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Politis E Macron - Page 26

  • Frappes sur la Syrie.De quel droit ? Selon Maria Zakharova (cf la "bande des trois")

    USA, France et Royaume Uni ont procédé à des frappes en dehors de la légalité internationale, celle de l'ONU.

    Deux sont les anciennes puissances coloniales de la zone, du temps des accords Sykes-Picot. Une époque durant laquelle les occidentaux se partageaient le monde. La troisième entend régenter la planète actuelle.

    Cette "bande des trois" est précisément celle qui a outrepassé la résolution de l'ONU prise en accord avec la Russie sur le survol de la Libye; Imposant au monde une guerre de destruction de l'Etat libyen dont le monde et surtout cet état se serait bien passé.

    Une politique internationale de cow-boy.

    "Personne n'a donné aux dirigeants occidentaux de s'attribuer le rôle de gendarme du monde, à la fois d'enquêteur, de procureur, de juge et de bourreau" a lancé la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova.(chef du département de l'info et de la presse du ministère russe des affaires étrangères)

    Rien ne justifie. Pas même la sempiternelle déclamation sur la démocratie dont ils se disent les phares. Démocratie issue des Lumières évidemment...Lesquelles viennent de la Galerie des Glaces de Versailles évidemment...

    Un comble. A propos de démocratie réelle, actuelle, France et USA sont classés dans les scores démocratiques dits "moyens" par The Economist.

    La Norvège étant première de ce classement du respect démocratique. La Suisse étant bien placée.

    En France, le président peut décider de lancer une guerre, le matin, au petit déjeuner, sans en référer à quiconque dans le pays. C'est ce qu'il vient de faire. CQFD.

                                                            ONU

    Or, personne n'a donné aux occidentaux le droit de découper la Syrie pour la prédater.

    La Syrie est le premier pays à avoir obtenu son indépendance après guerre en 1945.

    1945 , année de création des Nations Unies.

     

    L'ONU peut être améliorée.

    Mais en aucun visée, symboliquement bombardée par Trump, égal à lui-même, May qui fait du sous Thatcher et Macron du sous Napoléon.

    Napoléon qui entendait régenter l'Europe jusqu'à avoir décimé, tout seul, ses propres forces dans la terrible campagne de Russie.

    ONU, meilleur système MULTILATERAL complet de gestion du monde. Il inclue tous les pays.

    A ce jour, l'ONU organisme non  parfait certes  reste pourtant le meilleur mécanisme international.

                                                                                          Sylvie Neidinger

     

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/04/17/97001-20180417FILWWW00149-syriedamas-accord-d-evacuation-de-rebelles.php

     

  • Syrie: violation du droit international par les anciennes puissances coloniales

    Les anciennes puissances coloniales et la nouvelle (dite  néo-cons pour  néo-conservateurs avec le faucon John Bolton qui arrive à la Maison Blanche) vexées de voir les zones rebelles islamistes reprises viennent de frapper la Syrie.

    Pays de Sham qui  échappe  à leur  scénario dit de "prise de possession du pays" par le biais  des  groupes islamistes radicaux  liés à l'Arabie Saoudite, au Qatar, à la Turquie.

    Groupes rebelles dont Jaich el Islam, celui qui met en cage les individus femmes et enfants sur les places publiques.

    Les occidentaux ont  perdu la main sur le destin de la région. La persistance étant une donnée qu'ils n'avait pas intégré à leur scénario de départ en 2011.

    Les acteurs  du bombardement  du jour  se nomment "coalition internationale". Ils sont trois en fait. Dont deux , la France et le Royaume-Uni nostalgiques de leur période coloniale. Et les USA nostalgiques d'une Pax Americana mondiale qui ne fonctionne pas.

    Bis repetita. Aucune preuve n'a été apportée comme pour l'invasion de l'Irak par le président Bush, toujours  illégale au plan juridique.

    Du coup, les acteurs  commettent un acte de guerre  illégal au plan du droit  en dehors de l'ONU. Ils  viennent de procéder à des bombardements  comme un acte de communication. "Communication"pour peu de résultats selon Frédéric Pichon, géopolitologue spécialiste de la Syrie.

    Une goutte d'eau dans l'ensemble du conflit et dont plusieurs missiles semblent avoir été interceptés mais goutte d'eau qui se tient en dehors du droit international et a statut de facto d'acte de guerre.

