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H-Histoire avec un H - Page 42

  • Le trajet huguenot: Fort Barreau à... Genève

    Après 1 et 2 ...3ème article sur le thème.

    Article n°1) - Visite du Fort-Barraux en Isère et la découverte du lien très fort de ce lieu  avec l'histoire du protestantisme par le passage des huguenots:

    http://blogdesylvieneidinger.blogspirit.com/archive/2013/08/24/randos-huguenotes-245968.html

    En Suisse : via-huguenots.ch/ fort-barraux,isere,base kora,centre ionographique de geneve,rue fort-barreau,geneve

                                                                   *************

    Article n°2)- Lien établi avec la rue Fort Barreau à Genève ( remarque une modification d'orthographe)

    http://blogdesylvieneidinger.blogspirit.com/tag/fort-barraux Le nom serait  lié à une auberge construite en 1663 et démolie en 1900.

                                                                 **************

    Article n°3)-Suite de l'enquête mémorielle autour de cette "auberge" dite le Fort de Barreau, lieu genevois que l'on va essayer d'analyser  en fonction du ...peu d'éléments dont on dispose.

    En s'aidant du fonds du Centre iconographique de Genève par la base Kora.

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     a) La date de sa construction du lieu (1663) est légèrement antérieure à la révocation de l'Edit de Nantes (1685) Et correspond bien au   démarrage de l'exil huguenot.

    b) Son usage dit d' "hôtel" signifie par définition un  lieu d'hébergement  pour gens de passage. Sur un trajet, en direction soit du nord vers l'Allemagne. Soit en entrant à Genève par la porte du Bastion Cornavin.

    c) Son nom reprend bien celui du Fort-Barraux de France, distant de 110 à km. Logique. Ce fortin d'Isère correspond à une sorte de lieu de passage difficile. Une épreuve pour les huguenots. D'autres explications au choix du nom sont bien évidemment possibles.

    Fort de Barreau. Le fait de porter le nom de la précédente étape permet de visualiser le trajet Fort-Barraux/Genève. Ce nom de lieu genevois  est fort ancien. Probablement dès la construction. Il est déjà mentionné  sur un plan de 1715.fort-barraux,isere,rue fort-barreau,geneve

                                           Le Fort-Barreau de Genève :fort-barraux,isere,rue fort-barreau,geneve

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    Observations: Fort de Barreau est une construction hors les murs. Unique bâtisse  dans un champ. Extraordinairement bien placée:

    a) Pile face à la porte d'entrée de la ville de Genève  dite Cornavin

    b) Et pile à la croisée de trois routes , celle qui vient du sud (Chambéry, Fort-Barraux) nommée "chemin de Peney à Genève." Celle nommée "chemin de France à Genève"(direction Gex, Jura)Enfin "chemin de Suisse à Genève" vers Lausanne.

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    Les plans suivants montrent  que le nom de Fort de Barreau est hyper valorisé, comme un nom de quartier pratiquement.

    1851
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    et 1854
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     Toute info complémentaire sur l'hôtel Fort de Barreau est toujours la bienvenue.      

                                                                        Sylvie Neidinger

     

                                                            Rubrique #Protestantisme

     

  • InterroGe.ch fonctionne bien! Testé sur "rue Fort-Barreau"

    Ce blog avait signalé le nouveau service offert par les Bibliothèques genevoises-donc par la Ville de Genève:  répondre aux Interrogations émises par le public, par le biais d'un site numérique : InterroGe.ch

    Le test s'est effectué sur la base d'un commentaire bâtisseur. C'est ainsi que je nomme les commentaires qui apportent de la matière à un article, qui l'enrichissent.

     L'article en question est publié sur ce blog Neidinger le 24 août 2013 à propos de Fort-Barraux, place forte  isèroise aux porte de la Savoie. Dont la basique visite touristique avait montré combien ce site était lié à la...Suisse. Une garnison de Neufchatel  l'ayant  même gardé.ville de genève,gresivaudan,rue fort-barreau,fort-barraux,barraux,isère,interroge.ch,blog neidinger

    Ce fortin est désormais inscrit dans le parcours huguenot composé par l'association surlespasdeshuguenots.

