Excédé, le Pape François a préféré médiatiser. Il évoque carrément un schisme!
D'avec l'Eglise catholique américaine dont il semblerait que certains magnats veulent le scalp du prélat.
Il réagit avec humour. C'est un honneur que les américains m'attaquent, disait-il dans son avion le 4 septembre dernier.
Les USA entendent contrôler la puissante église catholique, mondialisée.
Un auteur confirme.
Nicolas Senèze dans son ouvrage Comment l’Amérique veut changer de pape (Bayard) décrit les efforts de cénacles catholiques conservateurs américains pour « changer de pape », notamment en raison de désaccords sur son discours économique et ses critiques contre la mondialisation.
Le populiste Bannon était allé jusqu'à fonder une Université populiste d'obédience catholique américaine à quelques encablures de Rome. Elle bat de l'aile.
L'auteur journaliste à La Croix parle même de tentative de coup d'Etat contre le Vatican par ces groupes richissimes!
Ils auraient même baptisé l'opération : The red hat report ! "Red hat par référence à la toque rouge (la barrette) que les cardinaux reçoivent du pape lorsqu’ils sont élevés à cette haute dignité. « The Red Hat Report », donc, est une enquête lancée par un groupe de riches catholiques ultraconservateurs américains, ulcérés par la tournure qu’a prise le pontificat de François. Réunis en septembre 2018 à Washington, ils ont décidé de passer au crible tous les cardinaux en âge (ils sont aujourd’hui cent dix-neuf à avoir moins de 80 ans) de participer au conclave qui, le moment venu, choisira en son sein le successeur du pontife argentin.
Leur objectif est de préparer le terrain pour favoriser l’élection d’un pape à leur convenance. Un pape qui ne passerait pas son temps à dénigrer « le dieu Argent » et le libéralisme débridé, à dénoncer la politique des Etats occidentaux à l’égard des migrants, à faire preuve de mansuétude envers les auteurs de toutes sortes d’entorses à la morale catholique (homosexuels, femmes qui ont avorté, couples non mariés, divorcés remariés, etc.). Bref, un conservateur bon teint qui saurait restaurer l’ordre catholique de toujours, profané, à leurs yeux, par François."(Le Monde)
Décidément entre le brexit mal géré et ce putsch contre l'Eglise catholique, le monde anglo-saxon ne se porte pas bien du tout.
Qu'ils partent affirment le Pape. L'Union Européenne dit la même chose à Johnson.
Juste ce détail : partir ouvertement et dans les règles. Sans putsch.
Sylvie Neidinger