    Rien n'a donc changé depuis le début du conflit. Voir  cet article de ...2011, 2013, 2014.

    Le printemps néo-colonial arabe

    La France a l'habitude de bombarder Damas

    Le printemps n'est pas arabe (2014)

    Très tôt, au démarrage du conflit, ce blog avait signalé le processus de prédation-découpage pour le gaz et le pétrole  de la Syrie et la captation territoriale par les occidentaux et leurs alliés islamistes.

    . Les russes prennent cet acte de ce  casus belli.

     Macron qui vantait le multilatéralisme apparaît versatile (en même temps) et fait entrer son pays dans la guerre. 

    Macron fait entrer la France dans le suivisme unilatéral qui est une rupture avec toute la politique française indépendante depuis De Gaulle. Quel intérêt?

    Certes la France est le troisième vendeur d'armes au monde  après les #USA et la #Russie. Armes qui tuent des milliers de civils. Au Yémen notamment.

     

                                                                Sylvie Neidinger

     

      Bombardement 1925

    La Syrie sous mandat français

    Incendie  de  Damas (photo d'époque collection particulière) .

    mandat français,bombardement,damas

     

  • Macron en silence sur le Protestantisme

    La visite de Emmanuel Macron à la conférence des Evêques de France étonne par cette atteinte au consensus de fait lié à la "laïcité à la française" .

    Jusqu'alors, les présidents de la République s'en tenaient à un éloignement carrément physique entre le chef de l’Etat et le fait religieux comme conséquence de la Loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat. Loi qui venait mettre un terme à la situation concordataire de prise en charge.

    [Particularité. Le concordat  existe toujours en Alsace et Moselle où prêtres, pasteurs, imams et rabbins sont rémunérés par l'Etat]

    La gauche laïcarde en mange son chapeau... D'autant que le président  Macron, aux Bernardins, a déroulé comme programme de  "réparer le lien abîmé entre l'Eglise et l'Etat".

    Phrase vaseuse pour ses origines et ses modalités pratiques. Comment peut-il en effet revenir sur la loi Hollande autour  la famille, la procréation,  qui déchira le pays récemment avec la Manif pour tous?

    Par sa présence à la conférence des  Evêques de France, on peut lire  de la part de Macron une action politico-identitaire pour récupérer l'électorat catholique comme socle de sa politique. L'assise LREM - son parti internet- étant fragile comme le sable.

    En tout état de cause, son discours a rappelé la longue tradition catholique de la France autoproclamée "fille aînée de l'Eglise" dont Macron visiblement se voudrait  le parrain...

    Certes. Mais...

                        MACRON A RATE EN OCTOBRE L'OCCASION D'UNE RECONNAISSANCE NATIONALE AVEC LES PROTESTANTS

    Quid des autres cultes?

    Le protestantisme est tout autant Historique  et constitutif de la France!

    Le 31 octobre dernier, le silence de Macron fut remarqué à l'occasion du demi millénaire du protestantisme autour de Luther.

    Il aurait pu saluer magnifiquement  les forces vives protestantes  passées et présentes, locales et émigrées.

    Comme   réparation d'un passé douloureux et  reconnaissance.

    Macron n'en  a pas eu soit l'info, soit  l'intelligence politique.

    Ce supposé spécialiste du protestant Paul Ricoeur a très certainement raté l'occasion en tant que Président, d'un discours historique sur les racines protestantes du pays qui bien évidemment ne s'opposent pas (plus) aux autres racines.

    Il y a bien longtemps que les branches chrétiennes sont en dialogue.

    Le 31 octobre 2017 dernier, on pouvait excuser le silence présidentiel  et l'analyser  comme devant respecter  la laïcité hexagonale  habituelle qui prévaut en général, donc ne pas se mêler de religion. Souligner, toutefois qu'il aurait pu tout de même saluer l'anniversaire du millénaire protestant  à titre culturel à défaut du  cultuel...

    Mais, à partir du moment où Macron lance une offensive de charme pro domo  en direction des catholiques en dépit de la séparation des pouvoirs, ovationné dans la salle debout, on peut se dire que son silence sur l'anniversaire du demi-millénaire du protestantisme fut dès lors de sa part un non-acte politique.... assourdissant.

    Une occasion fortement ratée d'une superbe réconciliation complète et apaisée pour le présent certes mais aussi le passé.

