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BLOG-#@WEB LiveBlogging - Page 20

  • Locale française délocalisée à Tunis, journalisme en question

    Les voitures, cela se fabrique de plus en plus hors du pays consommateur, le textile idem. La facturation peut être générée au Mexique ou en Chine. Des services complets d'informatique  passent de l'Europe à l'Inde. La délocalisation est désormais  une variable du jeu économique.

    Et cela continue dans des secteurs jusqu'alors non touchés...

    Un article du blog Big Brother du Monde en  signale un nouveau type. La rédaction en Tunisie d'articles d'information...locale française. Inédit.

    Certes, précision importante sur le statut. Le média en question n'appartient pas à la famille  de  la presse (avec numéro de commission paritaire) C'est une régie publicitaire qui habille d'infos ses petites annonces.

    La fonction du rédactionnel étant dans ce cas non pas une  matière première mais un  pot de confiture. A savoir un  habillage pour attirer,  inciter le lecteur à se rendre sur le web pour lire les PA.

    Avec comme producteurs en Tunisie, des salariés payés 300 euros par mois pour 10 à 15 articles par jour. Stakhanovisme.

    Leurs sources? 

    La PQR, les tv régionales,  "20 minutes", des  newsletters  institutionnelles, lettres de Conseils Généraux etc.

    Pour ré-écrire une info de locale sur Lyon, Toulouse ou Bordeaux. Bientôt Caen, Nice et Paris.

    Parasite, elle tire sa substance par reprise d'infos déjà parues chez d'autres. Ce qui n'est pas illégal.

    Cela pose problème tout de même :

    1-La régie publicitaire s'appuie sur le travail d'autres  médias qui eux, ont fait leur boulot basique à savoir RECHERCHER, VERIFIER LES INFORMATIONS.

    2-Quid de la fraîcheur et de l'intérêt?

    3-Faire travailler des Tunisiens  "comme des esclaves" dit l'article

    Le plus surprenant est la promotion sans complexe  de cette délocalisation d'info locale sur le site web de l'Ambassade de France à Tunis !!!ambassade.GIF

    Une brèche est ouverte.

    La question va se poser quand les journaux de presse, écrits et/ou digitaux, vont eux aussi délocaliser.

    Cela commence à se produire sous une autre forme : la mutualisation.

    Comme le pratique Ebra . Ce  Groupe de presse propriété du Crédit Mutuel fait diffuser le même article    dans chacun de ses journaux de PQR: Dauphiné Libéré, DNA...

    Economie de journalistes.

    Photocopie de l'info très, très loin  de ce qui fait le coeur du métier, l'interêt du lecteur/auditeur: la recherche de données  neuves, de terrain et originales.

    L'INFO-PHOTOCOPIE

    Acrimed, l'Observatoire critique des médias évoque cette mutualisation.

    Qui est victime de ces économies industrielles en marche ? Certes, celui qui recoit l'info-photocopie.

    Mais surtout la profession des émetteurs d'infos. 

    A la question télévisuelle posée  à un responsable national de Pôle Emploi en octobre 2012 : "quelle est le métier le plus en crise économique" La réponse  fut sans hésitation "les journalistes : trop de monde pour trop peu d'annonces".

    Une partie du problème s'explique par la pléthore de  formations presse. Bien au delà des besoins. (d'autant qu'on peut aussi intégrer ce métier  sans école)

    Il fait rêver, certes.  Des instituts de formation opèrent dans toutes les régions de France. La seule ville de Grenoble accueille deux écoles. Deux années d'études  intégrées le plus souvent après un bac + 2, +3 voire plus.

    Et  là une certaine hypocrisie générale doit être signalée. L'existence du nombre trop important d'organismes  de formation n'est- elle pas en place pour fournir aux médias des armées de....stagiaires gratuits ????

    Je peux en témoigner. Cela date un peu.  Des stages- écoles vécus sur le terrain en réel en fonction pro: 3 mois de conduite de nuit pour une grande radio parisienne, 3 mois de PQR, 3 de médias nationaux etc.

    Tout bénéfice pour  les entreprises de presse qui n'ont qu'à lire les CV et trier des cohortes de stylos ou souris gratuits super honorés d'avoir été sélectionnés.

    Normalement au bout d'un tel parcours, il y avait de l'emploi. Pour les nouvelles générations : le vide, la précarité.

