Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Z-Geneve GeneVie - Page 55

  • L'université suisse comme modèle, contremodèle français

    "L'enseignement supérieur  français est schizophrénique" titre le Point aujourd'hui ( 20 juin)  pour illustrer une interview de l'historien François Garçon, propos recueillis par Victoria Gairin que l'on cite :

    universit 001.jpg

    (extraits)

    "Quels sont les modèles à suivre en Europe ?

    Si un jour la France se décide à ouvrir les yeux sur ses voisins, vous voulez dire ? D'un côté, la Suisse, qui délivre un enseignement supérieur à la fois gratuit, public et libre d'accès, fondé sur l'idée d'autonomie des universités. Et d'autre part, la Grande-Bretagne, dont l'enseignement est, certes onéreux, mais d'excellence et restructuré il y a peu. Le système anglais accorde une place fondamentale à la compétition. C'est-à-dire que si Cambridge prend une année le pas sur Oxford dans un domaine particulier, l'année suivante, Oxford tentera de compter dans ses équipes un ponte en la matière. Jamais vous ne verrez ça en France.

    Vous prônez aussi une évaluation des enseignants "à la suisse". Qu'apporte-t-elle ?

    Elle a déjà le mérite d'exister ! Je suis arrivé à Paris-I en 1999, et depuis, on ne m'a quasiment jamais demandé ce que j'y faisais. En Suisse, il y a des critères de notation extrêmement précis. Sont prises en compte les publications (avec un ensemble très complexe de sous-critères), les invitations aux colloques, la participation aux activités de l'établissement..." (...)

    Lire  la suite par le lien

     

    Nota : actuellement moins disponible pour rédiger mes propres articles, j'alimente le blog en signalant des documents à thématique franco-suisse intéressante dont cet article du Point.  SN

    SN

     

    Unige :web

    Tags : Université Suisse,Unige, Université française,Garçon, Le Point, , classement de Shangai

  • XIIème siècle, diocèse de Genève, carrière de molasse en Chablais

    Deux archéologues médiévistes ont déposé récemment sur le site de  la Maison de l'Orient et de la Méditerranée,  Université  Lumière Lyon un article qui semble totalement rédigé pour nos contrées lémaniques !

    Capture molasse mom2.PNGLes scientifiques Anne Baud et Anne Schmitt révèlent une page historique locale, photos et texte à retrouver sur le site directement :

    « Gisement et transport de la molasse en Chablais au moyen-âge » webCapture molasse lyon.PNG

    « Dès la deuxième moitié du XIIe siècle, les territoires correspondant à l'ancien diocèse de Genève, principalement soumis aux comtes et aux évêques de Genève, voient la formation de deux grandes seigneuries (Gex sur la rive droite du Rhône et Faucigny sur le cours de l'Arve) puis l'installation au nord-ouest du Petit-Lac des comtes de Savoie. Aux côtés de divers ordres religieux - chartreux, cisterciens, clunisiens et augustiniens - établis pour les premiers dès la fin du XIe siècle, de nouvelles fortifications contrôlent les cols, les vallées étroites et les avant-péages. Au XIIIe siècle, Annecy est capital des comtes de Genève.
    (...)

    La molasse permet un travail que l'on ne pourrait obtenir au cours du Moyen Age avec d'autres roches locales tels les très durs calcaires alpins. En revanche, lorsque la molasse est absente, c'est-à-dire dans le massif du chablais et les vallées alpines, les édifices sont construits en tuf, exceptés certains édifices comme l'église de Viuz-Faverges et l'abbaye d'Abondance pour lesquels le décor architectural nécessitait cette roche plus tendre.
    Les comptes de châtellenie donnent parfois des informations sur l'origine des carrières. Sur la rive du lac Léman (château de Ripaille, abbaye du Lieu), les carrières se situent à proximité de Genève, sur le rivage opposé ou dans le lac ; le transport se fait par bateaux sur le lac. Au château de Bonneville, elles se trouvent à une distance de deux lieux du chantier et l'approvisionnement est par voie de terre. Seuls les bois sont transportés par radeaux sur l'Arve
    . »

     

    Maison de l'Orient et de la Méditerranée web

    SN

    Tags : molasse, MOM, université Lyon 2, chablais, genève, arve, archéologie médiévale, Anne Baud, Anne Schmitt, Haute-Savoie, Gex, Faucigny,Lausanne

  • Le dollar, ce thaler

    gallatin dollar 001.jpgLe billet de 500 US dollars émis le 10 mars 1862 par le Trésor américain  portait l'effigie du genevois Albert Gallatin.

