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G-Genève-SHAG - Page 3

  • Archéologie/Genève/groupe épiscopal

    On signal ici l'article Aux origines du groupe épiscopal de Genève.  rédigé par le célèbre archéologue suisse Charles Bonnet à lire dans la revue Archéologie n°363 de mai-juin 2014 consacrée aux "Premiers édifices chrétiens", aux Editions Faton.

     Couverture:" Lyon, Poitiers, Grenoble, Genève"... 

      Charles Bonnet est docteur es lettres en archéologie médiévale, de Lyon II,  pôle scientifique rhône-alpin  pointu  en archéo médiévale, justement mais aussi   proche-orientale et histoire religieuse.

    Le chercheur né en 1933  mène sa  carrière à Genève et transmet ses connaissances bien au delà.

                        Sylvie Neidinger

  • Adhemar change d'habits

    La base de donnée Images des Archives de l'Etat de Genève change de peau

    dhemar.GIF

     

    Mais avec la même URL pour l'usager :

    https://ge.ch/arvaegconsult/ws/consaeg/public/FICHE/AEGSearch

    Adhémar et les archives numérisées :

    http://etat.geneve.ch/dt/archives/accueil.html

    Un accès encore plus simple à une riche  base de données Images gratuite.

                                                                                          SN

    A savoir : l'exposition anniversaire  SHAG qui devait se terminer est prolongée jusqu'à fin avril.

     

  • Archiver quoi ? Le court-métrage de Caroline Cuénod aux AEG

    En cette toute dernière limite de 2013, se pose pour chacun d'entre nous le problème du tri des documents. Qu'allons nous conserver de nos petites vies ou jeter?caroline cuénod,court-métrage,aeg,archives etat geneve

    Le document en question passant alors soit en statut de détritus soit d'élément valorisable. Cruel dilemme, destinée opposée.

    caroline cuénod,court-métrage,aeg,archives etat geneveLes Archives d'Etat  ont ce souci mais démultiplié  à millions.

    Une  réalisatrice suisse Caroline Cuénod, a posé son regard à la fois hyper  professionnel et sensible sur les Archives d'Etat de Genève.

    Le  documentaire, produit par les AEG  se nomme Pièce à rêverie & autres convictions (visionner)

      Née à Nyon en 1980, elle   semble fort à l'aise dans son sujet. La jeune cinéaste étant historienne de formation  avec sa licence en histoire sur  la justice pénale au 18ème siècle ( 2006)

    caroline cuénod,court-métrage,aeg,archives etat geneveJustice, procès: grande source des Archives.

    "Archive détruite= secret gardé...."

    Rêverie originale que cette approche d'une double spécialiste à la fois de la caméra et du document d'archive.

    Avec  une sensibilité de femme, scénarisée qui transforme  un objet visuel... en formidable "courte-fiction", originale.

    Sympathique voyage au coeur de la "mémoire collective"dont la réalisatrice souligne les enjeux : de la sélection, des méthodes de conservation, autour du fil conducteur d'une lettre de sa ...grand-mère malheureusement détruite!

    Mémoire institutionnelle de l'Etat  en mètres cubes distribuée autour de 5 bâtiments en ville. Sans compter les archives privées.
    Une guerre contre la moisissure,  la rouille de l'agrafe aussi !

     Ce  docu  est bien agréable, simple d'accès,  sans morgue intellectualiste déplacée. Pas ennuyeux comme pourtant de sujet (.....les archives !) ne  pourrait le supposer.

    Sur une musique originale de Gregorio Zénon.

    Bonne idée surtout de la part de ceux qui  ont donné carte blanche et financements à cette réalisatrice helvète!

    La suite: la construction d'un hôtel de Archives qui centralisera les tonnes de documents dispersés en ville??? Le documentaire évoque la nécessité d'un tel bâtiment unique.

