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Z-Geneve GeneVie - Page 51

  • Corto Maltese refuse de quitter Genève !

    Heureux comme un coq en pâte, il prolonge son escale genevoise.

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    En vigie du haut du Château de Penthes, Corto Maltese surveille  la navigation lémanique du coin de l'oeil...Tout en gratifiant le visiteur de ses larges sourires.

     L'exposition temporaire "Le marin et le photographe" est visible jusqu'au 10 avril à Pregny.

    On sentait lors de  l'inauguration en juin dernier  par la satisfaction générale partagée  ce jour là -dont celle du photographe suisse  Marco d'Anna !-  combien l'association de l'univers de la BD avec les collections anciennes du  Musée des Suisses allaient  "bien fonctionner ensemble".

    Article du 28 juin 2012:  Marco d'Anna en escale à Penthes avec Corto Maltese.Un visiteur remarquait sur place  combien l'image du Musée des Suisses dans le monde se trouve dynamisée, dépoussiérée par cette heureuse association.

    210620123524.jpgOn peut répondre que les deux partenaires y trouvent leur compte ! Voire les trois avec le photographe tessinois !

    Le célèbre navigateur sorti de l'imaginaire d'Hugo Pratt est reçu dans un écrin qui suffit à son élégance et sa distinction naturelle de vieux bourlingueur un peu aristo sur les bords. Très militaire dans son look, finalement,  boucle d'oreille de pirate en prime.

    Là réside le secret d'une communication  croisée entre univers a priori éloignés. Il ne s'agit pas d'un co-branding de circonstance. Le vénitien finalement maltais a sillonné toutes les mers du monde. Il tient toute sa place dans la maison des Suisses du Monde !

    De plus, Hugo Pratt  a choisi Grandvaux comme dernière demeure...  à quelques encablures de Penthes, même rive, en pays vaudois.

    Pratt le vénitien adorait la Suisse*...Qui le lui rend bien !       

                                                                                                                                                                                              Sylvie Neidinger

    *Cf sa magnifique série cantonale dite " les Helvétiques", 26 planches  visibles au Musée.

     

    Crédit images: photo Neidinger

  • Bénédict de Tscharner: infolio sur Ulrich Ochsenbein

    La Fondation pour l'histoire des Suisses dans le monde vient de changer de direction, début mars. L'Ambassadeur Rodolphe Imhoof va poursuivre l'action de son prédécesseur, l'Ambassadeur Bénédict de Tscharner qui lui, quitte en beauté ..intellectuelle.benedict de tscharner,etat de genève,schoop,holenstein,nidau,ulrich ochsenbein,musée de penthes,musée des suisses dans le monde

    Il ajoute encore une petite pierre  à l'édifice de l'Histoire suisse. Car, en prenant ses fonction dès  2005, il avait initié, avec sa monographie  sur Johann Konrad Kern  une activité pédagogique  d 'éclairage du grand  public autour de thématiques historiques helvétiques.

    Bénédict de Tscharner mettait alors à disposition du public romand la synthèse d' un ouvrage (déjà épuisé) de l'historien Albert Schoop rédigé en dialecte thurgovien.

    Jeudi dernier, il présentait devant les  Amis de Penthes et autres invités dont le Cercle Général Dufour,  éditeurs, passionnés d'histoire.... le dernier-né de la série infolio sur Ochsenbein, brillant juriste, homme d'Etat bernois, père de la Constitution fédérale de 1848.

    En suivant la même logique: celle de la mise à disposition d'un ouvrage uniquement disponible en langue allemande. Ce livre se fonde sur la biographie de Rolf Holenstein  (Ochesenbein, Erfinder der modernen Schweiz  publié chez Echtzeit Verlag. Bâle 2009)

    La ville de Nidau qui a participé à la publication était également représentée lors de la  soirée.