    Cette frontière ultra précise entre France et Savoie est très symbolique pour les protestants. Car si ils y étaient attrapés par le Duc de Savoie en la franchissant, ils étaient renvoyés côté France à Fort-Barraux justement. D'où ils partaient en exil pour les...galères. Une mort assurée.

    A la lecture de cet article sur Fort-Barraux,  Jean d'Hôteaux émet son commentaire avisé:

    "Merci pour ce billet et les liens qui y sont assortis. Le tout fort intéressant !En découvrant Fort-Barraux (Isère) par le biais de votre blog, j'ai immédiatement pensé à la rue du Fort-Barreau à Genève, en me demandant si il pouvait y avoir une relation entre les deux, ceci malgré une orthographe différente ?
    Je me suis parfois demandé d'où cette rue, qui se trouve derrière la Gare Cornavin, tirait son nom. Serait-ce une trace des Huguenots de passage à Genève ? Cordialement !

    Le lien entre le Fort-Barraux lié au protestantisme et une rue de Genève nommée était très judicieux de la part du commentateur. Ce malgré la différence d'orthographe.

    Personne n'ayant pû ensuite donner la moindre information en commentaire, j'ai testé justement InterrGe sur le sujet.

    Le thème  correspond d'ailleurs parfaitement à la typologie de question à proposer à un service de bibliothèques. On peut comprendre qu'une question trop large du genre  : "pourquoi les oiseaux volent ?" ne conviendrait  pas trop à leur offre de service. Car les réponses dans ce cas partiraient en multiples directions : de histoire des espèces à  la portance de l'air. Soit plusieurs thèses universitaires avec bibliographies fournies...

    Retrouver le lien historique entre  Fort-Barraux et rue Fort-Barreau  est, lui,  à 100 % coeur de cible de cette recherche en ligne sur InterroGE. Car les bibliothèques genevoises possèdent effectivement  à la fois les ouvrages locaux et le savoir-faire des bibliothécaires qui connaissent leur fonds.

    Voici leur réponse :

    "Bonjour, Nous vous remercions d'avoir fait appel au service InterroGE, voici le résultat de nos recherches :

    La rue du Fort-Barreau, située dans le quartier des Grottes à Genève, nous est décrite dans "Le Dictionnaire des rues de Genève" de Jean-Paul Galland,
    http://data.rero.ch/01-1071672, à la page 62 :
    "Une auberge de ce nom était située dans cette rue. Elle existait depuis 1663 et fut démolie en 1900."

    Nous avons également consulté l'ouvrage d'Eugène-Louis Dumont "La Genève des Grottes" où la rue du Fort-Barreau est citée à deux reprises, mais sans plus d'explication, http://data.rero.ch/01-0983942.

    C'est le récit de Jean-Michel Olivier "Notre-Dame du Fort-Barreau" qui nous apprendra toute l'histoire, lisez à la p. 31 :
    http://bit.ly/1edmweN
    "... la rue du Fort-Barreau : Le nom est une réminiscence de l'occupation française : de 1798 à 1813, Genève devient un département de l'Empire napoléonien. Mais alors Fort-Barreau ? C'est le duc de Savoie, Charles Emmanuel 1er, vaincu par Lesdiguières, qui fait construire dès août 1597 un fort à Barraux, petit village de l'Isère sur la route qui mène de Chambéry à Grenoble. (...) Le Fort Barreau (ou Barraux) apparaît aussi dans les fameux "Voyages dans les Alpes" d'Horace-Bénédict de Saussure."

    Il y a donc bien un lien entre cette rue genevoise et le village de Barraux et son fort, situés dans la vallée du Grésivaudan en Isère.

    L'histoire de ce fort peut se découvrir à travers plusieurs sites web : http://www.fort-barraux.fr/ et http://barraux.reseaudescommunes.fr/fr/information/19159/fo
    rt-barraux
    et http://www.isere-annuaire.com/chateau/fort_barraux.htm.


    Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.  Cordialement,

    La Bibliothèque de Genève pour InterroGE

    http://www.ville-ge.ch/bge
    http://www.interroge.ch"

    Cette réponse nous apprend que le nom de la rue Fort-Barreau est lié à une auberge genevoise construite dans cette rue en 1663 et démolie en 1900.

    L'information InterroGe n'est pas complète. Il manque le rapport avec la protestantisme, avec le parcours huguenots, la montée de la Drôme, des Cévennes en direction de la Rome protestante !

    ville de genève,gresivaudan,rue fort-barreau,fort-barraux,barraux,isère,interroge.ch,blog neidingerIl manque la liaison  entre deux histoires transnationales, celle d'un bâtiment en France, gardien de la croisée des vallées dont celle du  Grésivaudan [qui voit la montée des protestants de la Drôme et de plus loin encore en direction de Genève] et celle de cette rue proche de Cornavin en Suisse.

    Les deux sites semblent liés par...la trace du passage des huguenots.

    Info extraordinairement significative:  l'existence d'une AUBERGE dans cette rue  signale justement une problématique de voyage, de déplacements.

    Des huguenots?

    Et cette découverte du lien entre Fort-Barraux et le protestantisme est justement celui décrit  dans  ....l'article du blog Neidinger daté du 24/8/2013.

    La boucle est bouclée: l'info part du blog, se booste par un commentateur actif (merci à lui)   passe par InterroGe et revient au blog pour conclusion provisoire sous réserve de recherches plus approfondies

    La "petite note d'un simple blog" vient d'aider à remettre en actualité numérique Fort-Barraux, perdu dans sa somnolence depuis la magnifique vallée du Grésivaudan qu'il domine.

    Le fortin  que des passionnés essaient de sauver de l'outrage du temps, s'avère être un site majeur dans l'histoire mémorielle  du protestantisme dans sa version douloureuse.

     Dont l'histoire précise  est très certainement à découvrir plus amplement encore.

    Par des recherches aux archives et ... dans les bibliothèques. De France et de Suisse.

                                                                                                                  Sylvie Neidinger

                                                                                       

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    Rubrique #Protestantisme

     

     

     

  • Yéniches, peuple celte ?: merci pour le témoignage réel.

     L'article publié il y a 2 ans le 23 novembre 2012 est parmi les plus lus du blog Neidinger.

    Sa genèse: alors que la fête de Halloween battait son plein commercial et surtout laissait croire médiatiquement que la  celtitude était ouest-européenne (Bretagne, Irlande, GB puis USA) j'ai voulu rappeler une vérité scientifique issue de l'archéologie: l'épicentre culturel celte est bien de Suisse, d'Allemagne, de Lorraine, d'Autriche, sud Belgique.

    En travaillant le sujet, je découvre qu'un peuple européen, nomade, continue à se dire celte dans sa tradition orale: les Yéniches. Ils l'évoquent sur leurs forums. D'une manière têtue mais sans pouvoir donner de preuve.

    Population souvent oubliée,  qui n'a pas souvent l'honneur de la Une.(Depuis quelques années, après une période noire, ils sont spécifiquement reconnus et officiellement inscrits en Suisse comme un des peuples du pays.)

    D'où mon article "original"  alors que rien n'était écrit sur le sujet Yéniches/Celte !!

     Yéniche, ce petit peuple qui se dit Celte

    Ma découverte: je compare les cartes de lieux de vie des Yéniches, celle du parler Yéniche (haut allemand)  et l'épicentre culturel celte: elles se superposent !

    L'hypothèse est très intéressante mais comment continuer à accumuler des données en vue d'étayer la thèse puis la  valider???

    Une des pistes: l l'ethno-génétique mais avec toutes les prudences scientifiques qui s'imposent.

    Un appel à témoignages de tous ordres était lancé sur le blog en fin d'article, la blogosphère étant un parfait lieu pour réunir les preuves car les articles ne meurent pas. Et sont lus longtemps après.Des clics se produisent en permanence sur ce thème...

    Comme une sorte de "recherche rationnelle" menée à plusieurs pour réunir tous  docs et infos sur le sujet.

    Et ce matin  un commentaire de M Bony parvient.

