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stéphane gal

  • Famille EYNARD, de la grotte au palais de Genève.(2/2)

    Suite à Famille Eynard, de la Baume-Cornillane au Palais (1/2)

     Le contraste est saisissant entre la notoriété genevoise de « grandes familles » et le peu d’ écho ou d’info les concernant dans le pays  et les villages « source » en  France voisine.

    Alors que citer la moindre personnalité se pratique en général...

    La famille Fazy commerçante d’indiennes au départ, est issue de Saint-Véran,  village habité le plus haut d’Europe (département des Hautes-Alpes).

    Le wiki mentionne les protestants mais ne détaille pas  « Une grande partie de la population fut protestante et avait fui les persécutions comme en atteste le temple et les versets bibliques inscrits au dessus des portes. Autrefois, le village avait une activité artisanale importante : vannerie, outillage, ébénisterie, charpentes et agricole, élevage (chèvres, vaches). Il avait aussi une activité d'ardoiserie à partir des galeries creusées dans la falaise »

    Idem, les infos sur l’origine de famille Eynard sont imprécises. Selon les seuls éléments (suisses) à disposition, ils viendraient de  La Baume-Cornillane en Drôme

    Sous réserve  car je n’ai pas lu le nom de cette famille dans les registres protestants du Désert et de l'Edit de Tolérance.    La famille Eynard avait probablement quitté ce petit village pour Lyon avant? ( toute info serait la bienvenue et reprise ici).

    Le wiki de ce village drômois mentionne juste le caractère protestant du village,  donne une unique référence bibliographique mais sans grand détail non plus. Encore moins  d'élément sur les descendants connus.  L’histoire locale n’est   pas bien documentée ni sur l’épisode de la Grotte, (extraordinaire Grotte et Cascade de la Dame ) cachette  lors des persécutions, ni sur le Temple du XVIIIème démoli.

    On lit une petite mention de  Temple reconstruit au XIXème avec la même cloche cachée.  Le village ayant retrouvé son culte protestant en 1826. 

                                FAIBLE PRESENCE MEDIATIQUE PROTESTANTE EN FRANCE

    Un  silence  assourdissant accompagna l'anniversaire des 500 ans côté France.

    Finalement face à la documentation faible -et faible présence médiatique- de la vie protestante avant l’émigration et dans les zones de départ, on  note l'intéressante mise en place du Musée virtuel du protestantisme en Rhône-Alpes.

    https://www.museeprotestant.org/notice/lieux-de-memoire-en-rhone-alpes/

    Lors des manifestations anniversaires de 2017 à Grenoble, il a été noté la grande effervescence de la recherche historique scientifique sur le protestantisme* dans ses lieux sources, du Trièves au gapençais de Farel, de la Drôme...

    Importance de produire cette recherche. 

                                                                                  Sylvie Neidinger

    * Le travail scientifique de Stéphane Gal du Laboratoire Historique de Recherche de Rhône-Alpes. Dont la recherche fait ressortir l'impact du dernier connétable de France, Lesdiguières Il en publie un ouvrage édité aux PUG Issu du même milieu culturel que Farel, le gapençais.

    Le travail de recherche autour du protestantisme réalisé par le très enthousiaste  François Boulet.

     

                           Rubrique #Protestantisme

  • Les Alpes cartographiées par Jean de Beins au XVIIème siècle

    Le Musée de l’ancien Evêché (Grenoble) a la bonne idée de prolonger jusqu'au 21 mai prochain son expo dédiée à Jean de Beins,  cartographe qui sort de l’ombre par le travail récent des historiens.jean de beins,graphomètre,musee de l'évêché,#isère,perrine camus,bnf,isabelle lazier,british librairy,stéphane gal,grenoble

    Certains documents prêtés ont du toutefois rejoindre  la British Librairy et la BnF. 

    Il reste  plusieurs originaux et  fac-similés sur place.

    Le catalogue d’expo est lui fantastique.

    Il  reproduit ces cartes anciennes, lesquelles revivent dans leur essence car  parfaitement ...couchées sur papier!

     Attention aux amateurs: l'ouvrage  publié en nombre limité par le Musée se vend fort vite…Il est produit par Perrine Camus, doctorante en histoire qui propose sa lecture scientifique personnelle sous la direction de l’historien Stéphane Gal, de la Conservatrice en Chef Isabelle Lazier.

    On ne sait toujours pas comment ce patrimoine historique français (recueil original de 49 cartes)  est entré à la British Librairy au XIXème siècle...Le mystère demeure.

    L’historien cartographe britannique David Buisseret repère le volume en 1965 seulement dans le fonds de Londres. Et diffuse l'info.

    On ne peut alors parler de redécouverte mais bien de découverte...

