Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

H-Histoire Religions - Page 10

  • Mme Guyon, mystique et politique à la Cour de Versailles

    En cette période de  féminisme exacerbé, souvent exagéré (cf: l'ignoble écriture dite inclusive) une femme du 17ème siècle a les honneurs à Genève d'un colloque de 3 jours, du jeudi 23 (aujourd'hui ) au samedi 25 ! C'est à l'occasion de son tricentenaire.

    L'entrée, à l'Uni-bastion en est gratuite. C'est organisé par la  Faculté de Théologie.

    Car Jeanne-Marie Bouvier de la Motte dite Madame Guyon fut un penseur de la mystique religieuse de premier  plan. Une "célèbre inconnue " du Grand Siècle.

    ( j'ai choisis d'écrire un penseur, au neutre, pour exprimer cette fonction  . Nota "penseuse" est présent dans certains dictionnaires avec toutefois  la mention "peu usité" )

    Du" piétisme" catholique, l'exact pendant semble -t-il du"quiétisme. protestantpiétisme,mystique,genève,#blogneidinger,quiétisme,mme guyon

    Son lien avec Genève? Elle y séjourna :
      A trente-deux ans la riche veuve part pour Genève en se détachant de tous biens : « Je donnai dès Paris … tout l'argent que j'avais … Je n'avais ni cassette fermant à clef, ni bourse. » A Gex, proche de Genève, on lui propose l'engagement et la supériorité des Nouvelles Catholiques, religieuses chargées d’élever des filles d’origine protestante, mais elle refuse car « certaines abjurations et certains détours ne me plaisaient pas ». 
      « Dépouillée de tout, sans assurance et sans aucuns papiers, sans peine et sans aucun souci de l'avenir », elle compose à Thonon les Torrents : « Cela coulait comme du fond et ne passait point par ma tête. Je n'étais pas encore accoutumée à cette manière d'écrire … Je passais quelquefois les jours sans qu'il me fût possible de prononcer une parole ». Elle découvre une autre manière de converser avec son confesseur le P. Lacombe : « J’apprenais son état tel que je le ressentais, puis incontinent je sentais qu’il était rentré dans l’état où Dieu le voulait … Peu à peu je fus réduite à ne lui parler qu'en silence. » Cette autre manière s’étend à des proches. Suivent des séjours fructueux à Turin, capitale du royaume de Savoie-Piémont, et à Verceil (Vercelli) pendant près d’une année, puis, de retour en France, à Grenoble. Agée de trente-huit ans, elle revient à Paris en juillet 1686, peu avant la chute du quiétiste espagnol Molinos en 1685 suivi de sa condamnation romaine (décret de l'Index porté le 22 novembre 1689).

     

    Le programme du colloque est sur le site !

    Petit choix

    Jeudi 23 : Versailles au miroir de Grenoble : invariants et évolutions d'une mystique engagée par Ghislain Waterlot de l'Université de Genève suivi d'un moment musical . Cantiques spirituels de Mme Guyon sur les airs  e Lully.

    Vendredi 24 novembre : La séduction du langage mystique ou l'affirmation d'une nouvelle féminité à la Cour

    Samedi 25 L'éducation de la sensibilité dans l'expérience de la religiosité guyonienne dans le roman psychologique de Karl Philipp Moritz Anton Reiser

    Beau programme.

    Les intervenants viennent du monde entier, de Beyrouth à Copenhague en passant par Berlin et Chicago.

    Pas mal pour cette intellectuelle paradoxalement totalement inconnue du grand public (dont je fais partie, c'est une découverte...)