    Il est ici remercié car il donne des informations qui lui sont personnelles:

    "Bonjour Mme Neidinger,

    Merci pour votre article, très complet que je viens de découvrir.
    Je suis la deuxième personne "yéniche" ayant fait des recherches génétiques que Romain cite dans son message.
    Les résultats sont plutôt intéressants, je possède le marqueur I-L38, faisant de moi un I2B2 .. petit sous groupe génétique qui semblerait-il aurait vu le jour en Allemagne à l'époque dite de La Tène.
    Plusieurs squelettes I2B2 ont été retrouvé dans une grotte allemande .. c'est la plus grande découverte concernant cet haplogroupe .. cela remonterait à l'urnenfelderkultur". Voici le lien, cela peut vous intéresser :

    https://sites.google.com/site/haplogroupil38/summary/on-the-lichtenstein-cave"

    Hyper Intéressant pour notre...enquête commune.

    MERCI !               Sylvie Neidinger

  • Antoine Lumière, homme de presse à Annemasse

     La récente rubrique « Journaliste à la Une» ouverte à propos de ceux qui fabriquent l’info traite aujourd’hui d’un Improbable : Antoine Lumière, le père. Car il n’est absolument pas connu en tant qu’homme de presse !

    2, rue du Parc à  Annemasse, une plaque dédicatoire attire l’attention :

    antoine lumière,pierre louis lumière,haue-savoie,granchamp

    « Cette maison et cette imprimerie ont été construites en 1898

    Par Antoine LUMIERE, le père de Louis et Auguste

    Qui inventèrent le cinéma en 1895 .

    Antoine LUMIERE fut à l’origine de la création

    Du journal républicain et laïque « Le Progrès de la Haute-Savoie ».

    Il installa comme directeur un maître imprimeur Pierre GRANCHAMP

    qui publia le 1er numéro de ce journal le 26 mars 1898

    et racheta l’imprimerie et la maison en 1909.

    Albert GRANCHAMP son fils, puis Pierre GRANCHAMP son petit-fils

    poursuivirent jusqu’en 1976 la publication du « Progrès de la Haute-Savoie »

    dont la parution avait été suspendue sous Vichy.

    C’est également ici que furent imprimés clandestinement

    des numéros du journal de la Résistance  Combat. »

     

               Le 18 novembre 1995.

     

    On apprend que celui qui …"inventa" ceux  qui …inventèrent le cinéma, à savoir Antoine père de Louis et Auguste, fondait  un journal haut-savoyard en 1898 dans la mouvance des libres-penseurs. Il a soigneusement choisi de revendre l'hebdomadaire  radical (la maison, le jardin etc.)  à Pierre Granchamp.antoine lumière,pierre louis lumière,haue-savoie,granchamp

    antoine lumière,pierre louis lumière,haue-savoie,granchampSurprenant car même sa page wikipedia  est muette sur cette création d'un imprimé. Mieux: l'Institut Lumière de Lyon n'était pas informé (lire, en bas)

    Ceci dit, que le peintre et photographe franc-comtois d’origine ait voulu créer un média papier n’est pas si surprenant. Un journal se doit d’une bonne dose d’illustrations (dessins, photos...) autour d’un texte.

    En 1898 tout  comme en 2013.

    antoine lumière,pierre louis lumière,haue-savoie,granchamp

     Comme il fait bon d'être curieux et de lever le nez pour lire les plaques de rue...

                                       Sylvie Neidinger

     Villa Lumière Musée à Lyon. Palais Lumière à Evian.

