Rubrique Rire.
Plus nous entrons dans le XXIème siècle et plus la nourriture devient minérale. Version pétrifiante.
Trans-genre en plus.
1- Le minerai de cheval est une découverte géologique récente. D'une ère paleozoique hercynien, jurassique ou crétacé supérieur...
Une coupe stratographique de la veine s'impose...Veine surtout pour l'industrie agro-alimentaire.
Facile !
Pour fabriquer un bon minerai de canasson, vous crééz en premier lieu l'Union Européenne.
Ensuite, vous intégrez en express la Roumanie. Pour ce faire, vous lancez l'éradication de la race chevaline routière.
Cachez ces haridelles que Bruxelles ne saurait voir sur les petites routes de transylvanie.
Où l'absence de clignotant chevalin pose problème pour le respect impératif du code de la route international. De petits coups de crins de queue vers la droite ou la gauche ne suffisant visiblement plus...
Cachez donc les crottins odorants que les Instances ne voulaient plus voir.
Eliminez ces transports en commun d'un autre âge.
Un bon petit pot d'échappement à la place, bien fumant: hum... rien de mieux.
Mais alors, que faire de cette soudaine montagne de chairs issues du plissement des plaques tectoniques politiques ? Comment la faire trépasser en urgence?
Difficile de transformer toute cette barbaque en barbecue...
Une petite éruption volcanique pourrait tout cuire rapidement. Pourtant elle ne règlerait pas le problème. Qui va alors manger ces tonnes de protéines?
Surtout, qui va payer la facture?
2 -Pas de farine animale. La solution trans-genre anglaise ayant été refusée dès le départ. Transformer la masse équestre en farine pour l'envoyer aux ruminants britanniques normalement dédiés à l'herbage est désormais proscrit.
Carrément mauvais genre. Politiquement incorrectes, ces vaches anglaises ayant eu le mauvais goût entre 1986 et 2000 de devenir folles suite à l'ingestion de cellules animales !
Un détail que Dame Nature- pas très London business City, dommage- avait oublié de gérer: les bestioles se mirent à développer l'ESB L'encéphalopathie spongiforme bovine.!
Très ingrates, ces bovines vis à vis des traders qui se faisaient du bon beurre sur leur dos. Les sales vaches ont eu le culot de transformer leur cerveau en éponge pathogène.
La partie étant définitivement perdue pour le trading, il fallait oublier ce cul-de-sac médiatiquement grillé.
D'où une nouvelle idée cachée elle aussi, en amont comme pour les farines. Non plus de faire avaler de l'animal à un ...animal végétarien. Mais de donner dans une autre version du transgenre, cette fois l' animal-minéral.
D'où l'invention du ...minerai de cheval. Définition wiki de ce nouvel objet équestro-géologique:
"Minerai de viande est une dénomination employée dans la terminologie de l'industrie agroalimentaire et désignant une masse agglomérée de dix à vingt-cinq kilogrammes d'ensembles de muscles et de chutes de viande produites exclusivement lors de la découpe (les « affranchis », y compris les tissus graisseux y attenant, provenant de viandes fraîches découpées et désossées, réfrigérées, congelées ou surgelées.
C'est un produit issu de l'élevage et servant aux transformations agro industrielles de types steaks hachés, plats cuisinés (lasagnes, hachis parmentier, moussaka, etc…).
« Conformément à l’article 6 du décret n°97-74, les viandes hachées ne peuvent être préparées à partir de chutes de découpe ou de parage. L’utilisation de viandes séparées mécaniquement (VSM) de ruminants, des muscles du cœur et des abats ainsi que l’ajout d’os sont interdits. »
Il contient en particulier des morceaux qui ne peuvent être vendus au public en l'état : trop petits, trop durs, etc…. Il peut être composé de viande bovine, porcine, chevaline, de mouton ou encore de volailles3.
Début 2013, une fraude dans la filière agroalimentaire révèle que du minerai de viande de cheval a été frauduleusement incorporé dans des plats cuisinés vendus comme « à la viande de bœuf »
La belle affaire et la bonne solution ! Pour désintégrer les juments, destiers, pur-sangs, rosses, poneys, bidets, dadas, étalons, carnes, rossinantes surabondants en certaines zone des pays de l'Est, vous prenez un broyeur, vous mixez tout ce qui est possible de mixer.
