Du 10 octobre au 10 janvier avec des expos In ...à l'intérieur du musée aussi  en boomerang

    crédits images captures sites web

     

                 RUBRIQUE MIROIR DE L'URBAIN STREET ART'