    Le mouvement s'accélère avec ce nouveau type de délocalisation-parasite ( car en ré-écriture de données) comme le cas tunisien ou celui  des articles passe-partout, mutualisés entre plusieurs supports de groupes de presse. Car Ebra n'est pas le seul à réduire ses coûts de production de la sorte.

    On observe également que le passage du papier au web 2.0  voit une stricte diminution des rémunérations. Avec même une tendance vers le "carrément non payé"

    Anecdote véridique  vécue il y  a 8 ans avec le rédac chef d' une net-rédaction. Il proposait du travail mais non rémunéré- une habitude visiblement.

    Devant mon étonnement, sa réponse fut extraordinaire:" cela serait trop injuste vis à vis de tous nos autres collaborateurs externes que nous ne rémunérons pas non plus. Votre intérêt sera de voir votre signature dans notre publication. C'est une magnifique carte de visite

    Bigre. Net refus  évidemment.

    En réfléchissant, en Tunisie au moins, les rédacteurs délocalisés de la régie publicitaire française  gagnent 300 euros par mois !

                                                                                                                    Sylvie Neidinger

     

                                                    

     

     

     

     


  • Rendre le web accessible au handicap: conférence à Lausanne

    Accessibilité du web pour tous. L'ergonomie est dans l'air du temps....

      Telono- société de conseil en expérience utilisateur  dans son communiqué de presse du 8 mars rappelle les bonnes pratiques à mettre en oeuvre pour bien s'introduire dans l'univers   numérique désormais indispensable à tous:

    "c’est rendre possible l’accès au contenu des sites web aux personnes en situation de handicap (limitations visuelles, auditives, motrices ou cognitives) et aux personnes âgées dont les capacités diminuent avec l’âge, estimées à près de 2.7 millions de personnes en Suisse (Office Fédéral de la Statistique, 2010-2011)"

    L'entreprise genevoise fondée en 2005 organise une conférence  sur le sujet le 16 avril à Lausanne, auditorium de l'hôpital Jules-Gonin. Attention: l'entrée est payante et sur inscription. Ce blog la signale tout de même pour l'intérêt majeur de la thématique.Programme.

    accessibilité web.GIF

    Seront abordés les derniers changements radicaux concernant HTML5, les futurs usages des smartphones, les critères d'accessibilité  à appliquer lors de la conception d’un site web (normes internationales documentées par le W3C).

    A savoir: cette mise en accessibilité des services en ligne des administrations publiques est une obligation légale en Suisse et dans la plupart des pays européens.
    Parmi les orateurs : M. Jean-Pierre Villain (Qelios) et Mme. Armory Altinier, qui a récemment publié «Accessibilité Web, normes et bonnes pratiques pour des sites plus accessibles" Daniele Corciulo (Fondation Suisse "Accès pour tous) Arnaud Béguin (HEPIA - Haute Ecole du Paysage, de l'Ingénierie et d'Architecture de Genève) ...

     Renseignements : Laetitia Giannettini, consultante en ergonomie: giannettini@telono.com.

                                                                                            Sylvie Neidinger

  • Blogs de presse et démocratie : la Suisse bat la France à plate couture!

      Bloguer participe du pur bonheur. Mais les conditions de l’exercice ne sont pas partout identiques. En Suisse, l’inscription est simplissime. Il suffit sur la Tribune de Genève d’une adresse courriel, physique, un numéro de téléphone. C’est déclaratif, non vérifié (jusqu'à ce jour). Et hop le tour est joué….Confiance accordée a priori.tribune de geneve,blogosphère,rue 89,l'express,nouvel observateur,le monde,democratie suisse

    Ensuite, place à la liberté  d’expression  avec comme seules frontières les limites légales : ne pas  diffamer, pas d’arrière-plan commercial caché.

    Ces règles évidentes étant respectées, le blogueur ensuite cuisine sa sauce comme il l’entend !

    La technologie moderne le rend carrément démiurge. Il fait tout. Choix du sujet, de la documentation, prise d’infos, mise en pages : à la fois journaliste, rédac’chef, photographe, secrétaire de rédaction etc. Pour coller à l’actu ou non, de la photo, du son et les essentiels liens hyperweb. En version blog.

    Il joue au commercial aussi: désormais, le blogueur va devoir pratiquer le « pushing » d’article pour démultiplier sa visibilité par Facebook et Twitter.

