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Pays-UE

  • 10, Drowning Street, le plongeon

    Encore un changement de locataire au 10 Downing Street. 

    Liz Truss la néo dame de fer qui n'était que chewing-gum a tenu... 44 jours au pouvoir:  record  négatif!

    Juste le temps de créer une panique financière laquelle a fait plonger (= to drown) la livre et généré des rappels jusqu'aux organismes internationaux type FMI, L'intervention active de la Banque d'Angleterre (BoE). 

    Suite à son programme économique irréaliste, autoritaire, idéologique, sans lien avec la réalité,  les marchés du pays de la City ont dévissé . La puissante Angleterre en prend un coup dans son  orgueil. Surtout l'inquiétude est grande..

    Cette première ministre élue par des élection internes au Parti Conservateur succédait à Boris Johnson, farfelu, improbable et déformant la réalité car pris en flagrant délit de mensonge! 

    UK.. en panique financière comme un état tiers. Difficile pour ce pays qui s'était fait illusion avec le Brexit cette tromperie vendue par Nigel Farage et autre Bojo toujours décoiffé. Une approche politico-idéologique loin du pragmatisme légendaire du pays! 

                                BREXIT OU L' ILLUSION D'EMPIRE

    Le PM  David Cameron avait en 2016 lancé l'idée d'un  référendum sur la place du Royaume-Uni au sein de l'UE pour "sauver sa peau" Bien mal lui en prit.

    L'UE étant alors taxée  de tous les mots et tous les maux par les populistes locaux. Avec en idée sous-jacente que une fois l'Europe et toutes ses contraintes législatives évacuées: le soleil de UK allait à nouveau briller en tous points de l'Empire.

    Le souvenir nostalgique de l'Empire britannique -celui où le soleil ne se couchait jamais- allait surgir comme par magie. 

    Résultat en octobre, un Royaume Uni ultra fragilisé économiquement. Terriblement seul. Non pas seul de son Splendide Isolement. Mais terriblement seul de son isolement économiquement mortifère. Pas splendide. Inquiétant sabordage national

                                                               Sylvie Neidinger

     

    *Les européens ne s'y frottent plus: échanges, étudiants qui partent en Irlande, tourisme, main d'oeuvre, voies logistiques....fffasccho .PNG

    *Le Royaume-Uni présente de sérieux risques de fissures: Ecosse, Irlande du Nord et l'accord du Vendredi Saint

    *Liz Truss a eu tout faux  jusqu'au code vestimentaire repris de la série Years and Years imitant  un personnage... fascisant dans le scénario. Ce, le 5 octobre 2022 à la réunion du Conservative Party. 

    *Brexit: un échec à l'image du Festival du Brexit.

    *Royaume-Uni : pour le Parti conservateur, un poison lent et violent nommé Brexit Témoignage hyper intéressant dans l'article : "Mon fils a connu quatre chanceliers de l'Echiquier, trois ministres de l'Intérieur, deux Premiers ministres et deux monarques. Il est âgé de quatre mois." La blague signée d'un jeune papa, et "likée" en quelques heures par un demi-million de personnes sur Twitter, n'offre qu'un exemple parmi bien d'autres de l'humour déployé par les Britanniques pour tenter de digérer la grave crise politique que traverse leur pays. Leur quatrième Premier ministre en six ans, Liz Truss, ne sera donc restée au pouvoir que quarante-quatre jours." 

  • Roberto Balzaretti, ambassadeur cycliste de la Suisse fait son tour de France diplomatique!

    Son excellence l'Ambassadeur de Suisse en France met en pratique SON idée originale: la diplomatie du vélo ! 

    Il invente le contact avec son pays " de travail" par un tour de France en 12 étapes sur plusieurs mois. Il faisait escale hier 4 juillet 2022 à Saint-Ismier dans la Vallée du Grésivaudan (Isère), devenue Vallée de la micro-électronique de Grenoble. A la rencontre cette fois de l'Association des Suisses de l'Isère, le consul de Suisse  à Lyon étant présent ainsi que le sympathique staff logistique. L'association fut fondée à l'initiative de la tessinoise Mariagrazia Masoni Courtois en 1996.

    Roberto Balzaretti met ainsi en pratique son  professionnalisme par la "double vue"#vélo,#diplomatie du vélo,#calmy-rey,je t'aime moi non plus,#ch-ue,#ch,#ue son excellence l'ambassadeur,#diplomatie,#suissz,roberto #balzaretti (double regard=définition de la diplomatie !)

