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Z-Genève-Penthes - Page 5

  • PENTHES, au bout du bord du lac

    Ouverture aujourd'hui  d'une rubrique spécialisée sur Penthes. AAPENTHES.GIF

    Rubrique : http://blogdesylvieneidinger.blogspirit.com/geneve-penthes/

    AA penthes.GIFLe blog Neidinger également nommé "le bout du bord du lac."..réunit tout ce qu'il a déjà  publié dans d'autres rubriques sur la fameuse Institution genevoise.


    Laquelle mérite amplement une rubrique dédiée.Il s'y passe  tellement d'évènements intéressants que l'écriture ne suit pas toujours...

    Le blog avoue un faible pour ce lieu historique, diplomatique,  bien en phase avec le monde et  sa modernité. Telles ces irruptions de BD ou de photos de femmes au milieu des vénérables objets muséifiés...

    Désormais ici: la réunion des précédents articles sur des expos, des rencontres ou des ouvrages historiques en vente sur place issus des éditions de Penthes en liaison avec Infolio ou Cabédita..

    Penthes...son parc aux arbres vénérables est ouvert à tous pour la promenade.

    Magnifique espace, restaurant, MSM, musée des Suisses dans le monde, siège d'associations dont celle la Fondation pour l'Histoire des Suisses dans le monde.

    Enfin, par intérêt, j'ajoute aux articles liés à l'activité officielle  de Penthes ceux liés aux Suisses ayant marqué le monde dans le passé, dont on parle peu,  découverts au hasard de mes propres lectures ou visites de musées.

    Exemple: Les femmes suisses du XVIIIème rencontrées dans le livre " la Fabrique de l'intime" par l'universitaire Catriona Seth, ou cette genevoise inspiratrice de Victor Hugo, Catherine Elisa Müller, la médium, quelque part ancêtre de la psychanalyse genevoise. Ou, plus original, la Lettre à Rousseau cuisinée maison: peur de rien.


                                                     Sylvie Neidingerchâteau de penthes,geneve,musée des suisses dans le monde

    Expo actuelle sur Peter Knapp et les femmes

    crédit images/ capture d'écran/ site Penthes

  • Tintin à Cointrin visite la "tour Goldorak" !

    Piste à l'envers...tintin,tintornade,humour genevois,cornavin,série tintin,penthes,exem,goldorak,cointrin,tour goldorak,moulinsart,23-05,piste,aéroport

    Un responsable de l'aéroport me disait que Hergé dans Tintin et L'affaire Tournesol (1956, 18ème album) avait commis une inversion de la piste avec son panneau 23-05.

    On  n'ira pas vérifier exactement où se situe l'erreur.

    *D'une part Moulinsart, gestionnaire des droits ne permet pas les reproductions. D'où la problématique excellente de l'expo actuellement à Penthes sur le thème de la parodie et de ses limites légales .

    *D'autre part, un auteur est libre de sa création artistique, Hergé comme les autres.

    Il est toutefois heureux que les gestionnaires aériens dont ceux de Cointrin apprécient la précision du réel. Car les ...vrais avions  sont bien appelés à décoller et atterrir en toute sécurité. Avec même une obligation de résultat...

    L'auteur-créateur lui se donne la fantaisie de choisir du monde véritable ce qui l'intéresse.

    Dans cette même BD, Hergé indique  d'ailleurs "Cornavin" sur "sa" gare de Genève. Or, la façade dessinée ne correspond pas du tout à la vraie (reproduction d' une gare vaudoise semble-t-il)

    tintin,tintornade,humour genevois,cornavin,série tintin,penthes,exem,goldorak,cointrin,tour goldorak,moulinsart,23-05,piste,aéroport Pour illustrer la relation Tintin/Cointrin, je vais plutôt choisir la vignette d'Exem, celle éditée   au verso du livre de l'actuelle expo genevoise (info:  il se dit  à Penthes que Tintin a un succès important, les visiteurs se précipitent)tintin,tintornade,humour genevois,cornavin,série tintin,penthes,exem,goldorak,cointrin,tour goldorak,moulinsart,23-05,piste,aéroport

     

     

     

                               L'HUMOUR GENEVOIS

    Genève est une ville toute sérieuse  qui sait parfaitement rire (le sel de la vie...)  Pour preuve: la BD y fut inventée -sans droits d'auteur affectés...