    « Version blog » signifie que  la personnalité du blogueur  s’expose à la Lumière, au scanner de la blogosphère. Il entre alors dans ce nouveau web-media  massif avec ses choix, ses goûts, ses humeurs, ses noirceurs, ses luminosités, ses scoops, sa sensibilité, ses combats intellectuels, ses esthétiques, ses retenues, ses non-dits.

    Lectorat désormais embarqué dans son équation de réussite. Laquelle se mesure par les statistiques quotidiennes.

    Ce blog Neidinger fait depuis ces derniers mois un bond quantitatif (en visiteurs et nombre de lectures) Bon signe.

    Normal. Car tout est cousu main. Du cuisiné maison. Des plats élaborés en fonction de ce qui a mûri au jardin. Au jardin secret, en fait.

    Le choix des thèmes reste varié. Mais avec un socle évident : rechercher de l’info ….genevoise. Par déontologie : aucun commentaire sur la politique suisse. (Ils sont si nombreux sur TDG à vivre cette passion avec compétence...)

     De Genève, ce blog adore l’info sociale ou culturelle :  galerie d’art (Red Zone par exemple) expo photo Marco d’Anna au Musée des Suisses dans le Monde à Penthes,  Barbara Polla pour la littérature et globalement la rubrique bien suivie nommée Lire… Sans oublier  la  lettre à Jean-Jacques Rousseau l'indigné- il fallait oser- le jour du tricentenaire.

     Au-delà, sur ce blog : analyse politique hexagonale, ou internationale dont une série avec un angle original sur… le printemps/hiver  islamiste. Un point de vue de « l’intérieur » de la Syrie, différent  de ce que les médias  servent depuis le début. A  propos de cette Série Surya, une dizaine d’articles sont pré-rédigés en tête depuis trois mois. Mais ils ne « sortent » pas. Blocage. En raison de la... guerre de religion qui fait rage dans ce pays avec l’aide occidentale, turque  et des pays du Golfe.

    [A Genève, on sait ce que signifie une guerre de religion. Voir ses biens réquisitionnés en raison de sa foi, s'exiler en raison de sa foi. Etre égorgé pour sa foi...Ce, en 2012-13! Syrie en processus d'irakisation. Blocage. Larmes de sang. Encore mieux dit dans la langue adéquate, celle  de la tauromachie: lagrimas de sangre]

    Le plus surprenant de ce blog Neidinger est davoir sans honte  osé démarrer la caricature. Dommage que les talents de dessinateur ne soient pas au rendez-vous!

    Avec un vrai coup de crayon, une  vocation de redoutable caricaturiste de presse aurait émergé. Car très souvent, je me réveille avec en tête  un dessin d’actu qui malheureusement ne peut se concrétiser par inaptitude au dessin.Tant pis. Je ris toute seule. Pas grave. Mes caricatures, celles qui ont tout de même franchi la barre de la réalisation physique sont bien  trop   naïves. Mais elles ont le mérite…d’exister. Et strictement grâce au blog. Nées du blog. Oui c’est bien lui qui a généré ces quelques sourires de presse. Fantastique blogosphère.

    *BLOGS DE PRESSE COMPARES ENTRE FRANCE ET SUISSE

    Esprit concret, jamais impressionnée par « ce qui se dit » toujours attentive à gratter le réel au scalpel- le vrai, le quotidien, le vécu, ce qui est masqué par les discours, la réalité du terrain- j’ai mené un petit exercice journalistique hautement significatif.

     Tout simplement aller tester le processus de création d’un blog de presse, côté France. Je précise bien blog de presse, associé à un média reconnu, existant. Pas un blog ordinaire (celui  qui s’ouvre comme on créé une adresse mail et qui peut rester sans aucune visibilité)

    1- Côté blogs de presse Francevéritable choc suite à la tournée des popottes : aucun  d'accueil pour monsieur ou madame tout le monde !

    L’Express ne répond carrément pas à ma demande. Observation : les blogs Express sont en fait des blogs de journalistes et de spécialistes avec  même un usage de marketing interne. Une blogueuse y donnait ce jour là  une recette de cuisine. En cliquant, le lecteur se retrouvait dirigé vers  les pages féminines, déco de la rédaction web !!!tribune de geneve,blogosphère,rue 89,l'express,nouvel observateur,le monde,democratie suisse Lire ici les conditions sur Express Yourself " "les meilleures contributions sont vérifiées, retitrées etc..."

