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  • Torture mortelle légale. Démocratie?

    Le citoyen  qui sommeille en nous en reste....sans voix.

    Une exécution ratée vire au cauchemar.article Nl Obs

    Une exécution tourne mal aux USA

    Oklahoma couvert de honte

    Débat peine de mort réouvert

    Trash.

    Démocratie ? Non !   SN

     

  • Salève: sa sidérurgie médiévale

    On signale au lecteur amoureux de Genève, du Salève ( ils sont nombreux !) et de l'histoire locale une conférence (gratuite) donnée mardi prochain, le 6 mai à la Maison du Salève, 20h30.salève geneve,archéologie,sidérurgie médiévale,maison du salève

    A l'invitation de la Salévienne, Sébastien  Perret (Université de Fribourg) et Alain Milo (historien archéologue) partageront les résultats de leurs fouilles estivales  2013 sur

    l' Alpage des Convers.

    Le sous-sol de cet espace naturel classé"zone naturelle sensible" regorge de données historiques ....à partager.

                                                     Sylvie Neidinger

     

    Crédits photo/capture d'écran/ PDF Salévienne

     

  • Vous prendrez bien un jus de momie?

    Drôle de bouillon...

    L'actualité vient à point nommé pour illustrer la série d'articles du blog  sur le devenir des objets archéologiques. Un site royal vient d'être découvert dans la Vallée des Rois, par les égyptologues de l'Université de Bâle.Annonce faite hier le 28 avril 2014: Découverte d'une nécropole de 30 enfants en vallée de Louxor

    L'occasion est trop belle de pousser la réflexion sur le devenir des momies. Autour du débat sur le retour des objets dans le pays d'origine, telles les frises du Parthénonmomie,pharmacopée,vallée des rois moumia,restitution,archéologie,philtre réclamées en vain par la Grèce: Fin de travaux sur l'Acropole

    De constater la restitution désormais systématique,  obtenue par la Nouvelle-Zélande de ses "têtes maori"  au nom du droit international lié au statut de la dépouille humaine :Restitution des frises du Parthénon:et les momies?

    Et d'observer qu'aucun débat de ce type n'agite le petit monde de l'égyptologie ni  la nation concernée.

    Normal. l'Egypte officielle ne réclame en aucun cas le retour de ses illustres ancêtres sortis du néant et reposant désormais à la vue de tous dans le moindre petit musée aux quatre coins de la terre mais protégés.

    La population  les réclame  encore moins. Voire même- pour qui connaît les mentalités locales liées aux religions monothéistes  musulmane et copte -elle tient pour  sacrilège d' avoir extirpé les momies de leurs tombeaux.

    C'est justement le constat populaire du nombre de décès anormalement élevé au sein de l'équipe  ayant exhumé Tantânkhamon en 1923 (à commencer par  Lord Canarvon) qui  avait lancé la légende contemporaine de la malédiction du pharaon.

                           SCANDALE DE LA MOUMIA, CETTE TISANE DE MOMIES !

    Il est, autour de l'exhumation des momies, un dossier jamais évoqué mais participant d'un véritable scandale, lancé par une mode fort ancienne et fort heureusement terminée: celui de la  Moumia (ou écrit  mumia).

    Ce philtre intégrait toutes les pharmacopées dignes de ce nom ! Une transformation des momies en poudre commercialisée en pharmacie. Process qui  prit des proportions carrément industrielles au XVIIIème siècle.

    Pour évoquer cette affaire, ce texte un peu daté (1954) trouvé chez Persée, le Journal de Pharmacie de Belgique. n°141 page 284-285.

    La lecture -édifiante!- se passe de commentaires.

    On y apprend que l'on est allé même jusqu'à momifier des cadavres pour alimenter cette ...industrie quand les momies antiques furent moins  disponibles, plus rare à force de destruction. L'article évoque le chiffre -fantaisiste probablement - de 400 millions de momies ...passées en poudre de perlin pinpin.

    Exploitation de dépouilles archéologiques antiques puis... civiles contemporaines pour intégrer la pharmacopée au titre de remède ! Ou plutôt de poudre magique pour gagner un orgueilleux statut d"éternité....

    Vous prendrez bien un petit jus de momie?

                                                                                                                        Sylvie Neidinger

    Crédits photos/capture d'écran sur site lié/wiki/article

     

     

     




  • Restitution des Frises du Parthénon? Et les momies?

    Les marbres d'Athènes symbolisent à eux seuls le problème de la non- restitution des objets archéologiques aux pays d'origine. Desquels ils furent extirpés.

    A eux seuls les symboles grecs sont emblématiques, car pris au sérieux par le pays d'origine qui les réclame au Royaume-Uni avec insistance.

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    L'histoire des restitutions est bien compliquée.

    Comme par... non hasard,  les deux plus grands musées au monde actuellement  que  sont le British Museum et le Louvre,  sont justement ceux des deux puissances coloniales du XIXème siècle.