    Et plus encore...

    A l'aéroport Cointrin, un certain bâtiment dessiné par de vrais architectes (humoristes toutefois) est surnommé par...tout le monde: la tour Goldorak"!!

    Goldo...encore une histoire compliquée de droits d'auteur. Non plus avec les belges cette fois mais avec les japonais!

    Japon, cet autre Grand pays de la BD.

                                                   UN BLOG DE LIBERATION TRES AMATEUR

    A propos de droits d'auteurs liés à la B.D, un journaliste de Libération nommé Quentin Girard a été pris la main...dans le blog. Il y allait fort. Il copiait directement les vignettes d'Hergé pour les appliquer à sa relecture d'actualité souvent politique.

    Du grand n'importe quoi juridique. Il a été prié de cesser par Moulinsart et raconte ses mésaventures le 26 mars dernier.

     Il évoque cette  problématique de droits d'auteurs et crie naïvement au loup.

    Il méconnait-dommage pour lui!-  l'existence de l'expo juridico-artistique de Penthes! Genève toujours loin des parisiens...Son article compte un manque certain de bonne info.

    On ne peut que lui suggérer de venir visiter.

    Ou à défaut de se procurer l'ouvrage de l'exposition sur plagiat et parodie de Tintin de Penthes !                                                              Sylvie Neidinger

     

    #BlogSylvieNeidinger Blog-Série Tintin à Genève:

    1/4-Une Tintornade s'abat sur Penthes

    2/4-Tint'Interdit : pastiche, parodie mais pas plagiat

    3/4-Et Töpffer inventa la BD à Genève

    4/4-Tintin à Cointrin visite la "tour Goldorak"

     

     tintin,tintornade,humour genevois,cornavin,série tintin,penthes,exem,goldorak,cointrin,tour goldorak,moulinsart,23-05,piste,aéroportLivre d'expo:

    Tint'Interdit, Pastiches& Parodie par Alain-Jacques Tornare

    Co-éditions de Penthes et Cabédita.

     

    Crédits Images/ capture du verso du livre cité. /photo de la Tour Goldorak crédits Neidinger

     

  • En Crimée, l'émigration des... moutons genevois à Novoi Lancy et Genevka

     En cette période de forte mutation  pour la Crimée, un petit rappel des liens historiques avec Genève.

    Novoï Lancy en mer noire: La nouvelle Lancy ....grâce à Charle-René Pictet de Rochemont (1787-1856). Son métier: éleveur  diplomate !

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    A 20 ans, le fils de Charles Pictet (lui-même agronome et député de Genève) est envoyé à Odessa  pour installer sur de vastes terres en concession un élevage de mouton analogue -mais à plus grand échelle!- à l'élevage familial sis  à Lancy. L'idée est d'éloigner ce jeune homme de la conscription obligatoire....

    geneve,crimée,odessa,neydens,mouton,novoï lancy,genevka,pictet de rochemontLes Pictet à Lancy? Adelaide Sara de Rochemont mariée à Charles Pictet y achète vers 1798 la propriété Lullin, 50 hectares.

    De la verdure de bord de Rhône pour lancer l'élevage du mérinos. Et ensuite, en terres lointaines.

     

    A l'époque, Odessa intéresse au plus haut point genevois et vaudois. Après François Lefort (qui modernise la Russie de Pierre Le Grand) Les cousins de la Harpe furent conseillers de Paul 1er, pour étendre la Nouvelle Russie du Tsar en direction de la Crimée au détriment d'Empire Ottoman.

      PRODUIT COMMERCIAL VISE: LA LAINE POUR UNIFORMES MILITAIRES

    Charles Pictet  ami d'école de Frédéric César de la Harpe, alors précepteur des enfants de Paul 1er obtint du Tsar par cette relation privilégiée ... 28 000 hectares baptisés  Novoï Lancy pour  production de laine mérinos.