    Il lui fallait quitter Paris pour visiter les cantons...français riches de leur diversité et bien lovés dans une géographie sociale dont la capitale centralisée importe finalement peu: une approche suississime! 

    Au long du périple, il rencontre certes les Suisses de France mais pas seulement :  les français en lien avec l'Helvétie, les entreprises suisses en France, françaises en lien avec la Suisse, les milieux artistiques etc. Une équipe de l'Ambassade prépare évidemment la rencontre et suit le cycliste en voiture. Monsieur l'Ambassadeur  est souvent accompagné sur route de ceux qui spontanément  se joignent à lui.

    Aujourd'hui 5 juillet, il visite le CEA le matin, grimpe vers le plateau du Vercors à Villars-de-Lans dans l'après-midi, soleil intense au rendez-vous.

    #diplomatie,#suissz,roberto #balzaretti,#vélo,#diplomatie du vélo,#calmy-rey,je t'aime moi non plus,#ch-ue,#ch,#ue son excellence l'ambassadeurOn souhaite à  cette initiative de trouver un large écho dans l'Hexagone mieux connu des Suisses  que son contraire. Dommage.

    Et même pour les français bien informés sur  leur voisin de frontière directe (au delà des clichés chocolatiers et bancaires!): tout travail explicatif supplémentaire est le bienvenu.

    Surtout en cette période de choix politiques suisses compliqués: Ah cette relation CH vers UE  en mode "je t'aime moi non plus"  avec "le-dit voisin" soit  les... 27 de l'UE!

                        M BALZARETTI :  DYNAMISME, DIPLOMATIE "A LA RENCONTRE DE"

    PAR LE VELO

    Il a du taf, le cycliste-diplomate ! Entre l'affaire de l'achat des F-35 par la Suisse en place d'avions français (annonce alors tonitruante) et les  tergiversations autour de l'accord cadre global que l'Europe réclame désormais: un travail compliqué pour un Ambassadeur!

    La Suisse actuellement reléguée au statut d'état tiers de l'UE s'accroche au passé, voudrait retrouver ses accords dits "en paquet" mis en danger en partie  par...sa propre initiative populaire anti européenne de 2013 et les conséquences qui en résultent. Difficile...#vélo,#diplomatie du vélo,#calmy-rey,je t'aime moi non plus,#ch-ue,#ch,#ue son excellence l'ambassadeur,#diplomatie,#suissz,roberto #balzaretti

    Le pays alpin  évidemment souverain et farouchement libre se retrouve actuellement à la croisée de chemins avec, comme on le constate dans les débats internes  de tous ordres politiques, experts, réactions citoyennes  sur les réseaux sociaux,  un certain déni vis à vis de l'Europe institutionnelle et la situation exacte des enjeux. Au sens de penser que la situation antérieure va pouvoir  perdurer.

    Or, le vent a tourné. Combien la notion de "paquet" semble bizarre au regard externe:

    Vous me prendrez bien un paquet de bilatérales ? Oui, coupé dans la tranche?

    Hier, Roberto Balzaretti n'a pas insisté sur ce qui sépare mais sur tout ce qui unit, de tous ordres: investissements, secteurs culturels, émigration  suisse en France depuis des siècle et pas toujours connue etc. Son discours est synthétique, clair, direct.

    Avec sa carrure sportive, M. l'Ambassadeur, docteur en droit,  invente une diplomatie tout terrain cycliste et  donne de sa personne pour (re)construire des ponts, 

    Le Tessinois démontre  en tous cas combien la Suisse est riche de diplomates de haut vol.

    Intuitivement j'ai ressenti hier  M Balzaretti,  modeste et terriblement efficace  par sa démonstration/action et son discours constructif, comme appelé à poursuivre sa carrière vers les fonctions de Pilotage après celle de Représentation ?  Une carrière à  suivre de près.

                                                                      Sylvie Neidinger

     

    On attend , en tous cas dans les années à venir de connaître " la Suisse que Monsieur #diplomatie,#suissz,roberto #balzaretti,#vélo,#diplomatie du vélo,#calmy-rey,je t'aime moi non plus,#ch-ue,#ch,#ue son excellence l'ambassadeur Balzaretti souhaite"! En relisant sa biographie, je comprends mieux. Il démarre sa carrière, proche de Madame Calmy-Rey que j'avais rencontrée à Penthes en 2014 alors en promotion de son livre "La Suisse que je souhaite" : une vision d'ouverture, un style franc direct et calme.

