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H-Histoire Religions - Page 10

  • TRUMP allume le feu au Proche-Orient

    Le cirque mortifère du clown Trump,  président grotesque d'une Amérique en totale  déperdition continue.

    Il lance une bombe dans un contexte enflammé.

    Réprobation internationale.

    Jérusalem, trois fois sainte, universelle et sacrée. Ville des Trois monothéismes.

    Les USA à force de trumperies  sont en passe de perdre toute crédibilité internationale dans leur volonté d'être un acteur "peace maker"incontournable.

    Et probablement perdre le crédit de "pays négociateur".

    Un négociateur international doit toujours être garant du droit international par principe.

    Sur le terrain, des morts prévisibles. 

    Si une intifada démarre, des morts palestiniens et israéliens directement imputables à ce Donald.

    Une décision qui va à l'encontre du droit international ds résolutions onusiennes.

     

                                                                Sylvie Neidinger

                                                            

  • Edit de Nantes: l'unique original des clauses secrètes encore visible au Musée Dauphinois de Grenoble. Se dépêcher.

    Il faut se précipiter au Musée Dauphinois, expo Lesdiguières et grimper la Bastille si l'on veut avoir sous les yeux un original du célèbre Edit de Nantes qui porte la signature de Henri IV.

    L'unique original, rescapé de l'histoire, de la partie du texte qui concerne précisément les  "clauses secrètes "de cet acte juridique. protestantisme,protestants du dauphinois,connétable lesdiguières,isère,dauphinois,#blogneidinger,musée dauplinois,farel,stéphane gzl,françois boulet,archives départementales 38,editions pug

    Se précipiter avant le changement prochain par un fac-similé. La pièce originale va en effet réintégrer ses pénates  protectrices aux Archives Départementales de l'Isère.

    Les protestants dauphinois sont en véritable renaissance historique. Ils se penchent sur leur passé. Et pas simplement autour de la célébration du demi-millénaire. Rappel: les Farel, Fazy, Eynard, bien connus des genevois (plus que des dauphinois...) sont bien des "locaux" dauphinois ! Une renaissance grâce au  travail de fond de deux personnalités compétentes.

    Le travail scientifique de Stéphane Gal du Laboratoire Historique de Recherche de Rhône-Alpes, de l'UGA Grenoble. Dont la recherche fait ressortir l'impact du dernier connétable de France, Lesdiguières.

    Il en publie un ouvrage édité aux PUG Issu du même milieu culturel que Farel, le gapençais.

    Le travail de recherche autour du protestantisme réalisé par le très enthousiaste  François Boulet.

    L'expo du Musée est une magnifique...conséquence de ce travail intellectuel réalisé en amont.

                                                                        Sylvie Neidinger

    La signature originale de Henri IV sur cet unique exemplaire original des clauses secrètes de l'Edit de Nantes.

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     crédit images ©Sylvie Neidinger

                                                    

                                                           Rubrique #Protestantisme

     

  • Mme Guyon, mystique et politique à la Cour de Versailles

    En cette période de  féminisme exacerbé, souvent exagéré (cf: l'ignoble écriture dite inclusive) une femme du 17ème siècle a les honneurs à Genève d'un colloque de 3 jours, du jeudi 23 (aujourd'hui ) au samedi 25 ! C'est à l'occasion de son tricentenaire.

    L'entrée, à l'Uni-bastion en est gratuite. C'est organisé par la  Faculté de Théologie.

    Car Jeanne-Marie Bouvier de la Motte dite Madame Guyon fut un penseur de la mystique religieuse de premier  plan. Une "célèbre inconnue " du Grand Siècle.

    ( j'ai choisis d'écrire un penseur, au neutre, pour exprimer cette fonction  . Nota "penseuse" est présent dans certains dictionnaires avec toutefois  la mention "peu usité" )

    Du" piétisme" catholique, l'exact pendant semble -t-il du"quiétisme. protestantpiétisme,mystique,genève,#blogneidinger,quiétisme,mme guyon