    Une matière première si nécessaire pour les uniformes militaires de toutes ces armées d'Europe qui engagent du soldat en nombre. A commencer par la napoléonienne...A noter, un autre célèbre genevois, Gallatin cousin de Rochemont, avait également fait fortune en vendant sa laine aux armées avant de partir s'installer en Amérique.

    archivesfamillepictet.ch/bibliographie/documents/Charles Rene-Pictet_de_Rochemont.pdf

    Ces gentlemen-farmers capitalistes  pratiquent  la sélection vétérinaire. Elle  est déjà  à l'ordre du jour en cette fin du XVIIIème siècle. Les béliers genevois proviennent de la bergerie impériale de Rambouillet.

    Le croisement se pratique pour le produit fini suivant:  la meilleure mérinos possible.

    Dans un courrier, Pictet fils  évoque un « établissement de croisements pour l’amélioration des laines ». Moderne, il entend créer une filière économique complète pour exporter les laines,  fabriquer des lainages, une école d’agriculture "sur le modèle du célèbre institut de Hofwyl fondé par son ami le Bernois Philippe Emmanuel de Fellenberg", une école de bergers etc. Il ne réussira pas à mettre tout le programme sur pied.

    Envoyé en mission exploratoire, Charles-René revient à Lancy et convainc son père de la viabilité d'une telle expédition :  "A son retour à Genève, à la fin de septembre 1808, son père,
    convaincu par son rapport et les conseils du duc, entreprend aussitôt les démarches
    nécessaires à l’exécution de son projet : octroi d’une concession de terres et de facilités
    financières, obtention d’un permis pour exporter son troupeau, organisation de son
    déplacement à travers l’Allemagne, recrutement de bergers, construction de bergeries pour abriter les bêtes, constitution de provisions de fourrage pour le premier hiver, etc"

    Concrètement 850 moutons genevois sont exportés. Problème la guerre menace entre France et Autriche et handicap le projet . " Bien que la caravane, partie de Lancy le 1er juin, soit arrivée à sa destination le 2 novembre 1809, après avoir fait un grand détour pour éviter les zones de combats, Pictet attendra encore un an avant de recevoir les 80.000 roubles, solde du prêt  convenu de 100.000 roubles. Ce manque de fonds, qui limite l’achat sur place de milliers de brebis indigènes pour les premiers croisements, entravera les débuts de l’établissement, appelé  Novoi Lancy"(p 3)

    Ensuite il y passe  cinq ans d'une vie de partie de chasse, en compagnie  sur place d'une micro-société francophone dont la genevoise.

                                        NOVOI LANCY ET GENEVKA !

     Deux autres genevois, d'Espine et Revilliod,  à l'exemple de Pictet obtiennent en 1811 l'autorisation de créer un "établissement de croisement" qu'ils baptiseront Genevka, la petite Genève près d'Odessa!

    Charles René en fera l’acquisition en 1825.

    Comment s'est terminée l'aventure ?

    "Les bergeries d’Odessa continuent certes à occuper Charles-René de loin car, comme Richelieu d’ailleurs, il ne retournera jamais sur les rives de la mer Noire.

    L’établissement continue à connaître, malgré la paix revenue, beaucoup de difficultés.

    Son histoire et celle de sa liquidation reste à  écrire.

    En 1816, son père avait vendu la moitié de Novoï Lancy, Belair et Visirofka, à ses
    deux neveux Jean-Gabriel Eynard et Jacob Beaumont, chacun pour un quart.

    La surface du domaine dépassait alors 13.110 ha. Pictet de Rochemont étant décédé en 1824, Charles René, seul, profitant peut-être d’une embellie de la conjoncture, achètera le 7 septembre 1825 à Jean d’Espine et Léonard Revilliod leur établissement de Genevka (Petite Genève), d’un peu plus de 15.000 hectares, avec son cheptel fort d’environ 7000 moutons de la race d’Espagne. Le prix convenu s’élève à 160.000 roubles faisant 346.000 florins. Les trois Genevois sont  maintenant à la tête de 28.000 ha, peuplés, selon un bilan établi le 31 décembre 1826, de 24.000 béliers et brebis, 820 bovins et 252 chevaux."