    Par ailleurs, l fut ...négociateur en chef de l'accord-cadre.

     

    https://duboutduborddulac.blog.tdg.ch/archive/2019/08/05/fete-nationale-suisse-en-rhone-alpes-300052.html

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  • Vous me prendrez bien un paquet de bilatérales? OUI, Coupé dans la tranche!

    Il y a un an pile, le 26 juin 2021 la Suisse rompait unilatéralement et assez brusquement  les  discussions  avec   l'UE.

    Une date dans l'Histoire Helvète. Le pays a dès lors vu ses accords bilatéraux non actualisés et commencer à  se périmer. Au grand dam de ceux qui ne jurent que par le statu quo ante et réclament que la situation antérieure -...périmée!- perdure, agitant le chiffon rouge du supposé unique  responsable de tous ces ennuis: l'UE! 

    La Commission refuse en fait ce qui lui apparait comme une approche  " à la carte" en "cherry picking". Précisément elle réclame depuis 2008 un accord institutionnel à la Suisse pour la laisser  accéder à son marché intérieur.

    [Pour mémoire,  la votation suisse anti européenne de 2013 avait agi comme un aiguillon, une piqure de rappel voire un choc côté européen]

    Du coup, fin novembre 2021, face aux revirements et au flou, le commissaire européen en charge des relations avec la Suisse, Maros Sefcovic  exige de Berne une feuille de route concrète d'ici à  janvier 2022, mentionnant expressément  ce que la Suisse veut.

    Janvier: rien ne se passe, Davos étant reporté.

                            25  FEVRIER 2022: BILATERALES ET ENCORE BILATERALES

    Le 25 février dernier, son homologue, Ignazio Cassis établit en réponse  "son" plan B:" le Conseil fédéral a adopté "les grandes lignes d'un paquet de négociations" avec l'Union européenne (UE), peut-on lire dans un communiqué.  

    Précision: un  plan adopté...unilatéralement! Juste une proposition ,  "pas un nouveau souffle" entre les deux. 

     Toujours et toujours: cette volonté helvète répétée de poursuivre  la relation avec l'UE comme ELLE l'entend, sur la base -désormais désuète pour l'Europe-  des accords sectoriels ponctuels  (130 à ce jour) en souhaitant même  les voir  actualisés. Mieux : améliorés.

    Avec souvent un vocabulaire impératif "il faut, on doit".

    A l'UE qui réclame un cadre juridique global  stable, le Président de la Confédération  en réponse évoque même des... arrangements: "Nous sommes motivés à trouver un chemin qui puisse arranger les deux côtés" !

    Son  raisonnement dit "pragmatique" reste  finalement ... compliqué. Il refuse  fermement  un accord général (présenté comme" horizontal" donc qui concernerait toute la relation CH-UE) au profit de "paquets" d'accords sectoriels mêlés à du...vertical.

     "L’accès au marché européen, et en particulier les questions institutionnelles, doit être réglé grâce à une approche verticale, à savoir sectorielle, a-t-il précisé.

    Principe ici exposé:, "la reprise dynamique des droits, le règlement des différends ou encore les exceptions et clauses de sauvegarde doivent être réglés dans chaque accord existant."

    La proposition? Une usine à gaz imprécise , instable car modifiable à souhait dans le contexte de la démocratie suisse et des votations toujours possibles. Les "intérêts communs" sont évoqués mais sans détail.

    De ce fait, le plan de relance (25/2/22) du Conseil Fédéral favorise un scénario où la Suisse ne serait pas soumise à l'arbitrage de la CJE.

    M. Cassis emploie pour ses annonces  un curieux langage hyper réaliste -presque celui du petit  négoce !- avec ces "paquets" à prendre à la verticale (coupez-en une tranche?) Il propose en fait d'appliquer un petit morceau du droit supra à chaque secteur. Paquets rangés dans les tiroirs de la boutique évidemment...

    A lire les médias suisses,  la position du Conseil Fédéral  qui consiste à s'accrocher aux  bilatérales sans signer de supra accord est un voeu  largement partagé    par le secteur économique.       Et  par la population! 

                                 L'ELOIGNEMENT DES POSITIONS S'ACCELERE

    La proposition du 25 février reste en fait  un  dialogue suisso-suisse, pouvant générer des discussions internes sans fin, surtout vu de l'extérieur ! 