    Son lien avec Genève? Elle y séjourna :
      A trente-deux ans la riche veuve part pour Genève en se détachant de tous biens : « Je donnai dès Paris … tout l'argent que j'avais … Je n'avais ni cassette fermant à clef, ni bourse. » A Gex, proche de Genève, on lui propose l'engagement et la supériorité des Nouvelles Catholiques, religieuses chargées d’élever des filles d’origine protestante, mais elle refuse car « certaines abjurations et certains détours ne me plaisaient pas ». 
      « Dépouillée de tout, sans assurance et sans aucuns papiers, sans peine et sans aucun souci de l'avenir », elle compose à Thonon les Torrents : « Cela coulait comme du fond et ne passait point par ma tête. Je n'étais pas encore accoutumée à cette manière d'écrire … Je passais quelquefois les jours sans qu'il me fût possible de prononcer une parole ». Elle découvre une autre manière de converser avec son confesseur le P. Lacombe : « J’apprenais son état tel que je le ressentais, puis incontinent je sentais qu’il était rentré dans l’état où Dieu le voulait … Peu à peu je fus réduite à ne lui parler qu'en silence. » Cette autre manière s’étend à des proches. Suivent des séjours fructueux à Turin, capitale du royaume de Savoie-Piémont, et à Verceil (Vercelli) pendant près d’une année, puis, de retour en France, à Grenoble. Agée de trente-huit ans, elle revient à Paris en juillet 1686, peu avant la chute du quiétiste espagnol Molinos en 1685 suivi de sa condamnation romaine (décret de l'Index porté le 22 novembre 1689).

     

    Le programme du colloque est sur le site !

    Petit choix

    Jeudi 23 : Versailles au miroir de Grenoble : invariants et évolutions d'une mystique engagée par Ghislain Waterlot de l'Université de Genève suivi d'un moment musical . Cantiques spirituels de Mme Guyon sur les airs  e Lully.

    Vendredi 24 novembre : La séduction du langage mystique ou l'affirmation d'une nouvelle féminité à la Cour

    Samedi 25 L'éducation de la sensibilité dans l'expérience de la religiosité guyonienne dans le roman psychologique de Karl Philipp Moritz Anton Reiser

    Beau programme.

    Les intervenants viennent du monde entier, de Beyrouth à Copenhague en passant par Berlin et Chicago.

    Pas mal pour cette intellectuelle paradoxalement totalement inconnue du grand public (dont je fais partie, c'est une découverte...)

     

                                                                                         Sylvie Neidinger

     

    Penseuse  la terminologie existe bien  dans certains dictionnaires,  pas tous ! Une terminologie traditionnellement "peu usitée" mais effectivement en usage dans la langue

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    (crédit images capture d'écran wiki, site en lien)

  • Russes blancs d'Ugine ressoudés autour de l'église orthodoxe restaurée

    Il m'a été donné de rencontrer en octobre 2017 dernier  une dame d'une grande distinction, si douce, si calme, si ferme. Dans le fil de la conversation, elle me dit être descendante de Russes.

    En l'occurrence de russes blancs.

    Cette expression initialement péjorative fut attribuée par les bolcheviks dits "rouges" à ceux qui refusèrent la nouvelle réalité historique. Particulièrement  les opposants monarchistes à la néo Russie soviétique. Les partisans du Tsar et  de la Russie Impériale, qui émigrèrent en masse.  

    Le terme peut également désigner par extension les descendants des premiers émigrés.

    Ce  thème est actuellement à la pointe de l'actualité avec l'anniversaire de la révolution bolchevik il y a pile un siècle. Des événements  qui allaient marquer l'histoire mondiale. A commencer par l'histoire des propres habitants du pays, de Moscou à Vladivostok.

    C'était la première fois que je rencontrais une descendante de cette communauté.

    Bien évidemment  tout visiteur de la cathédrale de la Sainte Trinité de Paris,  de Nice, une de plus importantes hors de Russie ou de la magnifique église de Genève prend connaissance de l'importante diaspora des  Russes blancs. On les disait  tous "chauffeurs de taxis" ....En réalité, tout métier fut bon à prendre quand il s'est agi de survivre économiquement et refonder une autre vie, ailleurs.

                        L'EGLISE D'UGINE ET SON ICONOSTASE ISSUE DU NAVIRE KRONSTADT QUI EVACUA LA CRIMEE!

    Le parcours de ma très sympathique interlocutrice est lui plus... alpin, savoyard.

    Elle évoque   la communauté d'Ugine  (dont ses parents n'étaient pas issus) en cours de renaissance autour de la restauration de l'église et d'une association active.