    A savoir. Les Editions de Penthes déclinent en livre de poche la collection infolio qui valorise les Suisses célèbres: Gallatin, Motta jusqu'au professeur de.... Lénine: Jacques -Alexis Lambert etc. Le château et son magnifique parc, propriété de l'Etat de Genève accueille un Centre de ressources documentaires...qui laisse présager la parution de futures études helvétiques !

    benedict de tscharner,etat de genève,schoop,holenstein,nidau,ulrich ochsenbein,musée de penthes,musée des suisses dans le mondeLa discussion qui a suivi fut des plus passionnantes : Ochsenbein fut même comparé à un Bismarck dans ses aspects positifs de celui qui "fait bouger" les lignes.

    Un auditeur eut cette conclusion à propos de la Guerre du Sonderbund "Nous en Suisse, on se bat mais au final, on se retrouve autour d'une issue qui évite le pire. Dans la même situation, les français se seraient massacrés"      100% vrai!

    Le plus mémorable   lors de cette soirée du 26 février à Penthes fut de réunir des passionnés, souvent fins  spécialistes  de l'histoire helvète qui n'ont en fait qu'une idée : mieux comprendre le présent voire le futur de la démocratie suisse!

    ( nota. Mon carnet de notes de cette soirée regorge d'éléments si intéressants qu'ils pourraient faire l'objet spécifiquement  d'un article sur justement la démocratie suisse.)

    En réalité,   le Président ne quitte pas du tout les lieux. Il est un peu chez lui à Pregny. Définitivement. Car le Musée historique regorge de souvenirs du ...Régiment Bernois de Tscharner!

                                                                                           Sylvie Neidinger

     

     Bénédict de Tscharner, auteur de plusieurs ouvrages sur la diplomatie dont un - épais- sur son expérience d'Ambassadeur à Paris. Né à Trub (Berne) en 1937, il est docteur en droit, ancien Ambassadeur à Bruxelles UE, Vienne OSCE, Paris

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    Editions  de Penthes

    Cercle Dufour

     

     Ulrich Ochsenbein (1811-1890) homme d'Etat suisse général en France. Bénédict de Tscharner. infolio.ISBN978-2-88474-674-8

     

     

  • Wanted, frontalier

    Un individu de sexe masculin à l'air visiblement idiot est activement recherché par un Service Officiel genevois pour fainéantise -congénitale ? 

    Il serait chômeur et probablement français. Deux tares. On connait son nom : Robert

    Article publié sur Tribune de Genève du 23/02/2012oce.GIF

    OCE : Office cantonal de l'emploi

     

     

    Malaise !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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       Sylvie Neidinger

     

     Sondage = capture d'écran TDG Presse le 25/02/13 à 18h30

  • Street Art N°4. Eco-quartier, Jonction. Genève

    Rubrique Graph'Urbain.

    Rue des Gazomètres, Boulevard Saint Georges,  Genève.  

    Catégorie: "urbanisme en mutation" Lié à Chantier en cours. Mention sur site :  "écoquartier"par lettres découpées, positionnnées en hauteur. C'est la dénomination très officielle du  futur... Eco-quartier.P1060518.JPG

    Support: provisoire, sur   palissade de chantier. Pas de datation.  street art,rue des gazomètres,neidinger,bd saint georges,genève

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    la signalétique de chantier et les panneaux de signalisation (interdiction de stationner) sont intégrés  à la fresque naïve

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    L'envers des palissades..


    Plusieurs expressions : du naif enfantin au style bédéiste...P1060549.JPGP1060541.JPG

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  • David Douglas Duncan à mon bras gauche: Vietnam, Vietnam!

     Dieu, que le hasard du destin est puissant !!

     En choisissant de visiter  l’expo « Picasso à l’œuvre dans l’objectif de David Douglas Duncan » ce vendredi 1er février à Genève (vite avant la clôture définitive du 3/02) j’avais sans le savoir, choisi de visiter le Musée d’art et d’histoire…en même temps que le célèbre photographe.

    P1060944.JPGdavid douglas duncan,picasso,musée des art et de l"histoire,geneve,marines us,neidingerUne inconnue dont le sourire illuminait encore son visage me dit spontanément en me croisant «Duncan est dans les locaux. Il a été applaudi à la cafèt  !»

    Je refais vite  un tour de piste muséal : trop tard à 5 mn près. Envolé, l'oiseau…Dommage.