L'imagination est au pouvoir. Allez-y avec les muscles -un peu de viande tout de même- mais aussi les tissus graisseux, adipeux, les os (?) les ligaments, les nerfs, la peau, le sang pourquoi pas. Quelques résidus de volaille, de porc ou autres espèces au passage ...Tout est bon dans le cochon!
Ensuite le process industriel réclame que vous agglomériez le tout par paquets de 10 à 25 kg.
Que vous congeliez le tout.
Et voilà : vous avez créé un nouveau cailloux de couleur brunâtre le plus souvent.
Mais cailloux chouchouté qui va avoir bien de la chance.....
Pas d'attente pluri-millénaire qu'un fleuve ne le détache de la roche mère pour tout doucement rouler en aval.
Dare dare, les blocs roumains, pistonnés foncent à traverser les frontières à toute vitesse V. En camion.
Car auparavant, vous aurez bien entendu créé un circuit économique de vente en direction de toute l' opulente Union européenne.
Pour commercialiser ce nouvel ingrédient chevalin dédié aux bons petits plats mitonnés à la "viande hachée".
De Boeuf, évidemment.
GEOLOGIE POLITIQUE DU COMESTIBLE
Car, en temps, vous aurez joué, vous, à Dame Nature. Pas besoin de baguette magique génétiquement compliquée pour transformer du cheval en bovin. Vous prenez juste une étiquette blanche, un peu d'encre noire. Et vous imprimez "boeuf" au lieu de "cheval".
Pas besoin d'effort de recherche scientifique génétique démesuré.
Le procédé est d'ailleurs génial: ce qui avant allait à l'équarrissage ou dans les pâtés pour toutous va désormais dans l'assiette du consommateur.
A propos, les pâtés pour chiens et chats sont désormais cuisinés au saumon, nos animaux de compagnie devenant de plus en plus humains au fil du temps. Encore une nouveauté trans-genre. Lire la récente Pétition de philosophes pour ce changement d'espèce. On ne peut plus les nourrir de n'importe quoi, tout de même, ces "humains de compagnie". Surtout pas de restes de cheval roumain interdit de route asphaltée...
Pour revenir au minerai, son ingestion par le citoyen européen devient même un acte hautement écologique de recyclage ! Vous imaginez: ce qui avant était jeté dans un grand conteneur gris puis brûlé (question d'hygiène) est aujourd'hui valorisé dans le ventre du consommateur final qui en plus ..le paie ! Re-Génial.
Un ancien vétérinaire parle bien de magma.
Je vous le disais, c'est une affaire de géologie politique comestible !
Mais aussi le signe inquiétant d'une géo-stratégie européenne E-S-Bienne, folle de la cervelle.
Car tout ceci n'est pas légal. Déclarer "viande" des rebuts et les baptiser "boeuf" tient clairement du trafic. Appétits d'ogres pour les euros et circuits économiques au coeur de l'industrie agro-alimentaire.
Dans une Europe qui a évidemment un extrême souci de protection du consommateur...
Qui a évidemment développé un arsenal juridique hyper protecteur du client final...Evidemment. Evidemment. Evidemment.
Mais à ce niveau de tonnages et de volumes qui peut dire que l'UE n'était pas informée depuis l'origine ? Ils en avaient bien eu vent, non? Brise économiquement pestilentielle au minimum.
Fort heureusement toute cette arrière cuisine est derrière nous: l'affaire du cheval/boeuf est sortie au début 2013.
VIDEO GAME CULINAIRE
Cette note commence à peser lourd comme un cailloux de cheval de trait. De traite.
Or, je ne peux la clôturer.
Car une nouvelle découverte- encore géologique...- vient de se produire récemment: la pépite de ...poulet et sa composition !
Un erzatz que l'on consomme dans nos fast-food favoris.
Encore un bon filon pour l'industriel agro-alimentaire ....
3- Pépite de poulet
En classement tectonique, si le nugget [traduction de pépite] rapporte bien de l'or, il n'a pas la dureté du diamant. Limite spongieux, plutôt.Un peu cervelle comme look.
