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  • Rappel: Manuel Valls, d'origine suisse, aussi...

    Le nouveau Premier ministre qui a la charge de former un nouveau gouvernement en France, Manuel Valls est suisse par sa branche maternelle.

    Ce blog l'avait déjà évoqué:

    "Un parcours notable pour cet... espagnol d'origine né à Barcelone, fils d'un artiste-peintre catalan.

    Les médias glosent, s'emparent du sujet pour exprimer toute la force pédagogique de l'intégration d'un français d'origine étrangère en réalité quadrilingue  (espagnol, catalan, français, italien)

    Evidemment il pratique la langue de Dante: tout le monde omet de citer que sa mère est... suissesse de langue italienne! Luisangela Galfetti- du Tessin, dont le frère, l'architecte Aurelio Galfetti est  connu pour la rénovation du Château de Castelgrande, à Bellinzone."

    Les médias cette semaine vont jusqu'à faire des reportages en Espagne pour recueillir les témoignages de la famille catalane du premier ministre. A aucun moment ils ne citent l'ascendance suisse tessinoise.

    Question: c'est politiquement incorrect d'être un peu suisse aussi?

                                                              Sylvie Neidinger

  • Créer des Nuages de mots avec le tutoriel de l'Etat de Genève

    Le site de l' Instruction Publique  de l'Etat de Genève spécialisé autour du numérique cite plusieurs sites webs  pour fabriquer des NUAGES DE MOTS, cet intéressant usage graphique.

    nuage de mot,tutoriel,instruction publique geneve,etat de geneve,rubrique blogosphèrenuage de mot,tutoriel,instruction publique geneve,etat de geneve,rubrique blogosphère

    Facile ! Essayez

    Les générateurs de nuages !


    S. Neidinger

                 




    Crédits Images/captures d'écran/site web/icp-ge.ch       




  • En Crimée, l'émigration des... moutons genevois à Novoi Lancy et Genevka

     En cette période de forte mutation  pour la Crimée, un petit rappel des liens historiques avec Genève.

    Novoï Lancy en mer noire: La nouvelle Lancy ....grâce à Charle-René Pictet de Rochemont (1787-1856). Son métier: éleveur  diplomate !

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    A 20 ans, le fils de Charles Pictet (lui-même agronome et député de Genève) est envoyé à Odessa  pour installer sur de vastes terres en concession un élevage de mouton analogue -mais à plus grand échelle!- à l'élevage familial sis  à Lancy. L'idée est d'éloigner ce jeune homme de la conscription obligatoire....

    geneve,crimée,odessa,neydens,mouton,novoï lancy,genevka,pictet de rochemontLes Pictet à Lancy? Adelaide Sara de Rochemont mariée à Charles Pictet y achète vers 1798 la propriété Lullin, 50 hectares.

    De la verdure de bord de Rhône pour lancer l'élevage du mérinos. Et ensuite, en terres lointaines.

     

    A l'époque, Odessa intéresse au plus haut point genevois et vaudois. Après François Lefort (qui modernise la Russie de Pierre Le Grand) Les cousins de la Harpe furent conseillers de Paul 1er, pour étendre la Nouvelle Russie du Tsar en direction de la Crimée au détriment d'Empire Ottoman.

      PRODUIT COMMERCIAL VISE: LA LAINE POUR UNIFORMES MILITAIRES

    Charles Pictet  ami d'école de Frédéric César de la Harpe, alors précepteur des enfants de Paul 1er obtint du Tsar par cette relation privilégiée ... 28 000 hectares baptisés  Novoï Lancy pour  production de laine mérinos.

    Une matière première si nécessaire pour les uniformes militaires de toutes ces armées d'Europe qui engagent du soldat en nombre. A commencer par la napoléonienne...A noter, un autre célèbre genevois, Gallatin cousin de Rochemont, avait également fait fortune en vendant sa laine aux armées avant de partir s'installer en Amérique.

    archivesfamillepictet.ch/bibliographie/documents/Charles Rene-Pictet_de_Rochemont.pdf

    Ces gentlemen-farmers capitalistes  pratiquent  la sélection vétérinaire. Elle  est déjà  à l'ordre du jour en cette fin du XVIIIème siècle. Les béliers genevois proviennent de la bergerie impériale de Rambouillet.