    Macron Jupiter, chef des dieux, n'en a pas eu la présence d'esprit ni l'ouverture intellectuelle.

    L'anniversaire des 500 ans  a échappé totalement au grand public. Dommage.

     

                                                                              Sylvie Neidinger

     

                                                                      Rubrique #Protestantisme

     

  • Macron, chef des dieux fait la paix avec l'Eglise

    Macron adore parler de lui et faire parler de lui. Il a trouvé pour cela le bon job: président de la république.

    Du coup, tout le monde l'écoute. C'est pratique.

    Exemple d'une phrase auto centrée d'un absolu manque d'humilité (prononcée lors de sa campagne) autour de sa conception du fait religieux."J'ai une réflexion permanente sur la nature de ma propre foi, mais j'ai suffisamment d'humilité pour ne pas prétendre parler à Dieu."(je, je, ma...)

    Rappel. Il s'était  lui même comparé à Jupiter donc institué en "chef du divin".

    Ce qu'il nomme probablement sa transcendance...

    Sur la religion  catholique, sa récupération symbolique  est grossière. Allant, toujours pendant la campagne, jusqu'à se prendre  pour...Jeanne d'Arc.

    Cette semaine  par son intervention  devant les évêques aux Bernardins, il tend à  récupérer à bon compte la tradition millénaire de la France dite "fille aînée de l'Eglise".

    Mais en même temps il nage en  plein conflit de logique...

    Car en politique étrangère, en Syrie, Emmanuel Macron   se taisait quand les rebelles islamistes bombardaient depuis la Ghouta les édifices chrétiens...

    A savoir, le France leur fournit les armes.

    De  même, à une autre échelle, qu'au roi d'Arabie Saoudite en visite actuellement....

    Macron n'est pas à une contradiction près, soutenant avec Trump  les groupes jihadistes type Jaich el islam qui entendent éliminer les chrétiens "mécréants" selon eux de la surface du globe...

    Sa récente prise de position pro catholicisme devant les évêques provoque actuellement  un tollé.

    Elle heurte les laïcs,  la gauche, les franc-maçons et même la droite qui évoque une récupération grossière associées à  une action communautariste.

    Cette action   remet toutefois les pendules ...politiques à l'heure face à un François Hollande qui avait profondément divisé le pays  par l' institution législative de  réformes sociétales que l'électorat religieux  ne suivait pas (mariage pour tous , PMA, GPA)

    Il est bien écrit  "électorat religieux" dans sa globalité, pas spécifiquement l'église de Rome.

    Or, Macron  veut réparer ce qu'il nomme "un lien abîmé entre l'Etat et l'église catholique." 

    Et surtout récupérer - cela ne lui a pas échappé- les catholiques déboussolés   éloignés du fait politique.

    Macron bavarde autour du catholicisme. Et  de lui seulement.

    Quid des autres confessions, alors?

    Il en "bavarde" quoi, ZEUS ???

                                                                       Sylvie Neidinger

     

                               RUBRIQUE HISTOIRE INTER RELIGIEUSE

     

     

  • Italiens en colère contre la France

    La colère transalpine monte autour de plusieurs "incidents".

    *Dernier en date: l'intervention en solo de douaniers français en.... territoire italien à la gare de  Bardonecchia pour contrôler un ressortissant africain. A 5km de la frontière.

    Une atteinte  à la souveraineté de ce pays. La France va tarder à prendre conscience de la gravité de cet acte et du  grave trouble occasionné. Lente à agir, elle va présenter ses excuses cette semaine seulement.

    Les critiques fusent de toutes parts d'une Italie heurtée. Dont celles des politiciens de l'extrême -droite hyper sensibles à la violation de souveraineté.

    (TDG)«Au lieu d'expulser des diplomates russes, il faut ici éloigner les diplomates français», avait réagi avant ces explications le président de la Ligue Matteo Salvini (extrême-droite), arrivé en tête des dernières législatives grâce à une coalition avec Silvio Berlusconi.«Avec nous au gouvernement, l'Italie relèvera la tête en Europe, nous n'avons pas de leçons à recevoir de Macron et Merkel, et nous contrôlerons nos frontières.»

