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Romuald Hazoumè, célèbre sculpteur béninois s'était déplacé à Genève pour l'expo Ici l'Afrique / Here Africa, le 7 mai 2014 dernier à Penthes.
Intéressant personnage, le seul de tous les artistes présents a avoir choisi le vêtement traditionnel.
Intéressant pour son Art évidemment.
Plein d'humour en plus, si l'on compare son couvre-chef et l'une de ses oeuvres accrochées.
Le peintre-sculpteur Azoumé présente des similitudes certaines avec le mode de création d'un certain...Picasso [objet lui, d'actualité culturelle parisienne avec la réouverture du musée Picasso prise ici - aparté- sous l'angle de la respectable et malmenée Anne Baldassari... ]
Comparaison-raison avec Picasso et sa "Tête de taureau" fabriquée en 1942 en réunissant simplement une selle et un guidon de vélo.
Deux objets basiques rapprochés. Idem pour le béninois qui associe un basique bidon et un ski par exemple.
Dans les deux cas, même démarche de rapprocher deux rebuts de poubelle pour composer une oeuvre d'art. Subversion partagée.
Dans les deux cas, un rendu saisissant. Mais au final un résultat ... fort différent. Explications.
PICASSO dans sa démarche- ce que démontre la "Tête de taureau"- se débarrasse de l'histoire de l'art occidentale qu'il porte en lui en passant de la peinture figurative à la ligne minimale. Un anti-académisme notoire. Son animal aurait une fonctionnalité, il serait classé dans la catégorie "design".
Le célébrissime "Minotaure espagnol" artiste démiurge est en recherche de la ligne la plus épurée, simple, conceptuelle possible. Froide même. Le minimum qu'il fallait pour construire un taureau. Processus de "dés-académisation" pour toucher à un essentiel.
ESSENTIELS BIDONS
R. HAZOUME donne, lui dans l'essence de l'essentiel. Surtout, ses bidons africains ne sont pas silencieux, ne tiennent pas en place! Ses bidons "tamtament", clament, s'agitent, bougent.
A Genève, ils skient même!
-bidons par millions.
-bidons masques qui abritent et bruissent des âmes des ancêtres (notamment Yoruba)
-bidons de l'histoire culturelle de l'Afrique qui a complètement influencé le continent des surréalistes et autres Picasso. Avec eux, l'Europe entre dans son Art Moderne.
-bidons ethnographiques, images des vrais masques africains anciens désormais collectés, muséifiés, raréfiés, souvenirs d'une Afrique mythique.
-bidons vaudous très puissants. Incantations. Sacrifice du sang du coq. Papa Legba, Ioa, Iwa. Rites. Inaccessible Mawu.
-bidons ethno' comme les masques nouvellement montrés au Musée d'Ethnographie de Genève, le MEG cette semaine.
-bidons masques exilés qui s'ennuient, loin de leurs foules adorées, archivés dans les musées occidentaux, hygrométrisés, frisquets. Loin de leur Afrique natale. Le Musée Branly, bien gentil, bien "architecté'" mais un peu juste côté température pour le bidon de base ...comparé à la moiteur de Cotonou évidemment.
-bidons nostalgie des odeurs et couleurs, bruits de la place du marché au coeur d'Afrique City.
-bidons issus du pétrole (Nigeria voisin...) en plastique.
-bidons du trafic d'essence, notamment à Porto Novo, ville natale de l'artiste.
-bidons explosifs si on jette son mégot dans le carburant par inadvertance.
-bidons déjà explosés, irrécupérables.
-bidons masqués, en combi, inquiétants," ébolisés"ou Ebola'isés" microbisés, médicalisés. Diabolisés aussi, rejetés. Comme la peste.
-bidons anti-douanier, le métier du père de l'artiste qui aurait aimé voir son fils chasser fraudes et fraudeurs tout comme lui.
-bidons poubelles qui hantent, inondent, salissent les rues, les champs. Problème majeur de pollution sur le continent africain. Et pas seulement. Partout.
-bidons récup' et débrouille.
-bidons logistiques qui vont de pair avec une bicyclette, une petite moto, une pirogue, un bus. Ils se promènent.
-bidons musicaux si on leur tape dessus.
-bidons contenants universels. De tout: du riz à l'essence. De l'air aussi.
-bidons sociologiques: usités par les plus pauvres, surtout.
-bidons bagages sur les camions, les embarcations et les toits des bus surchargés.
-bidons politiques des revendications de justice.