    Caroline Cuénod l'affirme : "archives et déchets sont issus du même processus au cour duquel on sélectionne ce qu'il faut garder. Ils sont   deux cousins d 'une même histoire de  la mémoire et de l'identité." 

    Deux cousins qui n'ont pas du tout la même chance, tout de même !

                                                                                                                         Sylvie Neidinger

     

    Post-suite.

    *Je me souviens d'une discussion passionnante avec un archiviste d'un des 5 services genevois AEG sur les supports de conservation dont les normes peuvent évoluer et devenir obsolètes, rendant inutile tout  travail faramineux de passage à un autre support ( ex: vieilles cassettes vidéo ou CD rom qui vieillissent mal ou certains supports illisibles aujourd'hui)

    *Conserver les papiers tels quels semble plus facile.....

    *Aujourd'hui toutefois  la numérisation  semble enfin la bonne technologie. Des secteurs entiers sont en cours de numérisation:

    Retrait des registres de l'Eglise protestante de Genève pour numérisation et restauration, 2013-2015  en savoir plus...

    Numérisation du cadastre genevois, dit « Cadastre Dufour » (1843-1855) : retrait des registres en octobre 2013 en savoir plus...

    *Autre problématique sur la notion de conservation...Genève ville internationale possède des archives des institutions internationales devenues "locales" dès lors qu'elles... croisent la vie de la Ville, de l'Etat de Genève. Mais pas les archives de ces Institutions, évidement.

    Question:  ces institutions ( ONU, Croix-Rouge....) tiennent-elles bien leurs propres archives ? Dans le cas contraire, des pans entiers de la Genève internationale n'auront aucune visibilité dans le temps futur.

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  • 175 ans de la SHAG: historissimo !

    La vénérable Société d'Histoire et d'archéologie de Genève fête dignement son siècle trois quarts.

    Avec comme gâteau une Exposition  de documents visible aux Archives d'Etat jusqu'au 20 décembre prochain. Et pour cerise...le récent colloque intitulé: " L'historien  et l'archéologue dans la cité " (15-16 novembre)

    shag,geneve,société historique et archéologique de geneve,archives d'etatJ'ai pu assister à la première journée du colloque  (dommage pour la seconde...)

    Le vocabulaire culinaire semble inadéquat: il  faut parler de polyphonie  plutôt !

    Une séance introduite par Pierre Flückiger des Archives d'Etat.

    L'Histoire abordée sous toutes ses coutures. Une formidable  pluralité d'approches.

    Tout d'abord, la SHAG se raconte elle-même (ses fondateurs, ses manques de locaux, ses statuts...) avec  les exposés  de Françoise Dubosson -qui indique comment un petit groupe se réunit autour d'Henri Boissier en mars 1838. Puis celui  de Sarah Scholl  laquelle a étudié les procès verbaux de  jubilés.

    Force de constater combien les membres d'origine  se divisaient en deux visions: l'une calviniste classique et l'autre école dite  "vieille genevoise" avec les J.B.G.Galiffe (des généalogistes) et autres anticalviniens.

    Bernard Lescaze replace tous ces courants  de pensée et resitue le radicalisme. Il évoque Henry Fazy, historien, archiviste et conseiller d'Etat.

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     L'aide "technique"structurante  de l'historien et archéologue  normand Arcisse de Caumont en direction de la SHAG  fut citée. Mais pas seulement.

    Furent abordées les relations avec les autres sociétés savantes helvètes.

    L'exposé de Irène Hermann  retraçait les interactions entre sociétés savantes suisses après la guerre du Sonderbund: pas si simple, pas si connectées entre elles en vérité!

    HOMMAGE AU PRESQUE CENTENAIRE QUI PUBLIE TOUJOURS: PAUL GUICHONNET

    Ce vendredi 15 novembre, le temps avait  une épaisseur de siècle clairement  mesurable.

    Vertige. Puisque qu'un hommage verbal fut prononcé par Jean-Daniel Candaux ( président de séance  très en verve) en direction du fils de Louis Blondel  (1885-1967) très âgé mais  assistant au colloque. Son père dirigea en 1913 le service du"Vieux-Genève"après des études à Genève, Paris et Munich.