     

                                                                                         Sylvie Neidinger

     

    Penseuse  la terminologie existe bien  dans certains dictionnaires,  pas tous ! Une terminologie traditionnellement "peu usitée" mais effectivement en usage dans la langue

    piétisme,mystique,genève,#blogneidinger,quiétisme,mme guyon

     

     

    (crédit images capture d'écran wiki, site en lien)

  • Russes blancs d'Ugine ressoudés autour de l'église orthodoxe restaurée

    Il m'a été donné de rencontrer en octobre 2017 dernier  une dame d'une grande distinction, si douce, si calme, si ferme. Dans le fil de la conversation, elle me dit être descendante de Russes.

    En l'occurrence de russes blancs.

    Cette expression initialement péjorative fut attribuée par les bolcheviks dits "rouges" à ceux qui refusèrent la nouvelle réalité historique. Particulièrement  les opposants monarchistes à la néo Russie soviétique. Les partisans du Tsar et  de la Russie Impériale, qui émigrèrent en masse.  

    Le terme peut également désigner par extension les descendants des premiers émigrés.

    Ce  thème est actuellement à la pointe de l'actualité avec l'anniversaire de la révolution bolchevik il y a pile un siècle. Des événements  qui allaient marquer l'histoire mondiale. A commencer par l'histoire des propres habitants du pays, de Moscou à Vladivostok.

    C'était la première fois que je rencontrais une descendante de cette communauté.

    Bien évidemment  tout visiteur de la cathédrale de la Sainte Trinité de Paris,  de Nice, une de plus importantes hors de Russie ou de la magnifique église de Genève prend connaissance de l'importante diaspora des  Russes blancs. On les disait  tous "chauffeurs de taxis" ....En réalité, tout métier fut bon à prendre quand il s'est agi de survivre économiquement et refonder une autre vie, ailleurs.

                        L'EGLISE D'UGINE ET SON ICONOSTASE ISSUE DU NAVIRE KRONSTADT QUI EVACUA LA CRIMEE!

    Le parcours de ma très sympathique interlocutrice est lui plus... alpin, savoyard.

    Elle évoque   la communauté d'Ugine  (dont ses parents n'étaient pas issus) en cours de renaissance autour de la restauration de l'église et d'une association active.

    Tout s'explique.

     Les Aciéries  du bord de l'Arly avaient  fait venir  de 1923 à 1931 jusqu'à 2500 russes, leur proposant  un logement et un contrat de travail.

    La plupart étaient des militaires qui se sont disciplinés dans de nouveaux métiers pénibles.

     (site Sabaudia) "Ils nourrissent l’espoir de repartir bientôt se battre contre un régime qui ne devrait pas durer et ils vont former une communauté vivante et très présente à Ugine. Très vite sont créés une école pour enseigner le russe aux enfants, un cercle, une bibliothèque, une école de musique et de danse, un orchestre, une troupe de théâtre. Mais avant tout, les Russes demandent à la direction de l’usine un local pour installer une église. Installée dans un modeste hangar en bois, le long de la route peu avant l’entrée des gorges de l’Arly, cette église sera consacrée le 19 décembre 1926. Les fidèles y ont installé tout le mobilier liturgique conformément à la tradition orthodoxe. Seule manque l’iconostase, des draps blancs la remplacent. Quelques années plus tard, une iconostase arrive à Ugine. Elle a une histoire qui fait d’elle une véritable relique. Elle provient de la chapelle du plus gros bateau de l’escadre de la mer Noir, le Kronstadt, qui a participé à l’évacuation de Crimée en 1920. Ce bateau sera ensuite dirigé vers Bizerte avec d’autres bâtiments militaires et les 6000 hommes de la marine de guerre de la mer Noire. Les Russes vont recréer une école navale à Bizerte dans un fort dominant la ville. L’iconostase sera transférée du Kronstadt dans la casemate servant de chapelle. Lorsque l’école fermera ses portes en 1925, l’iconostase sera préservée, puis transportée plus tard à Ugine dans des circonstances que nous ignorons pour le moment."

