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Pays-Suisse - Page 14

  • LES RH suisses, le licenciement "guillotine" et l’entreprise… « guillotineuse »

     La guillotine n’est pas du tout un instrument  culturel suisse. L’exemplaire historique que possède la maison Tavel (Genève) fut en usage au bout du lac lorsque la France installait un Département  du Léman à la période révolutionnaire.

    Pour autant il est un domaine où la guillotine s’abat régulièrement sur les têtes en Suisse : le secteur professionnel !

     Ce que je nomme « guillotiner » c’est basiquement  le fait 1) de dire à un employé qui arrive le matin que d’une part il ne fait plus partie des employés, ce qui arrive... cela se nomme un licenciement !

    ...mais  en plus 2)  de lui demander de quitter les lieux  dans la journée, qu’il ait 10 20 ou 30 ans d’ancienneté.

    Une méthode fort  cavalière ! Autre terminologie: la  "mise à pied". Ce vocabulaire est d'ailleurs issu de la cavalerie...quand il était demandé au cavalier de descendre du cheval. C'est à dire de vaquer aux tâches basiques.

    Une expérience potentiellement traumatisante telle que décrite par une employée de Globus partie dans la journée « comme une voleuse » et ce après dénigrement -selon elle- "vous êtes nulle".

    Cas rapporté, un employé  ayant subi un tel licenciement est aujourd'hui déclaré "disparu" par sa famille. Toutes les hypothèses sombres le concernant sont permises.

    La méthode est potentiellement traumatisante.

     Toutefois certain choisissent  d'en rire. « Si une entreprise tombe si bas à employer ce genre de méthode injustifiée par rapport au dossier,  qu’est-ce que je faisais à bosser pour elle ? ». Pas une minute de plus pour cet employeur indélicat....

     

    LE LICENCIEMENT PARTICIPE  AUSSI DE LA SOUPLESSE DU MARCHE DU TRAVAIL

     Sur le mode de licencier en général: dans tous les cas de figure l’annonce d’un licenciement n’est jamais agréable à entendre. Les médias suisses évoquent régulièrement des cas d’une inhumanité particulière, pas seulement dans le fait de licencier mais dans la procédure, par une mise en oeuvre problématique.

    Toujours chez Globus : une employée mise à pied  déplore de l'avoir appris dans le couloir ….devant ses collègues.

    Il y a plus fort. Dans certaines entreprises mal ficelées, tout le personnel peut même être  informé.... avant la personne concernée ! C’est une claire atteinte à la dignité. Une méthode sauvage, de pratique courante.

                          DROIT DU TRAVAIL SUISSE: FAIBLE RECOURS

    Le marché du travail est comme son nom un ...marché. Donc une croisée de chemins entre une offre et une demande.

    Sur le fond, il n’y a pas à remettre en cause le licenciement,  le parfait droit de l’entreprise. Il rend  le marché du travail hyper souple. Et la souplesse profite à tous.

     On débauche, on embauche facilement. L’employé peut lui aussi aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte !

    Il y a bien un  droit du travail mais évidemment pas de droit obligatoire au travail.

     En Suisse,  le droit du travail   est relativement  peu développé au regard de l’hypertrophie du voisin  français (juste comparer le volume des textes juridiques) On peut même licencier à Genève  sur une argutie juridique légère et vague appliquée à toutes les sauces "la rupture du lien de confiance".

    Attention. Le problème se pose  tout de même quand on se débarrasse si facilement au passage des employés  âgés.   Comme le cas récent ABB Sécheron.

    Cette attitude  du jetable (quand âge mûr) n’est certes  pas propre à la Suisse. Le doux gag pour les individus de  s’entendre dire « à trente ans ne pas être assez expérimenté mais à 45 déjà trop vieux ! » est finalement international.

    Toutefois, le fait de licencier facilement à la journée et pour motifs relativement futile semble hyper courant en Suisse.

     

    LE LICENCIEMENT GUILLOTINE POUR HUMILIER HUMILIE AUSSI… L’ENTREPRISE QUI PROCEDE DE LA SORTE

     

    Attention à l'effet boomerang facilement détectable en termes de communication : le mauvais retour d’image de l'employeur.

     Cette méthode qui consiste à   demander à un employé au matin de son arrivée de quitter les lieux immédiatement est une pratique sauvage.

    A y réfléchir, l’employeur gagne-t-il à exercer cette violence interne publique (publique au sens « devant tous les employés ») ?

    Probablement pas car son image sociale est en jeu !

    On ne parle pas spécialement ici de l’image évidemment négative issue des éventuels articles de presse consécutifs type Globus ABB Sécheron   cités. Car tous les licenciements ne sont pas médiatisés.