    Nombreux historiens présents dans la salle ont d'ailleurs  évoqué dans les discussions leurs anciens professeurs à l'Université de Genève: hommage à la recherche universitaire.

    shag,geneve,société historique et archéologique de geneve,archives d'etatL' approche mémorielle a été complétée par un hommage - vivant donc vibrant cette fois- pour le bientôt centenaire Paul Guichonnet qui publie toujours.

    Magnifique paradoxe de Genève qui  sait toujours privilégier la compétence au besoin et suivant les circonstances.

    Elle   installa tout de même à la tête de la SHAG, haut lieu de son historiographie  locale majoritairement protestante cet érudit ...savoyard !shag,geneve,société historique et archéologique de geneve,archives d'etat

    ARCHEOLOGIE=L'HISTOIRE EN COUCHES!

    Dans l'après-midi  sont intervenus les archéologues, ces historiens  du concret.

    Spécialistes de "l'Histoire en couches", celle à  faire  "naître à la Science"  par les méthodologies de la fouille et des reconstitutions des données enfouies.

    Deux archéologues  de terrain ont pris la parole sans note aucune. Pierre Corboud retrace la naissance de la matière historique nommée"archéologie genevoise"de 1833 à 1920. L'exceptionnel  harpon préhistorique sculpté du Salève et les palafittes

    Il précise comment se met en place au coeur du XIXème siècle une nouvelle science de l'histoire: la paléo-archéologie autour du lac de Neufchatel puis des autres lacs dont le Léman.shag,geneve,société historique et archéologique de geneve,archives d'etat

    Et comment s'invente- en se nourrissant des données archéologiques- une symbolique nationale voire nationaliste autour du "suisse lacustre". Cet ancêtre, monté en mythe historique, que les peintres de l'époque ré-imaginent même.

    La belle affaire: le lacustre helvète proto-historique avait  le mérite de n'être ni catholique, ni protestant, ni germanophone ni francophone !

    Une perfection théorique pour une Unité politique nationale en voie de construction..

    Rapidement,  ce concept d'ancêtre commun fondateur et reconnu par tous sera vite abandonné au fond des eaux de la théorie...Il connut tout de même son heure de gloire.

    AVENIR DE SAINT ANTOINE?

    shag,geneve,société historique et archéologique de geneve,archives d'etatMarc-André Haldimann et Jean Terrier ont évoqué les chantiers en cours à Genève:shag,geneve,société historique et archéologique de geneve,archives d'etat

    -Rappel des premières fouilles du gallo-romaines du XIXème siècle   gravement destructrices, les méthodes archéologiques n'étant pas encore adoptées.D'ailleurs, on ne sait même pas où sont aujourd'hui  les amphores alors découvertes. Perdues, carrément !

    -Description de  l'immense chantier actuel du quartier Saint-Antoine qui permet une étude  scientifique toute facilitée par les techniques modernes. Très intéressant d'observer  l'appropriation par les genevois de leur propre passé puisque quelques uns  expriment déjà  le souhait de conserver les découvertes archéologiques en l'état.

    Oui, certes. Mais en quel état justement ? A quelles couches temporelle poser le curseur?

    Rappel: l'archéologue est un "historien fou" puisqu'il détruit son champ d'expérimentation au fur et à mesure qu'il ne l'étudie !

    shag,geneve,société historique et archéologique de geneve,archives d'etatTrès très proche-oriental  ce fonctionnement inhérent à  l'archéologie:  un peu Chronos qui mange ses enfants ou alors  Phénix qui s'auto-consume pour mieux ...renaitre.

    L'archéologue cet historien paradoxal est réellement obligé de détruire au fur et à mesure son champ expérimental pour l'analyser.

    Il procède à des choix de vie et de mort. Conserver ou détruire.