     En France, une majorité de  titres de presse  suivent ce schéma d’ouvrir les blogs en premier lieu à leurs…. journalistes. Comme l’éditorialiste pour Figaro, Yvan  Rioufol. Ces plumes, ces noms de caractère  génèrent du trafic assuré. Aucun risque.

    A ces pros de l’écriture sont associés en second lieu des « Experts »  ces blogueurs invités non rémunérés comme pour Huffington Post version française.

    Remarque : en terme de vocabulaire, on parle souvent de note, de post comme si ce qui était publié sur blog n’était pas un article... Ne mélangeons surtout pas les torchons et les serviettes! La "grande presse" adore faire venir les contributeurs, gratuitement. Mais de là à ce qu'ils se voient positionner en égalité avec le monde du journalisme, ne serait-ce que par le vocabulaire qui les désigne, certainement pas ! Pourtant cela  se nomme...espace de débat!

     Sur Nouvel Obs, le travail du "chroniqueur associé" est tellement digéré que le temps de lecture de la note de blog est calculé !!tribune de geneve,blogosphère,rue 89,l'express,nouvel observateur,le monde,democratie suisse

     Il y a sélection du blogueur par le média. On observe donc dans l'hexagone une différentiation politique entre une blogosphère de gauche et une de droite suivant le positionnement idéologique du ....média qui héberge. Lire cet article du Monde daté du 26/12/12

     Rue 89 a eu l’amabilité de me répondre. Le modèle économique de ce « pur player » basé sur la pub n’a pas bien fonctionné. Ils ont été rachetés par le Nouvel Obs et ne décollent toujours pas.(Seul Médiapart avec son système d'abonnement semble avoir trouvé la voie économique.)

     Rue 89 repose sur la trilogie «  journalistes/experts/ blogueurs acceptés  » Blogueur associé ne signifie pas l’acceptation du tout venant, de vous et moi, comme sur la Tribune de Genève. Ici "associé" signifie clairement :  sélectionné, invité, coopté...

    Ce n'est pas spécifique à Rue 89: cela fonctionne ainsi  en France, visiblement-sous réserve d'un contre-exemple, non produit à ce jour.

    En réalité, le « blogueur associé » que ce soit chez  rue 89, Nouvel Obs, le Monde  etc.  n’est en fait PAS LIBRE. Pas au sens « Tribune-de-genevien » du terme ! La présence du blogueur est systématiquement validée en amont. Tout le monde ne peut bloguer! Il doit dire qui il est et en quoi il va intéresser le média. Ensuite chaque article sera  obligatoirement soumis à relecture par la rédaction avec acceptation ou non. La rédaction du média valide ou non.

    Idem lire les conditions du Lab.  Toujours une rédaction qui ...sélectionne jusqu'aux commentaires :

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     Une méthodologie française  à faire frémir les blogueurs TDG  qui  s’étripent, ferraillent joyeusement sur la Tribune, quotidiennement et  en toute liberté !!!!!!

    Le contrôle de contenu français certes garantit un contenu rédactionnellement normalisé ( orthographe etc...)

    2-Côté blog de presse en Suisse, n’importe qui peut s’inscrire (à date de rédaction de l'article) Pour preuve l’avertissement actuellement posté sur site TDG : tous les blogueurs ne sont même pas encore  identifiés (5% encore inconnus!) Lire : 

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     En tous cas, les blogs TDG bruissent de la  passion suisse pour le fait politique. Campagne électorale quasi permanente. Cette véritable « addiction » locale  génère une effervescence entre  hommes politiques, partis,  citoyens qui  les provoquent, les questionnent sur blog, par  commentaires. Libres jusqu’au bout. Aucun modérateur officiel de contenu sur TDG car le blogueur est tenu responsable des commentaires qu’il publie. Comme c’est vivant !

     La liberté genevoise fait que les extrêmes existent et se répondent. Car pour se répondre, les idées doivent s'exprimer !!! Le plus pro-israélien côtoie le plus pro-palestinien. Toutes les idées s’exposent pour mieux se confronter en joutes verbales. Là où le média français prédigère c'est-à-dire décrète ce qui doit se lire et s’écrire. Et trie en amont. Laisse passer ou non. Censure, en fait.