-bidons-ONG de la Solidarité Béninoise pour l'Occident en Péril créé spécialement par Hazoumè, le provocateur, pour venir en aide aux populations pauvres de France ou des USA, type Nouvelle-Orléans! Bouches ouvertes pour de petits billets bienvenus à remettre par l'artiste aux Ambassades concernées. Salutaire inversion. Rire.
-bidons-ONG, parfois bidons elles aussi...
-bidons sculptures artistiques de Romuald Hazoumè.
-bidons Art et ADN: aucun ne ressemble à l'autre dans les mains du créateur.
-bidons transportés/ déportés. Trajet direct vodoun: ancien Royaume Dahomey/Haïti. Aller simple sans billet retour. Estimation: 20% de la déportation liée à la Traite sont en provenance du Dahomey, terre "hazouméenne".
-bidons vodoun: les Esprits participent aussi au voyage avec un billet aller simple.
-bidons grisgris.
-bidons gris. Prisonniers indifférenciés tous de couleur sombre. Utiles. Utilitaires. Marchandises humaines à forte valeur ajoutée si elles atteignent l'une des côtes de la longue Amérique.
-bidons esclaves, prisonniers de "cales navigantes", rangés comme des sardines (304 exactement) comme dans l'oeuvre La bouche du Roi.
-bidons sans voix. Bouche cousue.
-bidons en cours d'esclavagisation: plus de nom, plus de visage, plus de cheveux. Inertes. Plus d'âme. Des choses.
-bidons solides à toutes épreuves. Au transport. Aux coups. Aux privations. Aux maladies. Aux angoisses.
-bidons en opération de dés-humanisation.
-bidons de familles séparées jamais réunies.
-bidons humains vendus au litre ou au mètre cube selon le négociant. Bon poids. Belles dents. Belle bête.
-bidons crânes couleur ivoire, tous de même couleur une fois lessivés par la grande nettoyeuse. Qu'elle se nomme mer (médit') ou océan (atlant').
-bidons négoce. Du verbe négocier "discuter pour parvenir à un accord/monnayer un objet"
-bidons pour négrier. Bidons qui négrient. Du verbe "négrier", néologisme certes que j'invente ici. Mais je vous garantis, ce verbe existe depuis longtemps! Tu négries, il négrie, nous négrions, vous négriez, ils négrient. Ce terme est lié au précédent "négocier". Négoce d'os, de chairs et de sang, de force motrice.
-bidons de l'humain rendu objet.
-bidons de l'humain rendu carburant. Exploitation de sa force motrice mécanique. Mais pas forcément dédiée au transport. Pour cela il y a les mulets et les baudets. Quoi que l'esclave est aussi très bon cheval.
-bidons négriers qui ont grillé les vies par tous les bouts.
-bidons JB: Jolies Bidonnes. Belles reproductrices. Belles bêtes. Belles formes. Egalement nommées bidonnes PP: Plastique Parfaite.
-bidons inutiles jetés par dessus bord.
-bidons mourants qui étaient poussière et ne redeviennent pas poussière. Mais déchets plastiques d'océan, bouffés par les requins.
-bidons marrons. Pas la couleur: le marronage, la fuite libératoire.
-bidons Toussaint Louverture, Aimé Césaire, Franz Fanon. La révolte et le cri de la révolte. Bidon Haitien.
-bidons "rendez lui ses poupées noires"!
-bidons noirs de sombre négritude enfin retrouvée.
-bidons qui se font des cheveux.
-bidons dits de "secours au secours" : le bidon nommé "t'es solide, tu survis" est optimiste, il flotte. Celui nommé. "T'es faible, tu crèves" est pessimiste, il coule. Phénomène de flottaison valable encore en 2014.
-bidons poussée d'Archimède.
-bidons géométriques de l'Afrique d'Est à Ouest qui se précipite au Nord.
-bidons Méditerranée qui coulent au large de la Libye et près de Lampedusa, dans des embarcations trop petites que les sinistres passeurs sabordent. Jeunes hommes dans leur plein avenir, femmes et enfants et bébés compris.
-bidons des galeries d'art, cotés, à la valeur certaine, dispatchés aux quatre coins de la planète
-bidons définitivement genevois installés au Musée de la Croix-Rouge.
-bidons-pierre philosophale, alchimie qui transforment le plastique en or, en livres sterling, euros ou dollars.
-bidons magiques.
-bidons sans papiers.
-bidons en règle avec les papiers, les passeports, les visas. Eux voyagent, partent prendre l'air en Europe, au Brésil...