    La Suisse réitère   sa demande spécifique comme Etat non membre, de garder un accès sectoriel au marché unique de l’Union européenne. 

    Etonnant entêtement (ou déni?) car l'autre partie - les 27- a clairement signifié, à plusieurs reprises  que les bilatérales furent instituées en vue d'un accord global (EEE ou intégration). 

    Du coup la Commission n'a pas répondu  aux propositions du 25/2/22 de  M. Cassis au motif de l'absence de base de discussion. En effet, le communiqué de l'UE dit textuellement  "ne pas savoir si les propositions suisses constituent une base pour de futures négociations". 

                                                     PAS UN "CONCUBINAGE" !

    Madame Livia Leu, diplomate partie "aux nouvelles" n'en rapporte pas non plus . Elle aussi emploie un langage hyper "pragmatique" pour décrire au retour de Bruxelles une relation de ...concubinage avec l'UE: inexact! 

    Les positions UE/CH s'éloignent de jour en jour, soit " Un champ de ruines"titrait un média.

    Mai 2022/Maros Sefcovic a   proposé de se rendre prochainement en Suisse: en vain.

    Mai 2022/Ignazio Cassis voulait  lui, organiser une mise en scène de signature à Davos avec son homologue: en vain.

    La communication passe mal.

    Le problème de fond perdure. 

    En résumé à ce jour , la Suisse  refuse tout accord européen supra national. D'ailleurs,  c'est  TOTALEMENT son  droit !

    Elle   donne ses arguments valides : peur pour  son système de votation,  sa souveraineté, sa neutralité,  son indépendance etc.

    En revanche, il lui faut dès lors accepter de ne pas avoir un  accès au marché intérieur autre que celui d'un pays dit "tiers".  La Suisse  ne peut bénéficier d' un " traitement de faveur"

    indique l'ambassadeur de l'UE Petros Mavromichalis Sur la Cour de Justice par exemple,  sa réponse est claire «En cas de doute (les pays membres) doivent se tourner vers la CJE, seule à même de décider de la portée d'une directive européenne», et «nous ne pouvons pas traiter différemment un État tiers comme la Suisse, qui participe au marché commun, je ne comprends pas pourquoi c'est quelque chose qui n'est pas compris dans ce pays»

     A quand la  prise de conscience?                      Pire, les chemins s'éloignent.

                                                                                                Sylvie Neidinger

  • L'UE se réorganise en interne créant sa section"Partenaires d'Europe Occidentale"dont la Suisse

    L'Union Européenne redéfinit ses relations avec les états tiers en commençant par restructurer sa propre administration de la Commission. Il s'agit ici des règles concernant l'accès à son marché unique.

    Cette information du 7 décembre qui se lit sur allnews.ch confirmée à Bruxelles selon l'article.  Suisse-UE: la Suisse fera partie d’un nouveau département créé par l’UE

    Le groupe des Etats voisins  ainsi réunis à Bruxelles serait composé de la Suisse, Royaume-Uni,  Norvège, Lichtentein, Islande  et les micros états que sont Saint-Marin, Monaco, Andorre.

    "La Suisse formera un sous-groupe avec les Etats de l’EEE et les trois micro-Etats. Le nouveau département sera rattaché au Secrétariat général de la Commission européenne. Richard Szostak en sera le responsable. Ce double national britannique et polonais était déjà co-responsable des négociations sur l’accord-cadre entre la Suisse et l’UE sous la présidence de Jean-Claude Juncker. Il a la réputation d’être un partenaire de négociation dur"(in: allnews.ch)

                         REORGANISATION/REDEFINITION DES RELATIONS

    Les crises majeures actuelles pour l'UE que sont :

    - le départ d'un membre, soit le   Brexit.

    -la relation troublée avec la Suisse voisine depuis la  votation suisse de 2014  contre l'mmigration de masse" (dont l'immigration..européenne) qui mit brusquement en lumière les nombreux accords bilatéraux signés l'un après l'autre (120 actuellement, en train de s'éroder) mais sans les règles institutionnelles communes. Cette votation  a porté un coup majeur dans les relations Suisse-UE de même que la fin abrupte de l'accord-cadre de mai 2021 par le Conseil Fédéral.Et le choix de F15 comme symbole.

    La votation 2014-gagnée de courtes voix- a déstabilisé le statu quo des bilatérales anciennes,  désormais endommagées et probablement tenant du...passé.