    Institut Lumière, Lyon

     

                                                                  

     Ici un extrait d'actualité du village de Pers-Jussy qui décrit la presse locale à l'époque :""En 1914, Pers-Jussy est une commune totalement axée sur l'agriculture. Environ 75% des chefs de familles sont agriculteurs. Beaucoup ne possèdent que quelques vaches. On n'achète que les denrées que l'on ne peut pas produire. Les jeunes sont tentés de partir, définitivement ou non, pour aller gagner leur vie en ville (à Genève surtout).(...)En 1914, il n'y a évidemment ni radio ni télévision. Les nouvelles du monde extérieur arrivent par les hebdomadaires auxquels certains sont abonnés. Deux sont très marqués politiquement : "La Croix de la Haute-Savoie", proche de la hiérarchie catholique, et "Le Progrès de la Haute-Savoie" qui appartient au camp "d'en face". Deux autres, "Le Messager agricole" (ancêtre du "Messager" actuel) et "Le Cultivateur savoyard", affectent une certaine neutralité. On lit aussi "Le Rochois" qui donne des informations plus locales. Mais c'est surtout à la fruitière, au café, au marché de La Roche et éventuellement aux enterrements qu'on apprend les nouvelles."

     SUIVI SUITE A PUBLICATION:ANTOINE LUMIERE ET GENEVE

    *A l'Institut Lumière de Lyon, appelé dans la foulée,  l'activité de presse d'Antoine était méconnue. En tous cas aux interlocuteurs de ce jour là.

    *Reste à découvrir  pourquoi Antoine Lumière s'intéresse précisément à la zone genevoise: une imprimerie à Annemasse et achat de ce qui va devenir le Palais Lumière à Evian. Enquête non close...

    *Un livre consacré à l'histoire d'Annemasse par Guy Gavard donne un début d'explication :" Grâce à ses relations maçonniques à Genève, on choix se porte sur Pierre Grandchamp maître imprimeur à Genève au journal le Genevois". Genève, la maçonnerie : pistes à suivre!

     Journalistes à la Une:

    N°1- Albert Londres

    N°2- Antoine Lumière

     

  • « Commerce d’esclaves depuis Genève ». Du 31 mai au 15 juin aux cinémas du Grütli

     Les cinémas du Grûtli revisitent de l’histoire de la Traite négrière à l’initiative de cooperaxion.org,  fondation bernoise qui « thématise le rôle des acteurs suisses dans le commerce triangulaire » selon son communiqué de presse du 16 mai.geneve,cinma du grütli,coopéraxion.orgtraite,esclavage,commerce triangulaire

     Est dressé un état des lieux :

    « La Suisse, alors encore officiellement Confédération helvétique, n’était pas un empire colonial. Néanmoins, elle était totalement intégrée dans les réseaux financiers et commerciaux européens. Des entreprises et des particuliers de renom ont participé et profité directement et indirectement du commerce lié à la traite des esclaves.Des citoyens genevois furent également actifs, à différents niveaux, dans le commerce triangulaire transatlantique.»

    Et de citer des ...noms de famille. Sur son site internet l'association  mentionne une base de données en langue allemande avec les noms des ...protagonistes. Comme pour un tribunal de l'histoire ? 

    Cooperaxion   joue un rôle  militant de  réparation puisqu’elle organise également  des projets culturels en Afrique de l’Ouest et au Brésil, sur les routes du commerce triangulaire.

     Cette  démarche  historienne de retracer, retrouver partout les indices de la traite esclavagiste, notamment à Genève  est intéressante.

    Mais affirmer comme une découverte majeure l’implication de la Suisse n’est pas un scoop à première vue...

    Il semble évident que ce pays   n’était pas  une île à part. Et que le financement du commerce pouvait fortement  passer en partie par Genève, on s'en doute ! Le contraire eût été plutôt étonnant.

     Il y a un écueil à ne pas  sombrer dans le travers  de ce type de démarche mémorielle : l’amalgame rétro- historique.

    Ce qui était ordinaire au XVIIème siècle ne l’est plus au XXIème siècle car le droit et les mentalités ont évolué. Fort heureusement.

    Dans l’autre sens  quelle erreur  de morale  déplacée s’il s’agit de faire le  procès de mentalités et  personnes aujourd’hui disparues !   Et d’imposer  repentance ou mauvaise conscience.

    ET LES ESCLAVES CONTEMPORAINS, DANS NOS RUES, SOUS NOS YEUX ??