-bidons-migrants de l'injustice dans l'usage du vocabulaire. Il y a ceux qui sont autorisés à conjuguer le verbe "voyager", souvent en avion et destiné aux happy-few, ceux qui se contentent du verbe "quitter" ou "émigrer". En général, ce verbe se décline avec le vocabulaire suivant: "galérer" "pour survivre" "pour tenter sa chance'. En réalité pour tenter sa malchance...
-bidons-frustration de celui qui reste sur place en Afrique et croit avoir échappé à son destin miraculeux supposé hors sol natal. Alors que la Sagesse et le réalisme dictent de ne pas perdre patrie. De savoir rester soi-même.
-bidons chevelus, moustachus, paumés, fiers, bigleux, idiots, malins, rieurs, tristes, pas toujours polis, skieurs, hâbleurs...de Hazoumè.
-bidons futurs pas encore fabriqués et qui croiseront - pour leur bonheur- l'artiste béninois et finiront dans le luxe des galeries de New-york, Londres ou Rio.
-bidons-cabotins qui termineront leur carrière d'acteurs, retraite et vie éternelle dans les musées type British Museum ou Branly ou MET.
-bidons imbuvables à l'ego surdimensionné. Ils côtoient du beau linge qui leur rend visite dans les expos, les admirent sous toutes les coutures, un verre de champ' à la main. Ils prennent la grosse tête, ces pauvres plastiques de Porto-Novo sauvés de leur déchéance certaine par un certain Romuald Hazoumè. Ils en gonflent même d'orgueil. Boursouflés.
-bidons cultures du monde
-bidons qui se bidonnent à voir toutes ces têtes humaines défiler devant leurs yeux lors des expos.
-bidons-mains d'hommes ou de femmes. Organes de préhension de ceux qui les touchent, les soulèvent. Un bidon sans une main, c'est comme Genève sans le lac ou l'artiste sans couvre-chef...
-bidons emplis...d'Afrique en mouvement.
-bidons de subversion.
-bidons urbains de bidonvilles
-bidons-bouche qui ont... beaucoup, à dire. Beaucoup.
Sylvie Neidinger
BIOGRAPHIE DE L'ARTISTE ROMUALD AZOUME, "MAITRE D'ART CONTEMPORAIN EN DISCOURS POLITIQUE"
Sa biographie montre combien Romuald Hazoumé possède un esprit de contradiction à la base. Quand tout le monde apprend l'anglais, il choisit l'allemand. Il quitte ses études pour parcourir au ras du sol, son pays de village en village avec deux amies allemandes...à bicyclette. "Mes parents me prenaient pour un malade. Ils ne comprenaient pas pourquoi je voulais me lancer dans l'art" a-t-il confié. Il a fait le bon choix visiblement!
Sa carrière internationale est lancée en 1989 lorsque un certain David Bowie lui achète trois masques bidons à 2000 dollars l'unité.
Révolutionnaire "pour un africain" telle que le véhicule, alors l'image un peu déniée de l'artiste local. Personne du grand continent n'avait encore percé à ce niveau de chouchou des grandes galeries avant lui.
SA LUTTE PAR LA VOIE ARTISTIQUE CONTRE l'AFRO-PESSIMISME
L'art de transformer le plastique en création contemporaine certes. Et surtout, avec cet homme émerge une conscience artistique africaine très sûre d'elle.
Il participe à l'ouverture en 2006 du Musée Branly avec son installation" la bouche du roi" (le British Museum achètera cette oeuvre bateau) Avec édition d'un opuscule.
Sa bouche à lui n'hésite pas à une dénonciation toujours contemporaine:" La bouche du roi, c’est l’estuaire du fleuve Mono. Là où les Portugais venaient acheter leurs esclaves. Si j’utilise des éléments modernes pour parler du thème de l’esclavage, c’est parce que je pense que cela reste un problème très actuel. Aujourd’hui, il y a des esclaves modernes avec la mondialisation sauvage. Pas simplement en Afrique. Quand je vais à Londres, je vois tous ces Polonais paumés qui ont dû leur pays pour des raisons économiques”
Toujours très politique et indigné, le personnage. A Genève lors de la conférence de presse, il s'est aventuré sur ce terrain: le comparatif entre les pays à bidon et ceux aux 4X4. La critique des dirigeants africains qui ne développement pas leurs pays et cachent leurs avoirs dans les zones à banques...
UN JUDOKA EN ACTION POLITIQUE: SON ONG, BPO
Ne pas oublier son côté combat version judoka car il fut sélectionné aux jeux Olympiques pour ce sport. C'est à dire qu'il possède à la perfection l'art et la manière d'utiliser la force de l'autre à son profit. Ajimé. Maté.