    Surtout  "A force d’être ébranlée par les crises, du Brexit à la pandémie en passant par les contestations polonaises et hongroises, la Commission européenne a bétonné ses arguments juridiques." dixit Richard Werly, le 7 décembre dans Le Temps . On peut ajouter la Suisse au listing! 

    Ces crises récentes et actuelles incitent  l'Union Européenne à se reposer en interne  les questions juridiques  basiques du lien global avec tous   ses partenariats. A tout remettre à plat.

    La réaction de l'Union Européenne face aux contextes litigieux entre  pays voisins commence visiblement par une réorganisation administrative interne de son département "Partenaires de l'Europe Occidentale". Soit une rédéfinition du cadre administratif. Pour commencer.

    Le message induit est clair. Ranger les Partenaires de même catégorie (ici "Europe Occidentale" ensemble, c'est vouloir leur appliquer les mêmes règles sans  entrer dans les débats particuliers voire particularistes.

    La réorganisation interne à la Commission semble donc  fermer totalement la voie aux multi accords bilatéraux sans cadre. Cette voie bilatérale, pragmatique, au coup par coup toujours  souhaitée   en Suisse  (lire les éditoriaux...) s'est toutefois vue déchirée par...elle-même lors du vote "coup de tonnerre"  anti-européen de 2014 et la crise  de 2021. Compliqué...

                                                                                                Sylvie Neidinger

  • L'AIEA se rappelle à l'AUKUS en boomerang

    Alors que l'Australie a brutalement rompu le contrat "sous-marins" largement engagé avec la France (preuve de l'ancienneté du contrat: ce personnel australien installé depuis plusieurs années sur le chantier de Naval Group) les conséquences négatives de ce coup de Trafalgar anglo-saxon se font jour pour l'Australie :

    - Une rupture de confiance totale puisque les décisionnaires australiens n'ont pas eu le courage de l'annoncer au co-contractant. E Macron vient de resignifier hier  cette rupture de confiance  à son homologue Scott Morrison.

    - Une décrédibilisation générale de l'Australie comme partenaire puisque ce pays  s'est moqué d'un contrat signé: aucun respect des engagements. Un "coup dans le dos du partenaire et allié France" diront  français et  européens en solidarité UE.

    - A la face du monde multilatéral, la décrédibilisation des trois  au coeur du coup de Trafalgar : USA (bénéficiaire) Australie (payeur) Royaume-Uni.

    L'ambassadeur de France se moque. Il nomme ceci la "puérilité" de l'Australie à avoir gardé le secret.

                            PROLIFERATION NUCLEAIRE INTERDITE PAR LE DROIT INTERNATIONAL

    Après la morgue des premiers jours de l'annonce par ce "club des trois", le boomerang de la réalité retourne en Australie:

    - Un nouveau contrat avec les USA dans un registre différent puisqu'on parle ici de technologie nucléaire signifie de facto un  retard à la livraison.

    - Le droit international entre en  jeu avec l'AIEA qui se rappelle aux trois : construire des sous-marins nucléaires ne tient pas de la seule  volonté décisionnelle des trois cités!

    Des règles juridiques précises sont installées pour éviter la prolifération de l'armement nucléaire. Dans la zone indo-pacifique comme ailleurs! 

    - Du coup le retard s'accumule en plus de la fabrication par cet aspect juridique. 

    - Comme autre conséquence, l'Australie a vu l'accord commercial qu'elle entend installer avec l'UE reporté...

                                  ACTE HOSTILE EN DROIT COMMERCIAL

    Rompre un mega contrat unilatéralement de 56 milliards d'euros sans prévenir en amont est un acte hostile dans le droit commercial. Carrément une tromperie selon Malcolm Turnbull  prédécesseur du premier ministre australien Morrison qu'il fustige.

    Au passage les Etats-Unis du président Trump ont ici maltraité par négligence  un allié, la France. Ce, peu de temps après l'évacuation sèche sans coordination de l'Afghanistan, laissant tous les alliés pantois.

    Au passage, le Royaume-Uni englué dans les conséquences du Brexit avait-il intérêt à s'engager dans ces ventes d'armes  toutes trompettes dehors, avec tambour et fracas contre la Chine qui est par ailleurs un  partenaire commercial dont elle a besoin ? Pas certain. 

    Le boomerang australien est bien retourné à son lieu de lancement.

                                                         Sylvie Neidinger