    Problème, l'histoire de la spoliation  de l'Acropole est fort ancienne :"En 1806, (!) l'Empire Ottoman offre au diplomate britannique Lord Elgin un ensemble comprenant 12 statues, 156 dalles de la frise du Parthénon, 15 métopes (la frise du temple d'Athéna Niké qui jouxte le Parthénon), et une cariatide servant de pilier en remerciement de son soutien contre les Français en Egypte ; au total la moitié des ornements du Panthéon. Lord Elgin les emporte en Angleterre avant de les céder au British Museum."

    Le XIXème siècle découvrait l'archéologie mais le mouvement culturel s'accompagnait d'une prise de possession physique.

    Les modalités initiales du dépouillement des sites archéologiques n'ont d'ailleurs pas été sans conséquences. A l'époque, c'est à la dynamite que l'on déposait quelquefois ! Ou à la scie.  Tel le sieur André Malraux, pilleur de site au Cambodge en 1923. Pris la main dans  le sac par les autorités de  Phnom Penh. Ce qui ne l'empêchera pas de devenir -grotesque- ministre...de la culture en charge de la protection du patrimoine! Toujours cette grande hypocrisie des politiciens. 

    La phase du transport fut également très dangereuse.  Certains temples mésopotamiens  millénaires ont vu, une fois les objets pris sur site avec destruction, une fois  chargés pour le transport, cette  précieuse cargaison coulée dans l'Euphrate suite aux attaques locales de tribus bédouines.

    Arrivés en Europe, les objets pouvaient également disparaître... dans les collections privées.

    Peut-on affirmer qu'une fois entrés dans ces musées européens, ils sont désormais mieux protégés ?

    La direction du British se fonde sur cet argument... peu diplomatique (car basé sur l'incapacité du pays d'origine à bien conserver !) pour ne rien rendre. D'autres arguments de faible portée sont évoqués telle  la supposée "universalité" de ce type d'oeuvre d'art qui donnerait droit de toute garder ad vitam eternam.

    Les grecs ne l'entendent pas ainsi et poursuivent le combat initié  par leur ministre de la culture.

    Lire la discussion : marbres d'Athènes: combats pour la restitution 

    Le retour au pays d'origine est à nouveau d'actualité puisque l'Acropole vient de voir s'achever des travaux de restauration 

                                                DEUX TYPES DE DROIT S'AFFRONTENT

    British Muséum peut arguer du fait que, en 1806, rien d'illégal, de strictement juridique  ne s'opposait au don par  les Ottomans à Lord Elgin. Les nations et leurs droits n'étant alors pas constitués.

    A contrario, dans le "droit historique des peuples" et leur symbolique nationale, les Grecs sont en totale légitimité de contester ce don fait  à leur insu et d'en exiger la rétrocession.

    Problème, en ouvrant cette boîte de pandore,  tous les musées vont se vider! Et alors pourquoi pas répondent les pays d'origine !

    L'Unesco va- semble-t-il- prendre des décisions dans le sens de la volonté historique des peuples en 2014. A défaut d'accords bilatéraux diplomatiques consensuels. A suivre, donc.

                                                NECESSAIRE EGALITE DE TRAITEMENT

    D'autant qu'une certaine logique  globale doit exister par comparaison. Notamment  avec les artefacts  entrés dans les musées suite aux spoliation nazies et  qui font l'objet de restitutions  aux propriétaires privés ou leurs descendants - si on réussit  à  les identifier.

    Pourquoi dès lors ce qui est accepté pour des biens dits "privés" ne le serait pas quand il s'agit d'oeuvres patrimoniales historiques d'un peuple, d'un pays, d'une nation ?

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    LE CAS A PART DES DEPOUILLES

    Il est un cas incontestable de retour obligatoire et automatique: celui de dépouilles humaines.

    La Nouvelle-Zélande est en train d'obtenir le rapatriement de ses têtes Maori partout dans le monde.

    Vingt têtes momifiées ont quitté la France.

    Cela s'est fait avec grande difficulté.

    Lire  article MAORI du Monde

    Il a fallu tout de même un vote du ....parlement français en 2010 pour rendre possible le retour  au "pays du long nuage blanc" (= la Nouvelle-Zélande, en maori)

    La Suisse, GB, Pays-Bas etc.  avaient  déjà rendu les têtes en leur possession. Preuve au final que tout est finalement politique!!

    La France avait auparavant en 2006 produit une loi spécifique pour rendre la  -pauvre-"Vénus hottentote" à l'Afrique du sud. Une loi spécifique car les biens publics des collections publiques étant a priori considérés comme inaliénables.

    Au passage , ces "Toi Moku" vont  perdre leur statut d'"objets de collection" pour devenir "objets sacrés". Ils passent du culturel au cultuel.