    Il y a du tirage quelquefois sur la Tribune de Genève. Les esprits s’échauffent grave... 

    Le responsable des blogs entre alors dans le jeu,  fronce  sa moustache. Rappelle les règles. Menace de supprimer les comptes de ceux qui dépassent les bornes. Les commentateurs, les blogueurs  s’en mêlent en réponse. Ils  apportent leur grain de sel, leur acidité, leurs ignorances, leurs erreurs, leurs préjugés, leurs compétences, leurs éclairages, leurs compléments. Ils soutiennent ou vilipendent.

    Cela bataille sec. Et puis finalement tout  s’autogère. Sublime en termes de démocratie !

    La prise de risque de la Tribune de Genève n’accorde permet à cette blogosphère là de vivre en Liberté c'est-à-dire au final  de générer des articles que nous n’aurions jamais pu lire ailleurs.

     

    *SUISSE FRANCE : SYSTEMES POLITIQUES COMPARES :

    De cette petite observation de blogosphères comparées, je tire des conséquences sur la nature différente des types de démocraties.En sémiologie un détail peut expliquer tout un système. Tout comme en psychanalyse, un simple lapsus linguae porte  signification, révèlateur d’un global.

     1- Côté France, le slogan national «  liberté, égalité, fraternité » se conjugue bien mais… à sa manière.

    La blogosphère révèle que le citoyen  peut difficilement s’exprimer en direct. La parole de base est hyper "médatisée" au sens de "représentée". En premier lieu par les médias  bien nommés ces " médiateurs"  traditionnels qui offrent le prêt à penser. Ils trient l'info et la prédigère, notamment pour les choix de ce qui va faire la Une.

    Pour "garantir la démocratie" en amont (toujours en amont!) la France tient à ce que tout le nuancier des pensées politiques soit offert au public par son intermédiaire. C’est la raison pour laquelle l’Etat (donc le contribuable) subventionne, finance la presse de tout bord, d’une façon massive. Presse nourrie par l'Etat à hauteur de 1 milliard par an au titre du fonds de soutien! Financements publics uniques dans le monde occidental  qui choquent.Lire article de Pierre Chappaz sur économiematin.fr ( intéressante comparaison  presse Suisse/France)

    Autre article  du même Chappaz intitulé "la presse française doit sortir de l'assistanat"qui fait un intéressant comparatif avec la presse helvète :
    "La presse romande se porte bien mieux que la française. Il y a pas loin d'une dizaine de quotidiens en Suisse Romande pour seulement un million et demi d'habitants ! Des deux côtés de la frontière, la presse subit la concurrence d'Internet. Alors, pourquoi la presse est-elle dans ce triste état en France, et va-t-elle mieux en Suisse ?La première différence qui saute aux yeux, c'est que la presse française est sous perfusion de l'Etat. Et si c'était là la cause de sa déchéance ? Pour s'attirer les bonnes grâces des journaux, les gouvernements français successifs accumulent depuis 1945 les aides directes ou indirectes. Les subventions et autres fonds de soutien représentent au total plus de 10% du chiffre d'affaires des medias, soit plus d'un milliard d'euros par an. Sans compter la très controversée niche fiscale des journalistes, qui peuvent déduire 7.650 euros de leur revenu imposable. Un tel niveau d'ingérence étatique dans la presse est unique dans le monde occidental."

    A propos , la rédaction de ce web media (economiematin) m'indique que les blogueurs sont les bienvenus et que "le filtre y est mince".

    Résumé du paradoxe: l'Etat français entend garantir les conditions de la démocratie en organisant lui-même, centre du pouvoir, les viabilités économiques des supports de presse.

     La presse française est une  presse d'opinion (différente en cela du média anglo-saxon)  comme  intermédiaire qui explique l'actualité et le réel au bon peuple. Une profession se pose en médiateur et décide du contenu.

    Observation..... la  blogosphère de presse reste en fait  sur le même schéma!