    Le croisement se pratique pour le produit fini suivant:  la meilleure mérinos possible.

    Dans un courrier, Pictet fils  évoque un « établissement de croisements pour l’amélioration des laines ». Moderne, il entend créer une filière économique complète pour exporter les laines,  fabriquer des lainages, une école d’agriculture "sur le modèle du célèbre institut de Hofwyl fondé par son ami le Bernois Philippe Emmanuel de Fellenberg", une école de bergers etc. Il ne réussira pas à mettre tout le programme sur pied.

    Envoyé en mission exploratoire, Charles-René revient à Lancy et convainc son père de la viabilité d'une telle expédition :  "A son retour à Genève, à la fin de septembre 1808, son père,
    convaincu par son rapport et les conseils du duc, entreprend aussitôt les démarches
    nécessaires à l’exécution de son projet : octroi d’une concession de terres et de facilités
    financières, obtention d’un permis pour exporter son troupeau, organisation de son
    déplacement à travers l’Allemagne, recrutement de bergers, construction de bergeries pour abriter les bêtes, constitution de provisions de fourrage pour le premier hiver, etc"

    Concrètement 850 moutons genevois sont exportés. Problème la guerre menace entre France et Autriche et handicap le projet . " Bien que la caravane, partie de Lancy le 1er juin, soit arrivée à sa destination le 2 novembre 1809, après avoir fait un grand détour pour éviter les zones de combats, Pictet attendra encore un an avant de recevoir les 80.000 roubles, solde du prêt  convenu de 100.000 roubles. Ce manque de fonds, qui limite l’achat sur place de milliers de brebis indigènes pour les premiers croisements, entravera les débuts de l’établissement, appelé  Novoi Lancy"(p 3)

    Ensuite il y passe  cinq ans d'une vie de partie de chasse, en compagnie  sur place d'une micro-société francophone dont la genevoise.

                                        NOVOI LANCY ET GENEVKA !

     Deux autres genevois, d'Espine et Revilliod,  à l'exemple de Pictet obtiennent en 1811 l'autorisation de créer un "établissement de croisement" qu'ils baptiseront Genevka, la petite Genève près d'Odessa!

    Charles René en fera l’acquisition en 1825.

    Comment s'est terminée l'aventure ?

    "Les bergeries d’Odessa continuent certes à occuper Charles-René de loin car, comme Richelieu d’ailleurs, il ne retournera jamais sur les rives de la mer Noire.

    L’établissement continue à connaître, malgré la paix revenue, beaucoup de difficultés.

    Son histoire et celle de sa liquidation reste à  écrire.

    En 1816, son père avait vendu la moitié de Novoï Lancy, Belair et Visirofka, à ses
    deux neveux Jean-Gabriel Eynard et Jacob Beaumont, chacun pour un quart.

    La surface du domaine dépassait alors 13.110 ha. Pictet de Rochemont étant décédé en 1824, Charles René, seul, profitant peut-être d’une embellie de la conjoncture, achètera le 7 septembre 1825 à Jean d’Espine et Léonard Revilliod leur établissement de Genevka (Petite Genève), d’un peu plus de 15.000 hectares, avec son cheptel fort d’environ 7000 moutons de la race d’Espagne. Le prix convenu s’élève à 160.000 roubles faisant 346.000 florins. Les trois Genevois sont  maintenant à la tête de 28.000 ha, peuplés, selon un bilan établi le 31 décembre 1826, de 24.000 béliers et brebis, 820 bovins et 252 chevaux."

     

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    Dans la fin de sa vie, Charles-René siègera au Conseil Représentatif, le parlement genevois, de 1825 à 1841. Il sera maire de Lancy de 1827 à 1833 avant de se fixer au bord du lac à Prégny où il construira  en 1835 Rive-Belle. Son existence sera dorénavant celle d’un rentier aisé, bien oisive. Il décède en 1856. Ses enfants liquideront leurs parts criméennes.