    Des cérémonies de prières sont même organisées au départ.(au Quai Branly par exemple) Ils sont accueillis au pays d'origine  en tant que tels dans  un lieu...religieux  dédié.

    Mais alors, quid  du sort des momies, ces autres reliquats humains ?  A suivre.

                                                                                       Sylvie Neidinger

    crédit photos/capture d'écran/le monde

  • Portalis, Voltaire et le manuscrit des mariages protestants

    Le manuscrit de la Consultation sur la validité des mariages protestants de France (1770), avec des annotations de la main de Voltaire, a été mis en vente par l'héritier en ligne directe de Jean-Etienne Marie Portalis, le célèbre juriste.

    L'unique descendant Portalis, Cyrille vit  dans l'ouest-varois sur les terres de l'ancêtre fondateur du code civil français  au Château Pradeaux (au paradis! c'est à dire au milieu des mourvèdres de l'appellation Bandol...) Il a du se dessaisir de documents familiaux inestimables que la morsure du Temps mettait en danger.

    Le document concernant les protestants fut acheté par la Cour de Cassation qui a finalement  bien du mal à régler la facture en cette période de disette budgétaire.  Ce qui fait l'objet d'articles:

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/04/22/en-pleine-disette-budgetaire-la-cour-de-cassation-s-offre-des-manuscrits-hors-de-prix_4405230_3224.html

    http://www.actualitte.com/bibliotheques/des-manuscrits-de-jean-etienne-marie-portalis-achetes-par-la-cour-de-cassation-49687.htm

    Citation de l'article Johannès du 22 avril 2014 (in  le Monde) :

    "Portalis (1746-1807) a été ministre des cultes de Napoléon, a pris une grande part au Concordat signé avec le pape, et organisé le sacre de l'Empereur. Déjà tout jeune (il est devenu avocat à 19 ans), il s'est fait remarquer par de belles victoires judiciaires contre Beaumarchais ou Mirabeau, et le duc de Choiseul, ministre de Louis XV, lui confie la rédaction d'un plaidoyer en faveur de la tolérance religieuse.(...)

     Portalis a 24 ans lorsqu'il signe en 1770 le fameux manuscrit, Consultation sur la validité des mariages protestants de France, qu'un ami genevois fait porter à Voltaire. Le vieil écrivain de 76 ans annote plaisamment l'ouvrage, et le renvoie au jeune auteur. L'ensemble fait l'objet du lot numéro 5, le clou de la vente, estimé entre 120 000 et 150 000 euros. Une pièce superbe, à la reliure fatiguée et aux pages un peu mangées par le temps, qui contient en fait plusieurs manuscrits et les brouillons du même livre, de la main de Portalis ou de celle de son secrétaire.

    Les notes en marge de Voltaire – les marginalia – ne sont pas toujours très tendres : « vous l'avez déjà dit », « ce mot est inconnu à tous les bons écrivains », « tout le reste est étranger au procès et pourrait être indiqué en deux pages ». Le vieux monsieur plaisante parfois. Portalis écrit doctement, « nos Princes ne veulent qu'une église, qu'un pasteur, qu'un troupeau », Voltaire rajoute « de bœufs ». La lettre d'accompagnement est en revanche très aimable et se conclut par un « Bonsoir, mon très cher philosophe».

     Le texte juridique est  publié. Par exemple: Consultation sur la validité des mariages protestants en France, in Ecrits juridiques et politiques, 1988, p. 193—227.

    Une chose est certaine, un livre d'historien reste à écrire sur ...le principal fondateur du code civil et du concordat:  Jean-Etienne-Marie Portalis !

    Dont le rôle majeur  dans la construction juridique  de la notion de laïcité d'Etat.

                                                                                        Sylvie Neidinger

     

    COMPLEMENT D'INFORMATION  ISSU DU COMMENTAIRE DE JEAN D'HÖTEAUX REINTEGRE A L'ARTICLE:


    Jean d'Hôteaux-"En tapant " Consultation sur la validité des mariages protestants de France " dans un moteur de recherche, je découvre que l'ouvrage de Portalis, daté de 1771, a été digitalisé par Google à la Bibliothèque de la faculté de théologie de L'Eglise Libre de Lausanne et qu'il peut être consulté en ligne. Il ne s'agit bien évidemment pas du manuscrit annoté par Voltaire, mais c'est tout de même un privilège que de pouvoir se mettre dans le contexte de l'époque. Je vais m'empresser de le télécharger sur ma tablette ...

    Dans l'exemplaire en question, on relève l'annotation suivante :

    " devenu rare ... acquis par AAB (de la Biblioth. N. Weiss) 1947 "

    D'autres ouvrages de Jean-Etienne-Marie Portalis, portant sur ses activités de l'époque, peuvent également être consultés en ligne, notamment ceux sur son projet de Code civil".

                                                                         Rubrique #Protestantisme