L'affaire révélée du haut fonctionnaire du Ministère de la Culture, DRH pervers qui droguait les femmes postulantes aux diurétiques pour mieux les voir uriner ensuite, les filmer, noter sur des fichiers excel choque.
Les faits sont gratinés. Mais surtout la durée. L'individu a sévi une dizaine années. Les signalements étant mis de côté.
Le scandale majeur étant la protection de cet homme par l'Administration. Ni les ministres de la culture Fleur Pellerin et ensuite Audrey Azoulay n'ont lancé une enquête suite aux alertes de victimes.
Cette semaine ressort l'affaire Polanski avec un nouveau témoignage de femme Valentine Monnier qui dit avoir été violée en Suisse par le réalisateur en 1975. (sa parole/prescription des faits)
Elle intervient publiquement, choquée elle aussi de voir le réalisateur Polanski affirmer que son film J'accuse (qui sort cette semaine) est aussi pour lui une accusation de ceux qui l'ont accusé lui (cf le dossier de presse du film)
Récupérer ce que subit le capitaine Dreyfus au XIXème siècle pour contrer les accusation de viols (dont plusieurs établies devant la Justice) est juste inadmissible de la part de Polanski.
Le mouvement #MeToo semblait aller un peu loin dans les dénonciations en mode procès publics médiatiques pouvant être diffamatoires. Semblait. Car depuis cette dénonciation les affaires sortes!
Au vu de ces deux affaires récentes, celle du ministère de la culture l'urine et celle du réalisateur violeur Polanski qui ose récupérer Dreyfus à sa cause, il est effectivement TEMPS que la parole des femmes s'exprime. Et que les actes délictueux soient jugés.
Les tribunaux (les vrais, pas les médiatiques) sont là pour trier les faits et les diffamations éventuelles.
Sylvie Neidinger