    Tout s'explique.

     Les Aciéries  du bord de l'Arly avaient  fait venir  de 1923 à 1931 jusqu'à 2500 russes, leur proposant  un logement et un contrat de travail.

    La plupart étaient des militaires qui se sont disciplinés dans de nouveaux métiers pénibles.

     (site Sabaudia) "Ils nourrissent l’espoir de repartir bientôt se battre contre un régime qui ne devrait pas durer et ils vont former une communauté vivante et très présente à Ugine. Très vite sont créés une école pour enseigner le russe aux enfants, un cercle, une bibliothèque, une école de musique et de danse, un orchestre, une troupe de théâtre. Mais avant tout, les Russes demandent à la direction de l’usine un local pour installer une église. Installée dans un modeste hangar en bois, le long de la route peu avant l’entrée des gorges de l’Arly, cette église sera consacrée le 19 décembre 1926. Les fidèles y ont installé tout le mobilier liturgique conformément à la tradition orthodoxe. Seule manque l’iconostase, des draps blancs la remplacent. Quelques années plus tard, une iconostase arrive à Ugine. Elle a une histoire qui fait d’elle une véritable relique. Elle provient de la chapelle du plus gros bateau de l’escadre de la mer Noir, le Kronstadt, qui a participé à l’évacuation de Crimée en 1920. Ce bateau sera ensuite dirigé vers Bizerte avec d’autres bâtiments militaires et les 6000 hommes de la marine de guerre de la mer Noire. Les Russes vont recréer une école navale à Bizerte dans un fort dominant la ville. L’iconostase sera transférée du Kronstadt dans la casemate servant de chapelle. Lorsque l’école fermera ses portes en 1925, l’iconostase sera préservée, puis transportée plus tard à Ugine dans des circonstances que nous ignorons pour le moment."

                                             SAINT ALEXIS D'UGINE 

     Autre caractéristique de ce lieu: son premier prêtre permanent (de 1930 à 1934) Alexis Medvedkov  (martyrisé par les bolcheviks avant de rejoindre l'Estonie puis la France) a été canonisé, désormais Saint Alexis d'Ugine.

    (site Sabaudia) " Il est mort d’un cancer généralisé le 22 août 1934. Vingt deux ans plus tard, lors du déplacement du cimetière d’Ugine, son corps a été exhumé absolument intact. Il a alors été transféré dans la Crypte de l’église du cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois. Il a été canonisé en janvier 2004 par le patriarcat de Constantinople. Il repose définitivement depuis novembre 2004 au monastère Notre-Dame de Toute Protection à Bussy-en-Othe. Il est vénéré sous le nom de Saint Alexis d’Ugine."

                          RENAISSANCE DES MURS, RENAISSANCE CULTUELLE,  RENAISSANCE CULTURELLE

     L'histoire de la renaissance du lieu est originale. La première génération a complètement disparu.

    Un certain Bruno Giraudy -non orthodoxe!- s'est pris d'affection pour ce local en décrépitude, ancien hangar en bord de route.

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    Parce qu'il avait un copain d'enfance russe. De fil en aiguille, la communauté se ressoude. La troisième génération fait revivre le lieu après un quasi abandon.A savoir, il ne reste qu'une trentaine de familles sur les 2500 individus d'origine.

                         COMMENT GERER LE PASSE CULTUREL FAMILIAL

    Pour revenir à ma charmante interlocutrice, je lui demande si sa fratrie est tout autant concernée qu'elle par ses racines russes.La réponse est non. 

    Deux attitudes tout aussi respectables co-existent.

    L'une des deux soeurs semble non concernée par son passé. L'autre non seulement s'est intéressée à l'église d'Ugine et son association  mais elle a visité cette Russie familiale à la découverte des lieux d'origine. En véritable voyage pèlerinage de  retour aux sources.

    A Ugine, le rite orthodoxe revit principalement  lors des périodes religieuses majeures de Noël et de Pâques. Avec probablement  plus de langue française lors de l'office et moins de slavon liturgique (? )cette langue issue du vieux slave... 

    Troisième  voire quatrième  génération oblige!