    Ce dernier militait pour une monnaie stable garantie par de réelles réserves en métaux précieux des banques émettrices. Il justifiera sa position en publiant dès 1830 un essai intitulé «  Considérations of the Currency and Banking System of the United States. »

    Le premier dollar est mis en circulation en 1794, introduit par Alexandre Hamilton suite au Mint Act de 1792 -Coinage Act of 1792 : création d'un Hôtel des Monnaies baptisé United States Mint.

    Le terme provient du «  dollar espagnol » largement diffusé sur le continent nord américain au 18ème siècle) issu lui-même d'une vieille appellation européenne :  le thaler ou taler.

    L'Espagne, puissance majeure  colonisatrice du continent américain frappe largement monnaie en puisant dans les mines locales. Une de ses pièces argentées valait 8 reals, d'où, également l'origine historique probable  du  sigle de l'USD « $ » : un 8 !

    La dénomination dollar est de souche européenne. Le joachimsthaler  ou jochenthaler fut une pièce de monnaie d'argent allemande fondue  sur la base d'un métal tiré des mines de Sankt-Joachimsthal en Bohème- argent usité  dès la fin du moyen-âge dans ce qui est devenu aujourd'hui  la République Tchèque.

    Plusieurs versions équipent les circuits monétaires  des divers Etats allemands. Le thaler   va devenir "la" monnaie d'échanges par excellence (thal signifie vallée en français.)

    Le célèbre thaler Marie-Thérèse 1er frappé en Autriche dès 1780 circulera jusqu' 1960...au Yémen et dans les souks orientaux !

    Dans certains  cantons suisses, les deux orthographes se retrouvent: taler et thaler pour nommer certaines  pièces   antérieures au franc ( avant 1850)

    En installant le Suisse Gallatin  sur un dollar américain, lequel vient du dollar espagnol, lequel provient du thaler germanique, lequel  dénommait également les monnaies de certains cantons helvètes (entre autres batzen, kreutzer etc.) la boucle se boucle.

    Le dollar  part de l'Europe et l'on s'en souvient.

                                                                                        Sylvie Neidinger

     

    lire article Gallatin sur ce blog

    visiter le Musée des Suisses dans le Monde, Pregny qui publie la collection spécialisée du même nom.(Editions de Penthes)

     

    Tags : dollar,dollar US, dollar espagnol, monnaie, Albert Gallatin, musée des Suisses dans le Monde

    rubrique la genevie.png

     

  • Gallatin, l'autre genevois célèbre, technocrate avant l'heure

    gallatin 001.jpgEn cette année  Rousseau, un autre genevois, Albert Gallatin reste d'actualité... bancaire.

    Il fut Secrétaire au  Trésor américain  de 1801 à 1813 sous Jefferson.

    Sa « philosophie de réduction de la dette publique » introduisait dans la gestion du budget le système des appropriations : « chaque dépense  devant être liée à une attribution préalable spécifique de fonds ». Une discipline difficile à suivre à l'époque par l'Armée et la Marine peu enclines à cette ferme tutelle du Trésor. Et encore plus difficile à suivre dans nos temps contemporains !

    Albert Gallatin n'est pas un Père fondateur de l'Amérique.

    Mais  reconnu pour avoir professionnalisé sa fonction de gestionnaire de la finance publique  à une époque où Washington commençait à peine à accueillir l'exécutif fédéral sur des terrains marécageux et malsains. Un village plutôt qu'une ville, avec quelques pensions de famille pour loger les politiciens, des rues de terre non pavées autour de la colline du Capitole.

    Bénédict de Tscharner, président de la Fondation pour l'histoire des Suisses dans le Monde a rédigé en 2008  une intéressante monographie synthétique.

    L'ouvrage  éclaire mieux la carrière de celui qui choisit de quitter la Rome protestante alors trop étriquée pour une incroyable vie de pionnier, créateur  de New Geneva en Pennsylvanie, bûcheron, négociant  agriculteur, prof de français,  député, Secrétaire au Trésor, fondateur de l'Université de New-York,  ethnologue, « ratificateur »  de traités internationaux et diplomate.

    Albert de Gallatin sera en quelque sorte le prototype du technocrate aux compétences pointues.

    Pourtant la cité calviniste  mit un temps certain avant de louer son grand homme puis le reconnaitre. Le premier colloque qui eut lieu sur l'héritage de Gallatin fut organisé par le Sénat... français !  Probablement parce que le Suisse s'était de lui -même détaché de sa ville natale (24 000 habitants alors) en la quittant très jeune ?