    Sa présence à l'intérieur de l’expo fut certainement   du pur bonheur intellectuel pour ceux qui eurent la chance de l'accompagner. En effet, elle court-circuitait le Temps.

    Dans les années 50 (1956 exactement) il avait  photographié Picasso en acte de création des Baigneurs  à la Garoupe -entre autres -dans la première « maison » de ce tableau, la villa California à Cannes.

    Duncan se  retrouvait ce vendredi 1er février 2013 face à la même peinture hébergée  dans son actuel foyer: le Musée genevois où l'oeuvre est entrée par donation de Paloma.

    Face à  ses propres clichés. Des souvenirs pour lui. De l'Histoire de l'Art pour nous.

    Enchevêtrement de temporalités.

    La présence du photographe a certainement rendu sa visite  carrément ethnologique pour ceux l'accompagnant. Dommage d’avoir raté cela.

                                                IMMENSE FORCE DE LA DOUCEUR DE DUNCAN

     Quelle ne fut pas ma surprise, en sortant de le voir. Lui. Oui.  Accolé au mur d’accueil, à droite, direction la sortie. Seul. Un mur bienvenu pour le soutenir  du haut de ses 97 ans  portés par deux béquilles.

    Je lui demande l’autorisation de le photographier. Il accepte.

    C’est tout naturellement que je lui tends mon bras  pour descendre le long escalier  en direction de son taxi.

    Fort heureusement, les marches du Musée genevois sont nombreuses...

    Très rapidement, je lui dis être impressionnée d’avoir à mon bras – côté gauche, côté cœur -une légende du siècle !

    Il fait une pause et me regarde très directement en toute simplicité, en toute bonté presque  amicale, déjà.

    Il me répond : « VIETNAM, VIETNAM » Pas de référence spontanée à Picasso.

    Je continue alors «  le monde est toujours en guerre malheureusement. L’amour n’a pas prévalu » On se comprend. Il sourit.

    Il était alors inutile de casser ce moment magique par une parole supplémentaire. La question que je comptais lui poser à savoir «  Picasso était-il un ami difficile ? »  devenant parfaitement superflue.

    D’autant que la réponse est largement prévisible :

    1) Ami avec  Picasso, il était impossible qu’il le critiquât car on ne critique pas un ami !

    2)  Picasso était évidemment un ami, un mari, un père, un amant …très difficile. Sans aucun doute.

    3) Mais l’épaisseur humaine de Duncan fut si forte qu’il a réussi à apprivoiser le Minotaure au point de le photographier jusque dans sa baignoire...

    P1060940.JPG

     Arrivés sur le parvis, il me vient un geste maternel. Filial serait plus exact. J’enferme sa main entre mes paumes, à plusieurs reprises. Emotion.Non je ne cherchais pas à capter une quelconque aura du type «  cette main que je tiens, a salué Picasso » Cela eut été parfaitement mégalo.  Et inexact. Car elle   n’appartient qu’à lui !

     La main enserrée était en fait celle qui a ...porté le boîtier de l'appareil photo et dont l’index a appuyé des centaines de fois  sur le déclic : reporter de guerre, aristocrate du métier ! Grand témoin de l’enfer rendu sous forme  humaine sur terre…

     David Douglas Duncan monte doucement dans son taxi. Omission de prendre l’ultime photo d’une scène intéressante: le taxi et le Musée dont les escaliers devenus  plus célèbres pour moi que ceux de Cannes !

     Une  fois le photographe  parti, je reste  sur place à réfléchir. VIETNAM, VIETNAM tourne en boucle.

    DUNCAN ET PICASSO, DEUX ETRES UNIS PAR CE QU’ILS DETESTAIENT : LA GUERRE. Bien évidemment, les deux compères, monstres du XXème siècle étaient amis au point que Duncan a publié plusieurs ouvrages en mémoire de Picasso.

    Question: ces deux célébrités forment-elles un" couple artistique"? La terminologie  que je choisis au final appartient au vocabulaire de l’archéologie: celle des PAREDRES!

    A y réfléchir, une parfaite "opposition symétrique  complémentaire" unit les deux artistes-témoins, quelque peu Janus et démiurges. Parfaits "alter ego".