    Politiquement, Genève est aujourd'hui devant ses propres choix dans le quartier Saint-Antoine: Conserver ? Que conserver ?

    Comment détruire pour reconstruire? Les problématiques historiques sont toujours des enjeux contemporains de société.

     Le colloque dans sa richesse  a également porté sa réflexion sur d'autres facettes: la théorie générale de l'histoire.

    Ainsi fut abordée la mode  des années 80 (ouverture vers les sciences sociales, pluri-disciplinarité)   autour du concept de  l'histoire en miettes, voire de la "fin" de l'histoire (carrément !) Une vue de l'esprit plutôt que parole d'historien, semble-t-il. Une fausse crise de la discipline...

    "Dépasser les apories du localisme"..."Faire varier le jeu d'échelle selon l'objet soumis à l'analyse"...

    On conclue avec  le concept  de "variation d'échelle" indiqué  par Marco Cicchini, organisateur, dans son ...introduction.

    Ou comment l'histoire de Genève -somme toute celle d'une ville modeste en population au XIXème siècle - s'aborde aussi  dans le cadre d'une  l'Histoire plus large (helvète, européenne etc.)  Il indique alors que c'est une question  de  ligne de crêts...

    Crêts Baudet, assurément !

                                                                                                              Sylvie Neidinger

     

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    Lire : Histoire de savoirs: 175 ans d'histoire et d'archéologie à Genève. shag,geneve,société historique et archéologique de geneve,archives d'etat

    Catalogue de l'expo de la SHAG, visible aux Archives d'Etat de Genève jusqu'au 20 décembre.

    Dernière nouvelle: expo prolongée jusqu'en avril 2014

    Archives d'Etat de Genève


    Rue de l'Hôtel-de-Ville 1
    Case postale 3964
    CH-1211 Genève 3

    Dernière nouvelle ( mai 2014) les données de l'expo sont disponibles en ligne

     

     

  • Devinette: quel est le plus ancien éditeur genevois encore en activité ?

     Réponse : la Société d’histoire et d’archéologie de  Genève (SHAG) fondée en... 1838 !

    Soit.....avant la nouvelle Constitution Fédérale du 12 septembre 1848 !

    Confirmation: lire les données  aux Archives de l'Etat de Genève .aeg,expo;archives etat geneve,shag; société histoire archéologique de geneve

    Les AEG viennent d'ouvrir vendredi 31 mai une nouvelle expo  visible jusqu'au 20 décembre 2013.

    Une rétropscpective des...175 ans d'existence de cette société savante.

     

    L'annonce est visible sur le site officiel des Archives : 

    "au fil des vitrines, à travers de nombreux documents, manuscrits, céramiquesphotographies, médailles, monographies, revues et affiches, la société invité à découvrir les plus beaux moments de son passé et la diversité de ses activités. La qualité de son réseau, fort de trois cents membres et de près de deux cents sociétés savantes correspondantes, témoigne de sa vigueur tant à Genève qu'au niveau national et international."

    Elle donne bien l'envie d'aller jeter un oeil sur ce panorama rétrospectif de l'activité d'une association au service de la meilleures connaissance du passé.

    Une histoire des savoirs en fait...

    D'autant que, en matière archéologique, les méthodes ont totalement varié au cours de ce "presque double siècle".

    En pratique : le passage du "cabinet de curiosité" aux techniques archéo-scientifiques spécialisées.

    Découvrir les vitrines pour...mieux comprendre les enjeux, les combats, les grands archéologues, les publications.

    Et les regrets éventuels pour les sites perdus face au modernisme qui court à vivre allure?

    Réponse en allant évidemment sur place !

                                            Sylvie Neidinger

     

    Exposition visible du 31 mai au 20 décembre 2013 rue de l'Hôtel-de-Ville 1, de 9h à 17h.
    Entrée libre

    SHAG Société d'Histoire et d'Archéologie de Genève

                                                        Rubrique La GeneVie