                                             SAINT ALEXIS D'UGINE 

     Autre caractéristique de ce lieu: son premier prêtre permanent (de 1930 à 1934) Alexis Medvedkov  (martyrisé par les bolcheviks avant de rejoindre l'Estonie puis la France) a été canonisé, désormais Saint Alexis d'Ugine.

    (site Sabaudia) " Il est mort d’un cancer généralisé le 22 août 1934. Vingt deux ans plus tard, lors du déplacement du cimetière d’Ugine, son corps a été exhumé absolument intact. Il a alors été transféré dans la Crypte de l’église du cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois. Il a été canonisé en janvier 2004 par le patriarcat de Constantinople. Il repose définitivement depuis novembre 2004 au monastère Notre-Dame de Toute Protection à Bussy-en-Othe. Il est vénéré sous le nom de Saint Alexis d’Ugine."

                          RENAISSANCE DES MURS, RENAISSANCE CULTUELLE,  RENAISSANCE CULTURELLE

     L'histoire de la renaissance du lieu est originale. La première génération a complètement disparu.

    Un certain Bruno Giraudy -non orthodoxe!- s'est pris d'affection pour ce local en décrépitude, ancien hangar en bord de route.

    russes blancs,#russie,eglise orthodoxe d'ugine,révolution bolchevic,1917,diaspora,saint¬alexis d'ugine,#blogneidinger

    Parce qu'il avait un copain d'enfance russe. De fil en aiguille, la communauté se ressoude. La troisième génération fait revivre le lieu après un quasi abandon.A savoir, il ne reste qu'une trentaine de familles sur les 2500 individus d'origine.

                         COMMENT GERER LE PASSE CULTUREL FAMILIAL

    Pour revenir à ma charmante interlocutrice, je lui demande si sa fratrie est tout autant concernée qu'elle par ses racines russes.La réponse est non. 

    Deux attitudes tout aussi respectables co-existent.

    L'une des deux soeurs semble non concernée par son passé. L'autre non seulement s'est intéressée à l'église d'Ugine et son association  mais elle a visité cette Russie familiale à la découverte des lieux d'origine. En véritable voyage pèlerinage de  retour aux sources.

    A Ugine, le rite orthodoxe revit principalement  lors des périodes religieuses majeures de Noël et de Pâques. Avec probablement  plus de langue française lors de l'office et moins de slavon liturgique (? )cette langue issue du vieux slave... 

    Troisième  voire quatrième  génération oblige!

                                                                                                    Sylvie Neidinger

     

    *Association " la Communauté Russe et Ugine "
    chez Bruno Giraudy,
    2323 route de la Cry, 74920 Combloux

    e-mail : bgiraudy@aol.com

    * Elisa Jaffrennou et Bruno Giraudy, Les Russes d’Ugine et l’église orthodoxe Saint-Nicolas, Beaufixe, 128 p., 60 photos, 25 euro.russes blancs,#russie,eglise orthodoxe d'ugine,révolution bolchevic,1917,diaspora,saint¬alexis d'ugine,#blogneidinger

     

     

     

     crédit images captures d'écran  du site web  cité en lienhttp://www.savoie-archives.fr/archives73/dossiers_sabaudia/russes-d-ugine/images/Image7.gif

  • Romanov: leur destin tragique vu par le précepteur-photographe suisse Pierre Gilliard

    Russie.

    Arte présente un documentaire de Patrick Cabouat  sur la famille Romanov vu par leur précepteur Pierre Gilliard(1879-1962)

    Ce vaudois va apporter son extraordinaire témoignage a posteriori puisque intégré au sein de la vie intime du cercle familial du tsar, il a donné son témoignage par écrit.

    Surtout,  a photographié les Romanov au pouvoir jusque dans leur tragique disparition.

    Le fonds ayant été légué au Canton de Vaud, les clichés sont archivés aujourd'hui au Musée de l'Elysée à Lausanne.