                                                                                                    Sylvie Neidinger

     

    *Association " la Communauté Russe et Ugine "
    chez Bruno Giraudy,
    2323 route de la Cry, 74920 Combloux

    e-mail : bgiraudy@aol.com

    * Elisa Jaffrennou et Bruno Giraudy, Les Russes d’Ugine et l’église orthodoxe Saint-Nicolas, Beaufixe, 128 p., 60 photos, 25 euro.russes blancs,#russie,eglise orthodoxe d'ugine,révolution bolchevic,1917,diaspora,saint¬alexis d'ugine,#blogneidinger

     

     

     

     crédit images captures d'écran  du site web  cité en lienhttp://www.savoie-archives.fr/archives73/dossiers_sabaudia/russes-d-ugine/images/Image7.gif

  • Romanov: leur destin tragique vu par le précepteur-photographe suisse Pierre Gilliard

    Russie.

    Arte présente un documentaire de Patrick Cabouat  sur la famille Romanov vu par leur précepteur Pierre Gilliard(1879-1962)

    Ce vaudois va apporter son extraordinaire témoignage a posteriori puisque intégré au sein de la vie intime du cercle familial du tsar, il a donné son témoignage par écrit.

    Surtout,  a photographié les Romanov au pouvoir jusque dans leur tragique disparition.

    Le fonds ayant été légué au Canton de Vaud, les clichés sont archivés aujourd'hui au Musée de l'Elysée à Lausanne.

    Précepteur durant treize ans à la cour de Russie, le suisse  a suivi les quatre grandes duchesses Olga, Anastasia, Tatiana et Maria Nicolaëvna, ainsi que le tsarévitch Alexis Nicolaiëvitch, des années fastes jusqu'à leur exécution à Ekaterimbourg en 1918, l'épisode du train arrêté.

    L'extraordinaire intérêt du doc visible sur la chaîne franco-allemande tient du croisement des données sur la famille du Tsar  vues sous l'angle de  la ferveur humaine d'un intime (et de son reportage précis ) avec l'histoire en cours de la révolution bolchévique.

                                                                            Sylvie Neidinger


    Le destin tragique des Romanov

    Doc à revoir 87 min. (Programme)
    Disponible : 28/10/2017 au 27/12/2017
     
     
    Je cite  :"D'après les écrits et les photos du précepteur suisse Pierre Gilliard, un témoignage unique sur la fin tragique de la dynastie impériale, croisé avec le vibrant récit de la révolution russe. 
    En 1904, le jeune Pierre Gilliard quitte sa Suisse natale pour devenir le professeur de français de la famille impériale russe. Il ignore qu'il va partager son quotidien durant treize ans, jusqu'à la fin tragique des Romanov, sommairement exécutés à Ekaterinbourg en juillet 1918. Peuplée à 80 % de paysans, la Russie d'alors reste fidèle à la trinité "terre-Église-tsar". Mais l'essor industriel a fait naître un prolétariat urbain et une bourgeoisie qui aspirent à plus de liberté. Inconscient de ces évolutions, le tsar Nicolas II gouverne en autocrate, avec la bénédiction de son épouse Alexandra, qui a embrassé la religion orthodoxe avec le zèle des convertis, et subira bientôt l'influence délétère de Raspoutine. Fidélité Sans partager la vision passéiste du couple impérial, Pierre Gilliard va s'attacher aux enfants comme aux parents et gagner leur confiance. En 1913, il devient le précepteur du tsarévitch Alexis, objet d'inquiétudes car il est hémophile, et persuade son père et sa mère d'ouvrir au monde ce jeune héritier surprotégé. Lorsque la famille, qui a repris son nom de Romanov après l'abdication de Nicolas II, est assignée à résidence, Gilliard fait le choix de demeurer prisonnier avec eux. Il échappera au massacre grâce à sa citoyenneté suisse. Fondé sur son journal intime ("Treize années à la cour de Russie", publié chez Payot avec succès en 1921) et sur ses excellentes et émouvantes photographies, ainsi que sur des scènes reconstituées, ce documentaire offre un témoignage exceptionnel sur le quotidien de la famille impériale. Le film replace celui-ci dans le contexte troublé de l'époque, en retraçant avec brio, à l'aide d'archives et d'interviews d'historiens, les affrontements idéologiques qui ont émaillé la première révolution prolétarienne victorieuse de l’histoire."