En l'occurrence, savoir inverser l'image "négativée" de l'artiste africain. Confère : l'ONG Solidarité Béninoise pour l'Occident en péril qu'il fonde avec grand sourire pour récolter des fonds au Bénin et les remettre aux ambassades de France et des USA !
Une façon de dire avec un humour redoutable combien l'image misérabiliste d'une Afrique pauvre le dérange : “L’aide occidentale est souvent l’expression d’une forme d’arrogance vis-à-vis de l’Afrique. Comme si nous étions les seuls à avoir des pauvres. Les événements de la Nouvelle-Orléans ont montré au monde entier que la pauvreté pouvait être terrible aux États-Unis; allons remettre l’argent aux ambassadeurs de France et des Etats-Unis”, propose-t-il, un sourire aux lèvres. Au-delà de la plaisanterie, alors qu’en Afrique, hors les situations de guerre, on ne vit pas si mal. L’ Africain a toujours un toit et une famille.” Hazoumé veut rompre avec l’“afropessimisme” : “J’essaie de faire entendre ce message : si on reste chez nous, on peut réussir. J’y crois, mais je le fais aussi parce que je suis bien obligé de dire ça pour calmer la frustration des jeunes qui n’ont plus le droit de quitter le continent. Aujourd’hui, si tu n’es pas un artiste ou un sportif célèbre, tu ne peux plus sortir de ce continent.”(citation article le Monde)
Pour lutter contre l'arrogance, la condescendance toujours existantes Romuald Azoumè se devait d'être dans le système.
La place d'Hazoumè dans l'Art Africain est unique et irremplaçable. Bouche des bouches, bouche du Roi Artiste.
C'est bien parce qu'il est magnifiquement accueilli en Occident, qu'il se vend cher, parce qu'il "joue le jeu", des codes, des cotations d'un artiste contemporain complètement "galérisé " que Romuald Azoumè peut se permettre de renvoyer ...le bidon. SN
A quand l'expo masques anciens traditionnels /masques Hazoumé?
Ici masque visible Musée Quai Branly
Blog Série "Ici l'Afrique" sur le #BlogSylvieNeidinger
1-Ici l'Afrique sur Léman. Que reste-t-il après l'expo?
2-Romuald Azoumè. Artiste africain vraiment bidon
Pour info marché des masques anciens en Afrique pillée/ lien supprimé par arte
Le marché des masques africains - VF - Diffusé le 19/06/19 à 22h35 sur ARTE (lefigaro.fr)
Crédit images © Neidinger . Tête de Taureau/Picasso : capture copie d'écran site web en lien.Pour images de bidons : capture sites web
Pour la 5ème année, la Fondation Chirac remettait son Prix pour la Prévention des Conflits le jeudi 21 novembre, comme de tradition, en la salle Levy-Strauss du Musée du Quai Branly.
En la présence de Jacques Chirac. Ce qui ne fut pas le cas en 2012.
Denis Mukwege est lauréat 2013.
L'association Femmes Africa Solidarité recevant elle, le Prix Spécial du Jury.FAS fut fondée à Genève en 1996 par Bineta Diop pour ...prévenir (déjà!) les conflits en Afrique.
Le viol est l'un des plus vieilles armes de guerre connues. Mais la modernité en industrialise les méfaits.
Fils de pasteur, Denis Mukwege, médecin exerce à Bukavu , Sud-Kivu (RDC) puis fonde l'hôpital de Panzi avec une ONG suédoise en 1999.
Il est amené à gérer les résultats dramatiques de la destruction volontairement programmée ...des organes génitaux féminins par objets tranchants. Ce, en plus des traumatismes psychologiques liés aux viols de masse. Cela se passe au Kivu et régions avoisinantes.
Le lauréat s'efforce d'obtenir dans son institution ...justice, en plus de soigner. En fournissant une assistance juridique.
Le respect du Droit comme meilleur soin psychique !
AREOPAGE POLITIQUE DE TRES HAUT NIVEAU
La presse a cette année plus que les autres, bien médiatisé le Prix Chirac.
Certes, le Président de la République Hollande et une quinzaine de ministres actuels et anciens (Baroin, Alliot-Marie, Juppé, Toubon, Valls, Douste-Blazy, Benguigui....) ont fait le déplacement.
Mme Irina Bokova, présidente de l'Unesco, les Ambassadeurs. M Barnier (UE)
La salle- comme à son habitude- était également forte de témoins de la vie civile tels Yann Arthus Bertrand, membre, François Pinault, Edgar Morin, Yves Coppens...