    Précepteur durant treize ans à la cour de Russie, le suisse  a suivi les quatre grandes duchesses Olga, Anastasia, Tatiana et Maria Nicolaëvna, ainsi que le tsarévitch Alexis Nicolaiëvitch, des années fastes jusqu'à leur exécution à Ekaterimbourg en 1918, l'épisode du train arrêté.

    L'extraordinaire intérêt du doc visible sur la chaîne franco-allemande tient du croisement des données sur la famille du Tsar  vues sous l'angle de  la ferveur humaine d'un intime (et de son reportage précis ) avec l'histoire en cours de la révolution bolchévique.

                                                                            Sylvie Neidinger


    Le destin tragique des Romanov

    Doc à revoir 87 min. (Programme)
    Disponible : 28/10/2017 au 27/12/2017
     
     
    Je cite  :"D'après les écrits et les photos du précepteur suisse Pierre Gilliard, un témoignage unique sur la fin tragique de la dynastie impériale, croisé avec le vibrant récit de la révolution russe. 
    En 1904, le jeune Pierre Gilliard quitte sa Suisse natale pour devenir le professeur de français de la famille impériale russe. Il ignore qu'il va partager son quotidien durant treize ans, jusqu'à la fin tragique des Romanov, sommairement exécutés à Ekaterinbourg en juillet 1918. Peuplée à 80 % de paysans, la Russie d'alors reste fidèle à la trinité "terre-Église-tsar". Mais l'essor industriel a fait naître un prolétariat urbain et une bourgeoisie qui aspirent à plus de liberté. Inconscient de ces évolutions, le tsar Nicolas II gouverne en autocrate, avec la bénédiction de son épouse Alexandra, qui a embrassé la religion orthodoxe avec le zèle des convertis, et subira bientôt l'influence délétère de Raspoutine. Fidélité Sans partager la vision passéiste du couple impérial, Pierre Gilliard va s'attacher aux enfants comme aux parents et gagner leur confiance. En 1913, il devient le précepteur du tsarévitch Alexis, objet d'inquiétudes car il est hémophile, et persuade son père et sa mère d'ouvrir au monde ce jeune héritier surprotégé. Lorsque la famille, qui a repris son nom de Romanov après l'abdication de Nicolas II, est assignée à résidence, Gilliard fait le choix de demeurer prisonnier avec eux. Il échappera au massacre grâce à sa citoyenneté suisse. Fondé sur son journal intime ("Treize années à la cour de Russie", publié chez Payot avec succès en 1921) et sur ses excellentes et émouvantes photographies, ainsi que sur des scènes reconstituées, ce documentaire offre un témoignage exceptionnel sur le quotidien de la famille impériale. Le film replace celui-ci dans le contexte troublé de l'époque, en retraçant avec brio, à l'aide d'archives et d'interviews d'historiens, les affrontements idéologiques qui ont émaillé la première révolution prolétarienne victorieuse de l’histoire."
     

     

  • Ambiance automnale aux Bastions

    En ce jeudi 9 novembre, pas un chat à l‘Uni-Bastions.IMG_6323.JPG

    Ambiance calmissime, pluvieuse et nostalgique.

    BGE   fermée de même que la bibliothèque de l’Unige.

    Pas un chat du côté des jeux d’échec –et de réussite…- non plus.

     Dans le parc, des travaux préparatoires s'activent sous l’œil impassible des Quatre vénérables.

    Les Farel  Calvin, de Bèze et Knox , vêtus de la docte "robe de Genève", bible en main, observent attentivement la soudaine agitation sous leur nez, à leur barbe.

     Ils en restent de marbre.

     

                                                                            Sylvie Neidinger

     

     crédit images  @NeidingerIMG_6335.JPG

  • 500 ans de protestantisme fêtés aujourd'hui 31 octobre 2017. Notamment à Grenoble

    Ce 31 octobre 2017 fait date pour l'histoire du protestantisme. Un demi-millénaire pile! protesrtantisme,500 ans,grenoble,martin luther,guillaume farel,calvin,pierre bolle,françois boulet,patrick cabanel; anniversaire

    En ce jour de 1517,  Martin Luther, moine allemand affichait  sur la porte de l'église du château de Wittenberg (Saxe) ses 95 thèses contre les indulgences et leur commerce par l'Eglise catholique: la Dispute.

