L'Italien en a gros sur le coeur avec un grave sentiment d'abandon sur la gestion du covid-19 ( inquiétude au max en mars 2020).
Un virus anti-européen se diffuse à grande échelle, sévit dans la péninsule.
Une colère majeure principalement ciblée contre l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Autriche s'est installée. En raison des euro-bonds refusés. ( aux pays qu'ils nomment avec mépris le "club méd"... ).
Au point d'une campagne de boycott des produits allemands qui s'agite sur les réseaux sociaux. Des listes impressionnantes, précises d'entreprises et de marques. Je ne ne re-diffuse pas ces tracts et liens. Juste un peu de contenu pour illustrer l'ambiance" "Puisque nous faisons tous du shopping, nous vous implorons de faire baisser le chiffre d'affaires des entreprises allemandes et autrichiennes, les bénéfices seront énormes. En premier pour l'emploi italien, deuxièmement les entreprises italiennes paient des impôts en Italie, de nombreuses multinationales délocalisent et ne produisent rien en Italie, mais envoient uniquement leurs produits sur notre marché, c'est-à-dire qu'elles ne produisent pas d'emplois en Italie et paient leurs impôts ailleurs"(...)
Le raisonnement économique sous tendu est que les entreprises étrangères prennent leurs bénéfices du commerce avec l'Italie, que l'argent fiscal n'y est pas distribué. Le circuit économique repart vers les pays sources (Allemagne, Pays-Bas, Autriche) lesquels en revanche refusent toute aide monétaire des euro-bonds.
Même pas une petite aide. Un refus net.
Puisqu'il n'y a pas de "give ma monnaie back", les boycotteurs entendent casser le circuit.
Le boycott sur la base du "changeons nos habitudes, consommons italien" casse effectivement le circuit économique qui remonte à l'international.
Le monde politique transalpin a lui montré sa désapprobation à l'Europe en acceptant l'aide de militaires russes, conseillers chinois, médecins cubains.
CAMPAGNE DE BOYCOTT
Le message italien à l'UE est clair. Clairement contre. Une hostilité revendiquée et plus qu'assumée: militante. Ce, dans toutes les strates de la population. Certes chez ceux traditionnellement anti-européens plutôt d'extrême droite. Et pas seulement. Gauche, centre, droite, apolitiques...
Téléphonez, contactez vos connaissances italiennes: leur mouvement de rejet général est impressionnant.
Les appels au boycott trouvent un large écho. Bien au delà des sphères anti-européennes traditionnelles.
Que fait l'UE en réponse? Pas grand chose à part dénigrer Chine, Russie, Cuba en affirmant que ces nations ne sont pas désintéressées dans cette attention portée à Rome...
De qui parlent-ils? De pays qui ont apporté leur ...aide! L'Italie confirme n'être la "chasse gardée " de personne.
Sylvie Neidinger
COVID-09