    Celle d’un ingénieur de Henri IV, lié au connétable  prince protestant  dont Grenoble célèbre l’année. François de Bonne (1543-1626), sieur de Lesdiguières, gentilhomme protestant du Champsaur, chef de guerre hors du commun.

    jean de beins,graphomètre,musee de l'évêché,#isère,perrine camus,bnf,isabelle lazier,british librairy,stéphane gal,grenobleOn peut lire   dans les cartes de Beins « poésie et douceur des paysages alpins ; toutes choses qui s’effaceront devant les règles codifiées édictées par l’Académie des Sciences dans la seconde moitié du XVIIème siècle ».

    En page 190, une carte de 1607 représente Genève intitulée « carte de Faussigni » encre et aquarelle sur papier.

    En page 9, un document  présente l’usage du graphomètre (Déclaration de Philippe Danfrie, Paris, 1597)

    Le temps de Jean de Beins (p11) est « saturé par les Guerres de Religions (1562-1598) prolongées dans les Alpes par un conflit ouvert entre Savoie et Espagne ».

    En résumé, au service du roi, l’ingénieur Beins va participer à fortifier certains sites au début de sa carrière qu’il lui faudra démolir dans sa fin de vie de peur qu’ils ne passent entre les mains protestantes, le roi ayant entre temps choisi une autre messe…

    Au moins restent les cartes.  Et nous les observons avec grand intérêt !

                                        Sylvie Neidinger

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    http://blogdesylvieneidinger.blogspirit.com/archive/2017/11/30/un-original-de-l-edit-de-nantes-visible-au-musee-dauphonois-288103.html

     

     

  • Escalade évoquée par le Connetable Lesdiguières avec les syndics de Genève

    A l'heure des cérémonies de l'Escalade, qui remémorent entre autres, les hauts faits devenus légendaires (peut être un peu exagérés?) de deux femmes, la Mère Royaume , Dame Piaget pour lutter contre les assaillants savoyards
    ...j'ai retrouvé un nouvel éclairage historique de l'évènement aux pages  180-183 et suivantes du récent livre Lesdiguières prince des Alpes et connétable de France  (une somme historique éditée aux PUG) .gzal.JPG
     
    Stéphane Gal, spécialiste en histoire moderne (basé à Lyon et Grenoble)  a mis l'accent sur ce personnage protestant, dernier connétable de France (rôle militaire suprême )  trop méconnu au regard de son rôle historique.
     
    Dans sa  Correspondance avec les syndics de Genève,  François de Bonne  donne son expertise militaire sur l'épisode de l'Escalade.(NDLR éléments plus précis à venir)
     
    Il inspecte les défenses de Genève en septembre 1602, lors d'un retour de sa Seigneurie de Coppet.
    ( in  Actes et correspondances du Connétable de Lesdiguières, volume 1, p 439-440 entre autres.)
     
    L'universitaire-chercheur Stéphane Gal en bon historien donne la précision des sources et revient sur l'évènement..
     
    A découvrir: ce seigneur protestant qui a fortement marqué l'histoire du protestantisme en général, le dauphinois et  français en particulier [ce que la recherche scientifique redécouvre].
     
    Il  a toutefois abjuré vers la fin non pas pour Paris "qui vaudrait une messe" mais pour le poste de... Connétable, soit le ministre de la Défense de l'époque !
    Rousseau avait agi de la sorte, abjurer pour une femme.
    Ah le pouvoir ou les femmes font bien valser  têtes..
     
                                                                           Sylvie Neidinger
     

    "Issu de la petite noblesse du Champsaur, François de Bonne (1543 - 1626), duc de Lesdiguières, connaît une ascension fulgurante. Chef de guerre des protestants du Dauphiné au temps des guerres de Religion, il contribue à la toute fin du XVIe siècle à la pacification de la province et à l'application de l'édit de Nantes. Militaire, fin politique, proche d'Henri IV, il concentre les
    pouvoirs au début du XVIIe siècle tel un « prince » dans la capitale dauphinoise. Bâtisseur, il
    modifie considérablement la physionomie urbaine de Grenoble à cette époque. Sensible aux arts et aux lettres, il fait appel à des artistes français et étrangers pour ses propriétés dauphinoises et son hôtel particulier à Paris.

    Au soir d'une longue existence, il obtient en 1622, contre sa conversion au catholicisme, la charge suprême des armées avec le titre de connétable de France, dont il sera le dernier
    titulaire. Il laisse un patrimoine considérable à sa descendance, dont les premiers héritiers mâles jouissent du titre de duc de Lesdiguières."

     

    (Suite) L'édition 2017 de l'Escalade semble...rock'n roll :des incidents dans le défilé des collégiens

     

                                                                 Rubrique #Protestantisme