    On évoque ici les entreprises qui en catimini sans tambour ni trompette procèdent de la sorte.

    Quand ce genre de demande de départ immédiat  se produit ( et pour un motif non lié à une « faute grave » sur laquelle le consensus ..moral est de mise et accepté par tous comme  pour un  vol par exemple)  la société qui procède ainsi se met dans de sales draps.

                                          EMPLOYES KLEENEX

    Tous les autres salariés dès lors  face à ce qui est vraiment une "mise en scène couperet" de l’employeur se disent qu’ils peuvent eux aussi devenir un jour  cet employé kleenex littéralement jeté dans la journée.

    Cela jette un froid.

    Celui qui bosse à outrance  le week-end pour sa boîte, qui répond tard le soir à ses courriels depuis son domicile peut finalement réduire son activisme, sachant à quel point l’employé est une brindille jetable.

     Pour analyser l'image retenue et conclure,  quand il y a exécution, en Suisse, par  guillotine sur le lieu de travail, devant collègues:

    -Il y a du sang : ici le malaise interne qui suit.

    -Il y a des spectateurs : les salariés devant le spectacle de cette mise à mort immédiate.

    -Il y a surtout un bourreau. Et l’entreprise de se coltiner malgré elle l’image de « guillotineur »....

     Son choix. En toute "souplesse" du droit du travail suisse.

                                                                                         Sylvie Neidinger

    suisse,rh; licenciement guillotine,mise à pied

     

     

     

    (Blog Série n°15)

    Ma petite boîte genevoise RH 2.0"

    Dérive RH sur Genève: question de Röstigraben ou...autres explications?

    Le chef de service, son fils et les mots doux

    Quand le chef de service exerce en cachette un second job

    Quand le chien du chef mord les pantalons d'employés

    Suisse à l'heure des RH de Grand-mère Eugénie

    LES RH suisses, le licenciement "guillotine" et l’entreprise… «guillotineuse»

                                 RUBRIQUE RH

  • Escalade évoquée par le Connetable Lesdiguières avec les syndics de Genève

    A l'heure des cérémonies de l'Escalade, qui remémorent entre autres, les hauts faits devenus légendaires (peut être un peu exagérés?) de deux femmes, la Mère Royaume , Dame Piaget pour lutter contre les assaillants savoyards
    ...j'ai retrouvé un nouvel éclairage historique de l'évènement aux pages  180-183 et suivantes du récent livre Lesdiguières prince des Alpes et connétable de France  (une somme historique éditée aux PUG) .gzal.JPG
     
    Stéphane Gal, spécialiste en histoire moderne (basé à Lyon et Grenoble)  a mis l'accent sur ce personnage protestant, dernier connétable de France (rôle militaire suprême )  trop méconnu au regard de son rôle historique.
     
    Dans sa  Correspondance avec les syndics de Genève,  François de Bonne  donne son expertise militaire sur l'épisode de l'Escalade.(NDLR éléments plus précis à venir)
     
    Il inspecte les défenses de Genève en septembre 1602, lors d'un retour de sa Seigneurie de Coppet.
    ( in  Actes et correspondances du Connétable de Lesdiguières, volume 1, p 439-440 entre autres.)
     
    L'universitaire-chercheur Stéphane Gal en bon historien donne la précision des sources et revient sur l'évènement..
     
    A découvrir: ce seigneur protestant qui a fortement marqué l'histoire du protestantisme en général, le dauphinois et  français en particulier [ce que la recherche scientifique redécouvre].
     
    Il  a toutefois abjuré vers la fin non pas pour Paris "qui vaudrait une messe" mais pour le poste de... Connétable, soit le ministre de la Défense de l'époque !
    Rousseau avait agi de la sorte, abjurer pour une femme.
    Ah le pouvoir ou les femmes font bien valser  têtes..
     
                                                                           Sylvie Neidinger
     

    "Issu de la petite noblesse du Champsaur, François de Bonne (1543 - 1626), duc de Lesdiguières, connaît une ascension fulgurante. Chef de guerre des protestants du Dauphiné au temps des guerres de Religion, il contribue à la toute fin du XVIe siècle à la pacification de la province et à l'application de l'édit de Nantes. Militaire, fin politique, proche d'Henri IV, il concentre les
    pouvoirs au début du XVIIe siècle tel un « prince » dans la capitale dauphinoise. Bâtisseur, il
    modifie considérablement la physionomie urbaine de Grenoble à cette époque. Sensible aux arts et aux lettres, il fait appel à des artistes français et étrangers pour ses propriétés dauphinoises et son hôtel particulier à Paris.