    Ce mode de faire est typiquement hexagonal. Un spécialiste comparait la France au Japon comme étant deux sociétés de caste sous une apparence républicaine, avec les malaises induits (taux de suicide élevé, consommation de calmants élevée) Pas faux! Et cela explique les explosions sociales typiques de ce pays. La France élit tous les 5 ans son monarque républicain qui prend la tête d’une pyramide de commandement. Comme sous l’ancien régime. Problème : le fonctionnement réel de cette société diffère bien de l’image qu’elle donne d'elle-même! L’Education Nationale en pratiquant l’élitisme républicain  entretient le système. Echec total : des milliers de jeunes quittent l'école sans diplômes alors que quelques- uns vont intégrer les cursus hyper sélectifs. Pour mettre en place, ensuite  ces corps intermédiaires administratifs qui décident pour les autres, au nom des autres. L'ENA, une école d'administration étant présentée comme le top en France.  Symptomatique.

     2- Côté Suisse, cette liberté d'expression  sur les bords du lac pourrait avoir comme première explication le protestantisme. Vrai en partie. En partie seulement. Car la liberté d’agir en tolérance peut aussi se rencontrer chez les bouddhistes, les catholiques etc.

    Il faut creuser l’explication. Suggestion: liberté et tolérance existent tout simplement  car Genève est …en Suisse !

     Le protestantisme serait venu s'installer sur ces rives ( Valdo puis Calvin) parce que le terrain d’accueil d’origine était lui-même tolérant.

    Le canton, selon moi, explique….tout. Un peu comme un blog, unité basique différenciée au sein d' une communauté de blogs?

    Le centralisme jacobin réducteur des différences locales n’a pas sévi en Helvétie. Chaque canton adore cultiver sa différence( au sein de la même langue parlée, le romand,  des nuances  de parlers s'expriment entre deux cantons distants de 50 km …)

    La Suisse, démocratie parmi les plus anciennes d’Europe  a très tôt développé son«  vivre ensemble  politique"

    Une comparaison du corps social helvète s’impose avec le corps au sens médical. Chaque canton  est une unité de base que la différence ne gène pas. Tout comme les cellules différenciées: cellules osseuses, hépatiques, sanguines….Chacune dans sa spécialisation a pour mission de  faire fonctionner le corps global en   développant   des contacts communs, au-delà. Cela passe par des messages chimiques, hormonaux, électriques de communication.

     En politique cela se nomme « consensus »  et aboutit à la  « neutralité »

    Chaque canton suisse  cultive sa différence et  sait en même temps communiquer avec les autres si différents pour un résultat global positif. Là se situe exactement la notion de "confiance" accordée à un tiers.

    Tout  passe par la palabre. D’où l’immense attrait  pour le fait politique observé sur les blogs de la Tribune de Genève. Un  temps immense consacré à la parlotte. Mais pour quel résultat ! L’ordre ne vient pas d’en haut. Ou s’il vient d’en haut (instances fédérales)  il doit subir la longue validation horizontale.  La décision finale résulte du consensus. Même  après des mois de blocage éventuellement. Le système présente  ses inconvénvients de lenteur évidemment.

    Les étrangers ne comprennent rien à la Suisse s’ils n’ont observé cette passion locale.

    Décréter rapidement que la neutralité suisse serait une "absence de positionnement de la part de gens incapables de prendre une décision" est une erreur totale. La neutralité  résulte de  discussions politiques les plus affirmées, les plus rudes, les plus longues, les plus paralysantes. Elle se base sur la tolérance  par  l’intégration consensuelle  d’idées a priori différentes.

    Pour cela,simplissime: en amont les idées diverses doivent en premier lieu s’exprimer en toute démocratie.

    Vive la blogosphère suisse !

    Sylvie Neidinger

     

    Merci à l’hébergeur TDG. Bonne année 2013 à tous


    POST de février 2013  !!!!!TDG désormais demande à tout nouveau candidat blogueur d 'expliciter son projet de blog et de bien signifier qui il est, à la rédaction. Ceci dit dans le fonctionnement ultérieur, le blogueur garde toujours sa liberté d'expression écrite telle que citée plus haut.

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  • Littérature et web 2.0 à la Muse

     L’espace genevois de « co-working »  rue de la Muse, Plainpalais, accueillait mardi 20 novembre dernier  la remise du prix littéraire Webstory.ch.