    Globalement les médias hexagonaux, à part quelques articles souvent arrivés en fin de journée sont passés  à côté de cet anniversaire extraordinaire de "500 ans jour pour jour", la tv surtout. Toutefois quelques articles sont publiés sur le thème dont celui de   l'Express.

    Les protestants de Grenoble ont marqué l'événement en ce jour précis  avec  une initiative, la conférence-visite du "Grenoble protestant" par l'historien et très enthousiaste,  professeur agrégé protesrtantisme,500 ans,grenoble,martin luther,guillaume farel,calvin,pierre bolle,françois boulet,patrick cabanel; anniversaired'histoire François Boulet et par Olivier Cogne, directeur du Musée Dauphinois. Ce, en partenariat avec l'église protestante unie de Grenoble et le comité d'organisation "Luther et les 500 ans de la Réforme".

    La visite terminera son spectre historique à la deuxième guerre mondiale. Un demi-millénaire balayé en trois heures.

    GRENOBLE, TETE DE PONT DU PROTESTANTISME 

     Grenoble est très tôt au contact des nouvelles idées dès  1523. Moins de 5 années pour passer de Wittenberg au Dauphinois.

    Des fondateurs majeurs dont un certain  Guillaume Farel  issu du  gapençais voisin, lequel fera venir Calvin à Genève. Grenoble suivra plutôt cette tendance calviniste. L'évocation  du protestantisme grenoblois et de tout le Dauphiné...passe par le Trièves, Mens, Tréminis, le Diois.  Rappel: des échanges  avec Vaud sont instaurés depuis le moyen-âge. Citation du lyonnais Aimé Maigret,

    Etonnant d'apprendre que la ville confluente du Drac et de l'Isère fut 100 % protestante... trois semaines durant avant de connaître une puissante contre-réforme. Grenoble est une ville importante: troisième parlement autonome de France après Paris et Toulouse.

    La ville va compter une Chambre de l'Edit pour gérer les relations religieuses. Cette Chambre va avoir compétence jusque sur les régions de  Provence, Languedoc et Bourgogne. Elle sera supprimée en 1679 à la veille de Révocation de l'Edit de Nantes.

    Grenoble ne connaîtra pas de Saint-Barthélemy, cet événement français qui interpelle aujourd'hui encore l'historien François Boulet. Comment comprendre cette tuerie de voisin à voisin.  Du voisin avec qui on vit depuis toujours !

    Grenoble sera toutefois impactée par ce massacre, les protestants prenant peur.

    Soit ils  abjurent. Soit ils commencent le départ vers le nord par Genève, jusqu'en Allemagne, Hollande voire en Afrique du sud.

    La perte de ses forces-vive par l'Hexagone devient une hémorragie...

    A noter, ce blog avait déjà rédigé quelques articles sur ce trajet huguenot, à Fort-Barraux 

                                           RUE VIEUX-TEMPLE DISPARU

    Les trois heures de conférence-visite érudites  ne se résument aisément.

    Visite in situ  fort complète avec même celle du   premier Temple  disparu dont la rue continue à porter le nom. Aucune image n'en reste. Il se dit qu'il était l'un des plus beaux de France.

                     LES HISTORIENS GRENOBLOIS REDECOUVRENT 

    Un colloque il y a un an avait éclairé le sujet du protestantisme dauphinois en hommage au chercheur Pierre Bolle. Bonne nouvelle : les données seront bientôt être accessibles car prochainement publiées.