    Au soir d'une longue existence, il obtient en 1622, contre sa conversion au catholicisme, la charge suprême des armées avec le titre de connétable de France, dont il sera le dernier
    titulaire. Il laisse un patrimoine considérable à sa descendance, dont les premiers héritiers mâles jouissent du titre de duc de Lesdiguières."

     

    (Suite) L'édition 2017 de l'Escalade semble...rock'n roll :des incidents dans le défilé des collégiens

     

                                                                 Rubrique #Protestantisme

  • Suisse à l'heure des RH de grand-mère Eugénie

    L'édito de Stéphane Haefliger, directeur RH, CBH Compagnie bancaire helvétique, pour la newsletter  du Salon RH  de Genève version 2017 soulignait avec humour un certain passéisme des ressources humaines locales qui côtoie le plus avancé.

     En fait, le plus avancé côtoie le plus ringard.

     "Notre communauté RH se trouve  propulsée dans le nouveau monde: internationalisation, recrutement 3.0, « ubérisation », digitalisation, robotisation, big data, e-leadership, management intergénérationnel, MOOC, et j’en passe.

    Que de perspectives stimulantes et fascinantes! Mais que de défis...
    Entre nous, sommes-nous réellement capables de les relever?
     
    Et lui de constater les blocages pour imposer un nouveau visage des RH : 
    "mais nos efforts semblent encore contrecarrés par les logiques
    conservatrices des organisations, par des conceptions métiers obsolètes (ah!
    le temps bénis des chefs de personnel), par des logiques budgétaires castratrices
    ou pire par une conception moyenâgeuse du design organisationnel"
     
    L'expert en appelle même à sa grand-mère Eugénie  !!!! Laquelle lui rappelait sans cesse que "l'échelon du haut ne vaut que par celui du bas."
    Dans un même système hiérarchique, il ne peut effectivement y avoir de la gestion RH 3.0 pour les cadres et du ringard pour les "échelons inférieurs".
     
    Mais ce qui étonne le plus en Suisse : des lieux de travail encore au XIXème siècle.
     
    Je connais une entreprise  où le chef vient avec son toutou. Lequel a déjà "bouffé" deux bas de pantalons d'employés.
    Le chien du chef ? On est prié d'en rire et de ne pas se plaindre !
    Rien que du très normal dans cette "boîte".
    Ses supérieurs ne sanctionnent pas  ...
    Bizarroïdes, les "Ressources Humaines  suisses de papa", ou plutôt de ...mamie Eugénie.
     
  • La Nuit des Carrières à l'Unige: essentielle photo pro!

    Jeudi 16 novembre le Hall de l'Unimail accueillait la Nuit des Carrières, une manifestation organisée par plusieurs pôles universitaires suisses en même temps.IMG_6460.JPG

    Une sorte de  piqure de rappel à tous autour de cette "carrière"(supposée et souhaitée)  consécutive aux études. Logiquement.

    Plusieurs entreprises genevoises étaient  présentes : Securitas, Eau de Genève etc.

    Un stand a attiré son monde, celui du shooting.

    En effet, la société Academic Work offrait à tous ceux qui le souhaitaient une photo pro. Cette agence étant positionnée sur le recrutement et placement en milieu étudiant.

    Une façon de dire à tous que pour illustrer un CV , son Linked'In ou Xing, une photo pro et numérisée  reste indispensable. Un réflexe pro.

    IMG_6464.JPG

    Il fallait toutefois attendre pour se faire tirer le portrait  

    Mon regret, ne pas avoir posé. Bon, la carrière est déjà entamée. Là était le frein ?

    Peut-être aurais-je pu à cette occasion changer la photo de blog ?

    Pas du tout pro, ce cliché avec le jet d'eau sur la tête.

    Un peu touriste en goguette, un parfait exemple de ce qu'il faut surtout.... ne pas faire !

    Bon, la photo de blog est communicante à sa manière. Elle ne parle pas de carrière mais  signifie qu'on est bien à Genève.

    C'est donc cette photo... qui va continuer à faire  carrière sur le blog (depuis 2011).

                                               Sylvie Neidinger

     

    Nota TDG a brutalement  supprimé ses blogs associés en 2022. Blog Neidinger a migré sur Blogspirit. Mais pas la photo du jet d'eau.

     

     

  • Bientot, la fureur de lire s'empare de Genève

    Jeudi prochain 23 novembre commence la manifestation genevoise itinérante et gratuite qui va booster la fureur de vivre autour de ...la Fureur de lire.

                                                                                                     Sylvie Neidinger

    fureur de lire,#blogneidinger,#genéve