    B. de Tscharner ancien ambassadeur helvète,  trouve toutefois  un malin plaisir à démontrer  combien  les qualités exceptionnelles recherchées chez cet homme sont...hyper genevoises. Il montrera comment dans les premières années de la République américaine, Albert Gallatin  se situe dans le camp des Anti-Fédéralistes. Tendance qui deviendra le « parti démocrate républicain » puis le Parti démocrate. Le bord de ceux qui  acceptent mal la centralisation et exigent du   pouvoir central de respecter la liberté des citoyens comme celle des Etats.

    Dans la même veine, le secrétaire au Trésor  sera souvent- réalistiquement - pacifiste, un anti-guerre, cette activité si coûteuse...

    En résumé : Gallatin prône la plus grande fermeté pour contrôler le porte-monnaie alliée à  la plus grande indépendance politique et au pragmatisme. Là est peut-être l'écume de l'esprit genevois intemporel ?

    Détail lu « il n'est pas Genevois pour rien, loin d'être riche il sait parfaitement gérer ses finances personnelles (... ) sa gestion ne se réduit pas à de la pingrerie ; quand il découvre qu'acheter ses cigares par boîte lui fait consommer plus, il renonce à l'avantage du prix de gros et en revient à l'achat à l'unité »

    En réalité, cet homme est  profondément européen !  Louis Necker  dira de lui « Il apparaît très clairement même après une cinquantaine d'années passées loin de sa ville natale, que Gallatin continuera à subi l'influence de sa formation genevoise. Ses écrits anthropologiques notamment leur cadre évolutionniste et ses études linguistiques sont marqués de manière évidente par les valeurs des Lumières : raison, progrès, avancement de la science, liberté, unité de l'humanité ».

    Il est vrai que le chantre de la rigueur budgétaire avait   rencontré à plusieurs reprises Voltaire dans son enfance, en pays de Gex en accompagnant sa grand-mère  au Château de Tournay. Quelle vie !

    Sylvie Neidinger

     

    Albert Gallatin (1761-1849) Genevois au service des Etats-Unis d'Amérique par Bénédict de Tscharner Isbn 978-2-88474-086-9 (existe en français et en allemand)  Infolio/Editions des Penthes.  Collection des Suisses dans le monde.

    Pour compléter la documentation sur... l'américano-genevois, le  Musée du domaine de Penthes propose  aux visiteurs des documents originaux Gallatin:

    Chateau de Penthes

    18, rue de l'Impératrice

    CH-1292 Pregny-Chambésy

    Institut des Suisses dans  le Monde.

    Musée.

     

    Tags : Albert Gallatin, Jefferson, Secrétaire au Trésor Américain, Benedict de Tscharner, Genève, Voltaire, Washington

    rubrique a lire.png
  • Rappel: pérégriner ce soir, Nuit des Bains, Genève

    L'Association du Quartier des Bains unit les galeries d'art contemporain de ce coin de la ville dans une démarche de communication active.

    En fait les portes sont ouvertes ce soir 3 mai pour les vernissages. Cette démarche de visibilité commune  confère à Genève sa place incontournable sur  le marché de l'Art.IMGP0190.JPG

    Deux institutions locales  participent aux agapes  : le Mamco (Musée d'art moderne) et le Centre l'Art contemporain.

    La récente galerie asiatique Red Zone, rue des Bains, 40, que nous avions découverte lors de la dernière Nuit expose cette fois, en collaboration avec Artbongard une artiste de père coréen et de mère japonais : Tsuyu.

    PETITS PAPIERS-PAPILLONS DE REVE,  PLIES ET VIREVOLTANTS...

    Cette jeune dame applique la technique  orientale  hyper traditionnelle  de l'origami à ses créations d'essaims bruissants de ...papillons.

    Des milliers de plis peuvent voir se réaliser les rêves les plus secrets dans la culture japonaise.

    association du quartier des bains,genève,mamco,centre d'art contemporain,red zone,aetbongard,tsuyu

    Pour Tsuyu qui a choisi de vivre à Paris après New-York, le rêve éveillé consiste à  se demander si on est bien  homme ou papillon ?

    Conclusion: ce soir, lors des libres pérégrinations nocturnes, ne pas oublier de visualiser, écouter ?  les essaims de petits papiers-papillons pliés et virevoltants.

    Sylvie Neidinger

    Tags : Association quartier des Bains, Mamco, Centre d'Art contemporain de Genève, Red zone , Tsuyu, Artbongard

    rubrique la genevie.png