    500 ans gre 001.jpgPlusieurs expositions marquent cet anniversaire. L'une au Musée Dauphinois consacrée au prince protestant  François de Bonne, Lesdiguières.

    "Issu de la petite noblesse du Champsaur, François de Bonne (1543 - 1626), duc de Lesdiguières, connaît une ascension fulgurante. Chef de guerre des protestants du Dauphiné au temps des guerres de Religion, il contribue à la toute fin du XVIe siècle à la pacification de la province et à l'application de l'édit de Nantes. Militaire, fin politique, proche d'Henri IV, il concentre les pouvoirs au début du XVIIe siècle tel un « prince » dans la capitale dauphinoise. Bâtisseur, il modifie considérablement la physionomie urbaine de Grenoble à cette époque. Sensible aux arts et aux lettres, il fait appel à des artistes français et étrangers pour ses propriétés dauphinoises et son hôtel particulier à Paris."

    L'autre expo est  visible à l'Hôtel de Ville. Hier 31 octobre  était le vernissage, date évidemment très forte.

           HUGUENOT 

    De cette visite j'ai appris le définition du terme "huguenot" visiblement de la langue allemande ou suisse allemande  EIDGENOSSEN soit carrément un schismatique.

                                                       Sylvie Neidinger

    Huguenot, ote
    Nature : s. m. et f.
    Prononciation : hu-ghe-no, no-t'
    Etymologie : On a donné un grand nombre d'étymologies de ce mot. Voyez celle qui est rapportée à l'historique de hugon, et qui, avant d'Aubigné, est donnée aussi par Pasquier : On a commencé de donner à tout le nouveau monde de ceste faction le nom et tiltre de huguenaux ; d'autant que la premiere descouverte que l'on en a faite a esté en la ville de Tours, où ils ont opinion qu'il y a un rabast [esprit] qui revient de nuit, qu'ils appellent le roy Hugon, et y appelle l'on dès pieça hugenaux tous ceux qui sont de la secte de Calvin, pour faire leurs assemblées et conventicules de nuit comme si en cecy ils fussent disciples et sectateurs de cest esprit, Lett. t. I, p. 180. Voyez aussi l'étymologie que donne Castelnau ci-dessus. D'après de Brieux, un orateur protestant commença ainsi sa harangue : Huc nos venimus, huc nos..., et resta court ; de là Huguenot. Tout cela est sans fondement. Une étymologie plus vraisemblable qu'on a indiquée est le mot allemand Eidgenossen, confédéré, de Eid, serment, et Genosse, compagnon ; la forme aignos dans les Mémoires de Condé l'appuie. Mais on a objecté que le sens n'était pas favorable à cette étymologie, confédérés s'appliquant mal à une secte religieuse ; que ce mot ne constituerait pas un terme d'injure comme les calvinistes l'envisageaient eux-mêmes, et qu'il ne pourrait s'appliquer qu'aux Suisses protestants, qui pourtant n'ont jamais porté ce nom ; eidgenossen est le titre que se donnent les citoyens de la Suisse, tant protestants que catholiques. Ce fait donne, on peut dire, la certitude à la conjecture de Mahn, qui sans le connaître, a dit que huguenot est un diminutif de Hugues, et que le nom, en tant que terme d'injure, se rattache à quelque hérétique de ce nom. Ce mot, au sens de calvinistes, paraît se trouver pour la première fois sous la forme de huguenaulx, dans une lettre du comte de Villars, lieutenant général en Languedoc, du 11 novembre 1560 (voy. VAISSETTE, Hist. du Langued. t. V).                                    

    anniversaire,protesrtantisme,françois boulet,500 ans,grenoble,martin luther,guillaume farel,calvin,pierre bolle

    *Autre historien du protestantisme français, (Cévennes etc). Patrick Cabanel

    *Célèbration à Wittenberg avec Angela Merkel, fille de pasteur

     

    crédit images photos neidinger

                                                     Rubrique #Protestantisme