En tous cas mou. Consistance argileuse. Mais d'une couleur blanche impérative 100 % garantie par le fabriquant.
Que cela ne soit pas de la viande poulet n'est pas du tout important commercialement. Il faut juste que le code Couleur poulet soit respecté. Albâtre, calcaire, quoi.
Mais ce n'est pas du poulet ou si peu.Du broyé reconstitué. Peau et gras compris.
Achetez une pépite blanche décorée de panure. Ouvrez la bouche. Fermez les yeux. Rêvez d'un poulet. Mordez: vous y êtes. Le goût arrive !
Un chercheur américain Richard deShazo vient de publier et constater dans The Americain Journal of Medicin l'hyper importance de la graisse, à 60% présente dans ce nugget étudié.
En résumé indigeste:
*L'industrie agro-alimentaire transforme le hénissant en cornu. Et fait prendre des vessies chevalines pour des lanternes musclées.
*L'invention du minerai de cheval est formidable économiquement et écologiquement puisque des rebuts de carcasses que l'on détruisait dans le passé à l'équarissage (ha la bonne odeur quand ce camion passe....) ont été achetés et mangés.
*Le scandale a éclaté. La filière spanghero-spongieuse démontée. Elle n'était pas la seule puisque Belgique, Hollande, GB enfin... de nombreux pays européens furent impactés en amont du trafic.
*Le consommateur est désormais supposé rassuré. On lui demande de retourner dormir sur ses deux oreilles. Et d'accorder à nouveau sa confiance ...financière. Achetez les plats cuisinés...
*Nos animaux de compagnie dont quelques intellectuels réclament le statut d'humain ne peuvent plus eux, manger cette nourriture trash. Ils ont droit à du gastronomique, 3*gourmet eux. La chose est dite.
*En 2013, le reliquat de cheval devient boeuf pur viande et le poulet nugget devient sans viande. Qu'importe! L'important: que l'image soit sauve...
Le virtuel a bien gagné nos assiettes.
Le principal aujourd'hui n'est plus que du boeuf réel ou du poulet réel soit dans nos plats réels.
Mais que l'illusion soit crédible. Video Game culinaire.
Alors, bon appétit. D'une belle côte de boeuf du boucher, épicée et grillée sur braise !
Sylvie Neidinger
Les détournements publicitaires autour de la viande de cheval.
Après le cheval boeuf, le cheval pharmaceutique !
BLOG NEIDINGER RUBRIQUE #SANTE
Commentaires
*Mais qu’avez-vous donc toutes contre le porc ? Un animal plein de charme et de finesse, il n’est qu’à lire l’éloge qu’en fait Philippe Sollers (lien ci-dessous).
Et pourtant, il est le plus souvent élevé, nourri et abattu dans des conditions indignes, rendu responsable de pires parasitoses, ostracisé et traîné sur le banc d’infamie… Pourriez-pas vous trouver une autre tête de turc (si j’ose, pas très approprié…) pour qualifier les agissements des harceleurs très humains ? Le porc ne mérite vraiment pas cet opprobre, croyez-moi, c’est un cochon de contribuable qui vous l’affirme… :))
http://www.philippesollers.net/eloge-du-porc.html
Écrit par : Gislebert | 16/10/2017
Répondre à ce commentaire*Bonne remarque ! Les humains utilisent dans leur langage des expressions liées aux animaux pour des affaires qui les concernent eux...
Je m'étais justement posé cette question d'écriture la semaine dernière à propos des chiens (du genre "ce type est un chien") alors que le chien et le porc sont des animaux domestiqués totalement dépendants de l'homme.
Un "sale porc" pour parler d'un humain est une expression qui instrumentalise l'animal ( enfin ça c'est depuis l'antiquité ..les fables d'Esope etc)
Il a été effectivement démontré que le porc est aussi affectueux qu'un chien mais l'homme ne le laisse pas entretenir cette relation de proximité.
Et ces pauvres animaux victimes d'être élevés pour être bouffés ou servir de gardien etc sont en plus stigmatisés dans le langage . Le lobby de défense de....l'image du chien et du porc n'est pas encore en place...!
Écrit par : Sylvie Neidinger | 17/10/2017
*Une italienne évoque le "porc Weinstein"