    Du structuralisme pur:

    * Picasso créé dans un univers interne  protégé, entouré d’enfants, de femmes et d’amis. Atelier photographié, grand capharnaüm débordant de toutes oeuvres posées jusqu'au sol.

    Duncan créé en externe, en ambiance hostile, en se mettant en danger dans les pays les plus lointains.

    *Picasso extirpe l'acte  créatif  de sa main, de son intérieur, de sa vue, de sa mémoire, de sa sensibilité. Il peut recommencer la même courbe un jour et le lendemain.

    Duncan, s’il rate un cliché,   ne peut le recommencer car le monde vit et ne l’attend  pas.

    *Picasso agit avec   la matière, la couleur.

    Duncan finalise sur papier glacé.

    *Picasso est un démiurge du temps. En dessinant un visage à la fois de face et de profil, il intègre deux temporalités.

    Duncan capte le monde au centième de seconde d’ouverture et d'obturation de son objectif.

                                                                  **

    Complémentarités opposées : ils sont , en fait, les deux faces d'une même  feuille... plate. La feuille, support d'information visuelle autour d'une thématique majeure: le PACIFISME.

    *Picasso fit entrer la  3 D sur un espace plat (cubisme, Demoiselles d’Avignon) Le peintre réussit à faire cohabiter deux plans abstraits sur une même toile.

    Les photos présentées à  l'expo  de Genève sur "Picasso créant" montraient d'ailleurs combien l'artiste aimait à fabriquer des sculptures, en réel   au préalable du rendu plat  dans son processus créatif :femmes aux bras écartés par exemple, de tous matériaux, cartons, fer.

    3D  pour mieux  coucher leur représentation sur une toile plate comme finalité qui l'intéresse.

    *Duncan, lui, photographie le monde par définition en volume et le présente sur la feuille-cliché.

    DEUX PAREDRES UNIS PAR UN PACIFISME SINCERE

    Finalement, voici le moteur majeur de leur acte créatif. Chacun de ces Géants du Siècle avec le choix de ses propres armes....son art propre,  la photo ou le graphisme a exprimé   la même exécration  vitale de la guerre.david douglas duncan,picasso,musée des art et de l"histoire,geneve,marines us,neidinger

    Duncan s’introduit chez Picasso en 1956. Cinq ans avant, en 1951, il avait publié « This is war » livre de dénonciation dont les bénéfices sont donnés aux veuves et orphelins des Marines US.

    Né en 1916, au cœur de la première guerre mondiale,  reporter de guerre pour l’armée US, devenu reporter pour Life, Duncan sera un témoin de la seconde guerre mondiale, de  la guerre de Corée puis de celle du  Vietnam. Et du moyen-orient.

    Picasso lui,  peint Guernica en 1937, de colère et de rage face aux bombardements qui  tuent les innocents. Il conçoit  sa Colombe de la Paix en 1949  à l'occasion de son adhésion au Conseil Mondial de la Paix. Il reçoit à ce titre un prix international de la paix.

    Le message des deux  parèdres, Picasso et Duncan, profondément anti-guerre  n’ a pas encore été entendu. Ni appliqué.

    Mais il est toujours là pour ceux qui savent écouter, en avertissement lancinant prononcé de la voix la plus douce : Vietnam ! Vietnam!

                                        Sylvie Neidinger

     

    Souscription publique pour les clichés originaux de Picasso en action

    Musée d'art et d'histoire de Genève,

    Crédit images photo   ©Neidinger Autres=captures d'écran (dont exhibition. University of Texas Austin)

     

    DUNCAN ARTICLE 1 du 29/1/2013  MAH: souscription publique pour des clichés de "Picasso à l'oeuvre" - Le Blog de Sylvie Neidinger (blogspirit.com)

    DUNCAN ARTICLE 2 du 5/2/2013 David Douglas Duncan à mon bras gauche: Vietnam, Vietnam! - Le Blog de Sylvie Neidinger (blogspirit.com)

    DUNCAN ARTICLE 3 du 8/6/18 David Douglas Duncan, photojournaliste (rencontré à Genève) décède: ô Vietnam! - Le Blog de Sylvie Neidinger (blogspirit.com)