     Très concrètement aujourd’hui 1er juin 2013 : la traite humaine se pratique sous nos yeux  à  Genève (et le Grand Genève) par les réseaux de mendicité organisés   au profit  des chefs mafieux  de Roumanie ( dont ceux de Barbulesti)

    Que pouvons nous faire individuellement ? Donner une aumône, c’est entretenir le système esclavagiste en place…On sait par ailleurs que si ces esclaves contemporains ne ramènent pas le soir les sommes demandées, ils subissents des violences.

    Concrètement, quelle action mener contre cet esclavage contemporain ?

    Les polices sont impuissantes des deux côtés de la frontière à faire cesser un  système global, connu, suivi par les Services concernés  mais  qui se réalimente en permanence avec des individus esclaves renouvelés. Les filières sont identifiées.

    Le commissaire principal Philippe  Guffon de Annemasse, Directeur -adjoint de la Sécurité publique de Haute-Savoie est en totale conscience du problème.

    Mais la loi du silence règne chez les ...victimes.   (lire )

    Si les autorités publiques administratives, juridiques  et policières des Etats Suisse et France ne peuvent pas -avec  tout l'arsenal juridique  qui existe!- faire cesser cette Traite issue des pays de l'Est, parce que les preuves juridiques tangibles, valorisables lors d'un procès,   sont difficiles à réunir, alors qui le pourra???

    Cette Traite moderne, au coeur de l'Europe, ultra complexe à ramifications internationaleperdure.

    Et semble utra difficile à faire cesser.

    D’où le grand questionnement sur la démarche mémorielle pour une période lointaine allant du XVIIème au XIXème : informer oui. Porter un jugement a posteriori : certainement pas !

                                                                                                     Sylvie Neidinger

    *Constat : que ce soit avec le commerce triangulaire hier ou aujourd'hui avec les pays de l'Est, la notion d'esclavage semble  toujours liée à ces deux faits: 1-un caractère international 2-des individus déplacés de leur espace d'origine.

                                                                           

    Vendredi 31 maigeneve,cinma du grütli,coopéraxion.orgtraite,esclavage,commerce triangulaire

    18h00 Film : Route de l’esclave : L’instinct de la résistance, UNESCO, 2012.

    En partenariat avec la Commission suisse pour l’UNESCO. 34'

    19h00 Conférence : De l’inégalité des peuples au temps de Rousseau

    avec Danielle Buyssens, historienne, conservatrice au Musée d’ethnographie

    de Genève

    19h45 Conférence : Descendants d’esclaves – la question des Quilombos

    au Brésil avec Izabel Barros de Siqueira, cooperaxion

    21h00 Film : La legende de la terre d’or, BR/CH, 2007. Exploitations des terres et

    des hommes brésiliens. 55'

    Samedi 1 juin

    19h00 Conférence : La littérature de « cordel » et la musique du nord-est

    du Brésil avec Eduardo Machado, musicien

    21h00 Film : Retour à Gorée, CH/LU, 2007. Youssou N’Dour sur les traces des

    esclaves. 102'

    Vendredi 14 juin

    18h00 Film : Route de l’esclave : L’instinct de la résistance, UNESCO, 2012.

    En partenariat avec la Commission suisse pour l’UNESCO. 34’

    19h00 Conférence : La Suisse et l’esclavage avec Bouda Etemad, Prof. Histoire

    économique, Université de Genève

    19h45 Conférence : Genève à la périphérie du monde atlantique : quelques

    exemples de ramifications genevoises avec l’économie de traite

    avec Gilles Forster, historien, Haute école d’art et de design (HEAD-Genève)

    21h00 Film : Rue Cases Negres, FR, 1983. Histoire d’une enfance au Martinique. 103'

    Samedi 15 juin

    14h00 Visite guidée : Le groupe de Coppet et le mouvement abolitionniste,

    Château de Coppet (RDV : Gare de Genève-Cornavin au point de rencontre)

    19h00 Conférence : Raízes distantes – la musique brésilienne avec

    Eduardo Machado

    21h00 Film : L’esclave libre, USA,1958. Elevée comme fille de planteur, Amantha

    Starr est vendue comme esclave, après le mort de son père. 125'


    www.cooperaxion.org

    Cinémas du Grütli   rue du Général Dufour,16  Genève

    Rétrolien : lire


                                                       rubrique GeneVie