    Informations tirées des documents disponibles de la Fondation des archives de la famille Pictet

    La famille Pictet, protestante, est originaire de Neydens en genevois.


    www.archivesfamillepictet.ch

                                                                                                   Sylvie Neidinger

     

    Crédits Images/Captures d'écran/site web/archivesfamillepictet.ch

     

  • Le vieux berger de Genève fut-il le dernier?

    Belle anecdote recueillie lors de la visite du Musée Militaire genevois...

    Ce bâtiment (annexe du Château de Penthes)  est encore dans son jus.

    Les restes d' une...étable sont encore détectables par son  sol de  galets  qui présente encore les rigoles d'origine.

    En faisant cette remarque à la chargée d'accueil,  celle-ci me confia en retour avoir un jour vu entrer  un monsieur d'un âge extrême (pmoutons,berger,musée militaire genevos,représentation américaine,penthesresque centenaire selon elle)

    Il fut pris d'une émotion intense en foulant le sol du Musée.

    Et pour cause. Il lui avoua avoir été, dans sa jeunesse... berger à cet endroit. Il y  rentrait ses moutons le soir.

    Il  reconnaissait les lieux avec émotion.

    Dans quels champs ce jeune berger pâturait-il au début du XX ème siècle (si on fait le calcul/son âge) ?

    Aujourd'hui, les lieux de la Représentation Américaine, un peu plus haut, de l'autre côté de la route !

    La dame ne lui a pas demandé son nom.

    Cet inconnu devient alors mythique !  Fut-il le dernier berger genevois?

    Après la chronique de ce  blog sur les éléphants  (dont celui qui a fini à la casserole dans la cité calviniste!) resurgit par contact direct, une  mémoire pastorale ovine disparue.

    Où? Dans le secteur de la Genève Internationale, vers Prégny.

                                                                                                Sylvie Neidinger

    Musée militaire.


    Crédits photos ©Sylvie Neidinger et copie d'écran/musée militaire

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                                         crédits images/ photo Neidinger du musée+capture écran google map

  • Quand les bouchers genevois servaient de l'éléphant!

    De Genève, ce blog aime à exhumer puis diffuser des anecdotes historiques ou "micro-historiques",  ces détails  ethnographiques de la vie quotidienne passée.

    Surtout quand elles surgissent au hasard de visites,  de  pages oubliées.

    Et qu'elles ne sont finalement pas si connues....En vrai, de la maltraitance animale, habituelle à cette époque

                                    L'histoire du jour date de 1820

    Elle est lisible sur un document, un peu perdu, trouvé  dans une vitrine  à l'étage du Musée Militaire Genevois.geneve,elephant,boucher,1837

    "En 1820, un éléphant devenu fou furieux dut être poussé dans l'eau du bastion de Hollande où il se mit à jongler dangereusement avec des affûts de boulets. Après avoir vainement tenté de l'empoisonner à l'eau de (x) additionnée d'acide prussique, il fallut l'abattre d'un coup de canon dans la tête. Sa dépouille naturalisée et son squelette furent longtemps visibles au Musée d'Histoire Naturelle"

    geneve,elephant,boucher,1837


    Le destin de Miss Djeck: dans les assiettes !

    En 1837 surgit un autre événement semblable

    "Miss Djeck", une éléphante qu'on exhibait depuis le mois de mars dans un enclos près de la Grenette  donne des signes d'agitation.

    Elle manqua de peu tuer M. Bourrit, blessant son cornac.

    Il fallut l'amener dans les fossés de Rive où elle resta jusqu'à la fin du mois de juin en attendant les résultats des démarches entreprises jusqu'à Paris où habitait son propriétaire pour trouver de geneve,elephant,boucher,1837nouveaux cornacs.

    Les démarches n'ayant pas abouti, il fallut se résigner à abattre ensuite cet animal d'un coup de canon de 4.

    Durant deux jours, les boucheries vendirent beaucoup de viande d'éléphant et de nombreux genevois purent en manger après avoir joui pendant trois mois du spectacle des ébats de Miss Djeck dans les fossés." Sur place, une gravure illustre cette affaire.

                                                                                         Sylvie Neidinger

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    crédits images/photos Neidinger