    Massimiliano Fedriga, membre de la Ligue, a de son côté estimé que la France faisait de son pays «la risée de l'Europe». Et d'ajouter: «la police française fait ce qu'elle veut en territoire italien sans être inquiétée comme si elle était chez elle. Ce qui s'est produit à Bardonecchia est grave et montre le peu de considération que nos soi-disant amis en Europe ont pour nous».

    Cette affaire fait d'ailleurs  penser à l'incident franco-suisse quand une voiture de douaniers français s'était installée à la sortie d'une banque de la Praille pour noter les immatriculations....

    *Elle arrive dans le contexte déjà vif de la réaction italienne à la  mise en examen de Nicolas Sarkozy sur ses troubles affaires libyennes, ses accointances avec Kadhafi au point de recevoir de l'argent illégal pour sa campagne (sous réserve du jugement final) et ensuite sa volonté de dégommer le dirigeant, avec l'intervention de l'Otan. Jusqu'à son assassinat avec l'aide des services secrets français.

    La presse de droite se déchaîne contre le couple franco-allemand qui donne des leçons.

    "Premier fait, rappelé par toute la presse de droite italienne : le conseil européen du 23 octobre 2011, et le sourire de connivence entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel quand était évoqué devant eux le nom de Silvio Berlusconi, en pleine tourmente. Ne recevant aucun soutien international, en particulier de ses alliés français et allemand, Berlusconi avait fini par démissionner quelques semaines plus tard. Une affaire que n’a toujours pas digéré la droite italienne.Ce moment « où ce petit coq arrogant a ri de Berlusconi »« Nous nous souvenons très bien du moment où ce petit coq arrogant a ri de Berlusconi, c’est-à-dire de l’Italie, le 23 octobre 2011, proposant ainsi de démonter l’organisation démocratique de notre pays. C’était un ricanement de mépris et de supériorité […]. Maintenant on comprend mieux : il voulait se débarrasser du seul gouvernement hostile à ses politiques guerrières” a ainsi écrit Libero, un quotidien populiste."

    Très concrètement l'affaire libyenne indispose les Italiens pour plusieurs motifs :

    -La destruction de l'Etat libyen engagée par la France  a ouvert la voie de l'émigration africaine massive vers l'Europe. Par la PORTE de l'Italie qui subit et se retrouve sans aucune aide de ses voisins qui au contraire ferment leurs portes.

    Grand scandale pour elle puisque la France serait à l'origine de l'ouverture du robinet à migrations par la destruction de l'Etat libyen.

     L'influence italienne et notamment autour du pétrole dans ce pays pétrolier va diminuer, autre grief.

    Second fait, sans doute pire aux yeux de la droite italienne : Sarkozy est à l’origine, en 2011, de l’intervention militaire de l’OTAN en Libye. Une intervention qui prend un autre sens au regard des révélations sur ses collusions avec Kadhafi : « derrière cette fausse croisade pour exporter la liberté et la démocratie dans les dunes libyennes, […] il y avait à la fois le colonialisme cynique de Sarkozy et sa trahison vis-à-vis du raïs, qui avait financé sa campagne pour la conquête de l’Élysée” écrit Il Tempo, journal conservateur.

    Libero est encore plus clair dans sa charge : « d’une part, l’influence de l’Italie en Libye a été drastiquement réduite, notamment celle de ses entreprises, à commencer par [le géant pétrolier] ENI. D’autre part, de ces mêmes côtes partent désormais chaque année des dizaines de milliers de malheureux, issus de toute l’Afrique et munis d’un ‘aller simple’ vers notre pays. Voilà le prix que paie l’Italie pour la guerre voulue, en grande partie, par Nicolas Sarkozy”. Autant dire que de l’autre coté des Alpes, peu de journalistes de droite ont été attristé de la mise en examen de l’ancien président.

     A la fois Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron hérissent les italiens. Le spectre honni de Napoléon ressurgit.

    A juste titre ! Sur ce point Macron en fait des tonnes autour d'un petit délire personnel qui le fait se comparer -sans rire-à l'empereur.

    (J'avais nommé ma rubrique Politis France  Macron... Bonaparte.)

    Se la jouer Napoléon outre l'aspect délirant va ré ouvrir des cicatrices mal fermées du ..XIXème siècle

    L'arrogance française qui aime l'Europe à condition qu'elle suive ses desiderata irrite les italiens au plus haut point.

    .

     

                                                    Syvlvie Neidinger

     

                            Rubrique Politis France Macron Bonaparte