     La plateforme d’écriture sur internet, lancée lors du  dernier Salon du livre de Genève a réussi son pari. Plusieurs  « webwriters » bien inspirés ont envoyé leurs textes .14 au total. Ecrits  lisibles en ligne.;

    « Requiem pour Sandy » Aydan, a reçu  le 1er prix Ont été également honorés : Thierry Villon, Camille et Carmen Chamorel.

    webstory.ch; helene zanelli,barbara polla,nicoals couchepin,lettres suisses,aydan,ecriture web,réferencement,neidingerHelèna Zanelli, la fondatrice du site a  réussi, en chef d'orchestre, à mobiliser un jury  d’exception des Lettres suisses romandes avec l’écrivain Nicolas Couchepin (pas très web mais très très lettres) Barbara Polla en pool avec  Michka Comtesse, artiste peintre et Fanny Arminjon opticienne et grande lectrice.

     Après la lecture d’extraits  par une souriante Mazala Tajmouati, Barbara Polla,  que l’on ne présente plus s’est exprimée (galeriste, médecin,écrivain, chroniqueuse pour de nombreux magazines, notamment sur Les quotidiennes. Elle vient de publier son dernier  livre «Tout à fait femme» aux éditions Odile Jacob)

     La grande dame genevoise a affirmé combien le texte primé qui traite de l' agonie était puissant.  

    Elle s’est ensuite livrée. En effet, elle a évoqué son propre processus littéraire et par là a balisé les pôles de la différence entre un texte de témoignage et une œuvre d’art.webstory.ch; helene zanelli,barbara polla,nicoals couchepin,lettres suisses,aydan,ecriture web,réferencement,neidinger

    Un jour, sa propre mère lui demanda de l’aider à coucher sur papier ses souvenirs. Et l’auteur-médecin-galeriste-féministe-ancienne politique  de nous décrire comment la relation de travail,  personnelle entre les deux a évolué. Comment au final de banales  anecdotes se sont transcendées en texte littéraire (son premier ouvrage)  qui a sublimé la banale mémoire familiale. Par l’écriture.

    Elle a partagé –et découvert- les instants de vie de  sa propre mère normalement enfouis dans la mémoire. Une porte normalement fermée entre générations fut entre ouverte. Souvenirs de ce Friedrich Dürrenmatt, ami –peintre autant que littérateur- de sa maman elle-même peintre.

     Moment fort de sincérité, d’exception. Applaudissements de la salle. Jamais je n’ai entendu si bien énoncé le …processus de création artistique. Reste-il un enregistrement ? Les 10 mn de son intervention furent magistrales.

     Problème : après de telles confidences,  il était impensable de prendre la parole...C’est donc sur le blog  que je termine de ce que voulais dire ce soir là !

    J'ai noté que la cérémonie fut classiquement littéraire. Or, n’oublions pas qu’il s’agit d’écriture…sur site web ! La Muse qui met  ses locaux à disposition à l'un de ses membres est un espace "net up"dédié aux nouvelles technologies/ nouvelles entreprises. Tout de même.

    REFERENCE LITTERAIRE PAPIER PAS MORTE !

    Là n’est pas le moindre des paradoxes. Et fort  intéressant comme enseignement. Webstory.ch  s'annonce comme générant une « écriture d’un genre nouveau » Or, les références culturelles de la soirée sont restées tout a fait classiquement... livresques.

    Le papier reste un référent incontournable. a ce propos, les Japonais, ce peuple technologique sont en train d'inventer un futuriste ...papier numérique à énergie intégrée en remplacement des tablettes....

    Lors du petit raout, les auteurs étaient d’ailleurs tous  identifiés par un stylo offert. Un stylo à encre, qui tache éventuellement. Pas une souris à impulsion électrique. Hélèna Zanelli est volontaire. Elle investit en pionnière  l’espace technologique numérique. Avec son site d’écriture en ligne, elle  a fondé une  maison... digitale d’accueil des écrivains.

    C’est d'ailleurs ce qui m‘avait intéressé lors de notre première rencontre au Salon du Livre de Palexpo.

    webstory.ch : histoire d'écrire

    Rédigez en ligne votre roman de l'été 

    Nota. D'autres sites dont le grenoblois Short Edition, tentent l’aventure de l’édition en ligne.Webstory est formaté pour accueillir des écrits de dizaines de pages. Short Edition a décidé lui de rester dans le court propre à la lecture web. Deux approches différentes du travail "d'auteur littéraire numérique"  Court mais bon, Short Edition

    La question fondamentale reste la suivante: est-ce que le fait d’écrire sur site web a modifié chez l’auteur son type d’écriture ??? Existe-il une web-écriture littéraire ?