Et les chiraquiens indéfectibles toujours fidèles depuis le départ de celui qui gouverna la France 14 années durant.
La première édition, à la Sorbonne en 2009, avait déjà connu une forte médiatisation post- évènement suite à la visite présidentielle de N Sarkozy. Lequel fut un peu provoc' ce jour là face à une salle de gaullistes...historiques (souvenir)
FLAMBEAU REPRIS PAR CLAUDE CHIRAC
En 2013, les médias ont vu le verre à moitié plein ou vide. C'est selon :
-Les uns indiquant combien la présence du Président Hollande apporte de visibilité à la Fondation qui manquerait de moyens. Certes elle a souffert d'une certaine absence physique, dans ses locaux, de Jacques Chirac pour motifs de santé. Elle dut réduite sa voilure mais elle est bien vivante, soutenue par ses sponsors dont la Fondation Orange, le Conseil supérieur du notariat et autres...!!!!! Le Prix est tout de même doté de 50 000 euros et la Fondation Chirac soutenue par un dynamisme toujours puissant autour de la personnalité du fondateur.
-Les autres soulignent combien François Hollande en déficit de notoriété avait tout à gagner à se montrer auprès du célèbre Président. Il a d'ailleurs démarré son discours par le lien corrézien qui les unit...
Peu de médias ont signalé cette année le passage de témoin entre le père et sa fille.
Claude Chirac a présidé avec maestria la cérémonie. Très chiraquienne en fait (normal!).
Une forte présence mais sous une grande simplicité, humour, à l'aise avec tous, des plus officiels aux inconnus, humaine. Un salut à" Bernie"au passage... Les mêmes qualités de gentillesse et fermeté que celles prêtées à son père....
Ce n'était pas gagné face à une salle si institutionnelle!
Elle a franchement réussi à reprendre le flambeau. Pour mener la Fondation en total accord avec Jacques Chirac mais par délégation.
A la barre désormais pour pouvoir continuer à doter du Prix Chirac, chaque année, les véritables militants de la Paix qui s'engagent sur le terrain difficile des conflits, en Afrique et ailleurs, à corps perdu.
Pour "mobiliser afin que les principes de paix prévalent sur les facteurs de guerre",phrase clef de l'action.
Rappel: le Prix de la Paix était allé en 2009 à ....un pasteur et un imam. L'imam Ashafa et le pasteur James Wuye dialoguaient entre eux et leurs communautés respectives au Nigéria contre les exactions inter-religieuses.
Notamment celles du groupe Boko haram aujourd'hui tristement célèbre.
Groupuscule semant la terreur, déjà évoqué par la fondation Chirac, très en amont en 2009.
Ce, avant tout le monde...Mais la guerre a été plus forte. De facto, le combat pour la Paix encore plus justifié !
Sylvie Neidinger
Les lauréats 2013 entourés de Claude Chirac, M Marin (directeur du Musée et membre de la Fondation)Valérie Trierweiler.
L'enfant feuille cette année entre les mains bienveillantes du docteur Mukgewe
crédit image photos neidinger
Rubrique Prix de la Paix- Fondation Chirac
05/07/2017- Simone Weil et son mari entrent au Panthéon
17/11/2015- Fondation Chirac, le Prix de la Paix 2015 à Latifa Inb Ziaten, mère de victime
02/12/2013- 5ème Prix Chirac de la Paix. Contre le viol comme arme de guerre
23/11/2012- Prix 2012 de la Fondation Chirac pour la 1ère fois en son absence
27/11/2011-Prévention des conflits: la voix portée de Jacques Chirac
Pour la remise 2009 et 2010: ce blog n'existait pas encore pour le rapporter...
Le célèbre ethnologue Marcel Griaule, spécialiste des Dogons, a habité aux pieds sur Salève. Ses travaux sont régulièrement exposés au musée du Quai Branly .
L'association d'histoire locale La Salévienne organise une conférence en sa mémoire.
Aux bons soins de son petit-fils, Luc Franzoni, lui même docteur en droit, ancien haut fonctionnaire de l'ONU.
La manifestation se tiendra samedi prochain le 23 février, à 14h30 salle du fer à cheval à Collonges-sous-Salève.
Regards sur l’œuvre de Marcel Griaule, Collongeois et ethnologue.
"l'occasion de valoriser le patrimoine humain" du Bas-Salève" indique l'association au service de la Mémoire locale.
Sylvie Neidinger
Société historique http://la-salevienne.org
Marcel Griaule (1898-1956)