     Les auteurs que j'ai pu  interrroger à la Muse ce soir là, n’allaient pas dans ce sens. Selon   « Carmen » le net  lui a permis de faire revivre et partager des écrits papier  cachés dans un tiroir et connus de ses proches seulement. Alors dans ce cas Webstory aura servi….d’éditeur ! Ce qui est énorme de toutes façons.

    Carmen me disait aussi participer à un atelier d’écriture à Carouge où elle lit ses textes devant public réel. Sur le site web, elle trouve un autre type de groupe de contact. Les deux démarches lui sont totalement complémentaires pour un écrivain néophyte ou non.

    Alors si l’écriture littéraire sur web ne modifie pas intrinsèquement l’acte d’écriture artistique…qu’apporte internet ? Ceci dit, cette affirmation de "non transformation du mode d'écrire"sera à vérifier avec le temps….. Concernant l’écriture journalistique sur web, on s’oriente déjà   vers de nouveaux codes de rédaction avec surtout l'uage des liens hypertexte.

     A y réfléchir, on peut affirmer que le web est un redoutable instrument. Un "scanner du réel en quantité et en  temps immédiat". Avec des instruments hyper puissants tels  Google Analytics

    Un éditeur classique, lui, va publier sur papier couverture carton   un titre en 1000, voire 10 000 exemplaires. Ces livres vont ensuite se volatiliser dans la nature. Combien de fois l’acte de lire sera commis? Impossible de le savoir, de le définir.

    Alors que la web littérature, comme tout domaine numérique, sera multi-scrutée en "Temps réel". Donc en permanence!  Ce temps orwellien, fiction littéraire devenue réalité de notre quotidien voire de notre intime...Combien de personnes connectées à cette heure ci, combien de pages lues en direct, combien de pages... écrites en direct, combien de secondes sur une page, combien de clics et de "jaime"?

    Redoutable instrument de mesure de nos petites vies...

     La fondatrice de Webstory  affirme que le site va prochainement  être optimisé pour une meilleure ergonomie. Il devrait (éventuellement ? car il ne l’est pas actuellement... ) se faire référencer sur le grand portail littéraire du monde francophone : Babelio , 700 000 connexions par mois au minimum

    L’univers web -même  dédié à la littérature-   est une donnée ultra contemporaine  informative. Comme un instant brut de vie, tranché, scanné dans toutes ses mensurations qualitatives, économiques et quantitatives.                   

             Sylvie Neidinger

    (photos Neidinger)

     

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    RUBRIQUE BARBARA #POLLA

     

  • Il est MIDI, 12h.Cher lecteur, bon appétit de lire

     

    En allant farfouiller dans l’arrière-scène, dans les entrailles numériques de la cuisine du blog "sylvie neidinger » autrement nommé « duboutduborddulac » ...jusqu’au niveau des ustensiles, l’attention fut portée par l’onglet  « statistiques détaillées »

    Où mène la curiosité:

     

    lecteur blog 12 h.PNG

    Une fois ouverte cette page, quelle ne fut pas la surprise de mieux définir  le « lecteur-cliqueur » ou la « lectrice cliqueuse » !

    De rencontrer presque par inadvertance celui ou celle qui par le doigt posé sur souris est l’absolu compère voire complice. Car il n’y a pas d’écriture sans lecture!

    Merci de trouver mes notes appétissantes. Car les chiffres montrent très distinctement que le « vagabondage lectoral » sur ce blog, ce mois ci, se pratique entre 12h et 13h !!

    On en déduit que :

    1- L’acte de lire se pratique au bureau, au boulot, au turbin.

    2- Quel honneur accorde le lecteur(trice) puisqu’il (elle) préfère rester sur place, visé devant son Pc ou son Mac, quitte à avaler un sandwich pour mieux trotter sur les blogs…Pour faire vagabonder l’esprit. Partir. S’évader.

    3- Enfin, magnifique constat : le lecteur(trice) est hyper honnête. Il (elle) attend bien sa pause et ne surfe pas inconsidérément durant les heures de travail dès que son(sa) responsable du Service a le dos tourné.

    Alors une seule conclusion: bon appétit !!

    J’espère juste nourrir cette chronique avec consistance pour approvisionner en toute régularité.

    Sylvie Neidinger

     

    Tags : blog, blogosphère, midi, bureau, vagabondage lectoral, PC , MAC

     

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