     

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    Dans la fin de sa vie, Charles-René siègera au Conseil Représentatif, le parlement genevois, de 1825 à 1841. Il sera maire de Lancy de 1827 à 1833 avant de se fixer au bord du lac à Prégny où il construira  en 1835 Rive-Belle. Son existence sera dorénavant celle d’un rentier aisé, bien oisive. Il décède en 1856. Ses enfants liquideront leurs parts criméennes.

    Informations tirées des documents disponibles de la Fondation des archives de la famille Pictet

    La famille Pictet, protestante, est originaire de Neydens en genevois.


    www.archivesfamillepictet.ch

                                                                                                   Sylvie Neidinger

     

    Crédits Images/Captures d'écran/site web/archivesfamillepictet.ch

     

  • Le vieux berger de Genève fut-il le dernier?

    Belle anecdote recueillie lors de la visite du Musée Militaire genevois...

    Ce bâtiment (annexe du Château de Penthes)  est encore dans son jus.

    Les restes d' une...étable sont encore détectables par son  sol de  galets  qui présente encore les rigoles d'origine.

    En faisant cette remarque à la chargée d'accueil,  celle-ci me confia en retour avoir un jour vu entrer  un monsieur d'un âge extrême (pmoutons,berger,musée militaire genevos,représentation américaine,penthesresque centenaire selon elle)

    Il fut pris d'une émotion intense en foulant le sol du Musée.

    Et pour cause. Il lui avoua avoir été, dans sa jeunesse... berger à cet endroit. Il y  rentrait ses moutons le soir.

    Il  reconnaissait les lieux avec émotion.

    Dans quels champs ce jeune berger pâturait-il au début du XX ème siècle (si on fait le calcul/son âge) ?

    Aujourd'hui, les lieux de la Représentation Américaine, un peu plus haut, de l'autre côté de la route !

    La dame ne lui a pas demandé son nom.

    Cet inconnu devient alors mythique !  Fut-il le dernier berger genevois?

    Après la chronique de ce  blog sur les éléphants  (dont celui qui a fini à la casserole dans la cité calviniste!) resurgit par contact direct, une  mémoire pastorale ovine disparue.

    Où? Dans le secteur de la Genève Internationale, vers Prégny.

                                                                                                Sylvie Neidinger

    Musée militaire.


    Crédits photos ©Sylvie Neidinger et copie d'écran/musée militaire

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                                         crédits images/ photo Neidinger du musée+capture écran google map

  • Quand les bouchers genevois servaient de l'éléphant!

    De Genève, ce blog aime à exhumer puis diffuser des anecdotes historiques ou "micro-historiques",  ces détails  ethnographiques de la vie quotidienne passée.

    Surtout quand elles surgissent au hasard de visites,  de  pages oubliées.

    Et qu'elles ne sont finalement pas si connues....En vrai, de la maltraitance animale, habituelle à cette époque

                                    L'histoire du jour date de 1820

    Elle est lisible sur un document, un peu perdu, trouvé  dans une vitrine  à l'étage du Musée Militaire Genevois.geneve,elephant,boucher,1837

    "En 1820, un éléphant devenu fou furieux dut être poussé dans l'eau du bastion de Hollande où il se mit à jongler dangereusement avec des affûts de boulets. Après avoir vainement tenté de l'empoisonner à l'eau de (x) additionnée d'acide prussique, il fallut l'abattre d'un coup de canon dans la tête. Sa dépouille naturalisée et son squelette furent longtemps visibles au Musée d'Histoire Naturelle"

    geneve,elephant,boucher,1837


    Le destin de Miss Djeck: dans les assiettes !

    En 1837 surgit un autre événement semblable

    "Miss Djeck", une éléphante qu'on exhibait depuis le mois de mars dans un enclos près de la Grenette  donne des signes d'agitation.

    Elle manqua de peu tuer M. Bourrit, blessant son cornac.

    Il fallut l'amener dans les fossés de Rive où elle resta jusqu'à la fin du mois de juin en attendant les résultats des démarches entreprises jusqu'à Paris où habitait son propriétaire pour trouver de geneve,elephant,boucher,1837nouveaux cornacs.

    Les démarches n'ayant pas abouti, il fallut se résigner à abattre ensuite cet animal d'un coup de canon de 4.

    Durant deux jours, les boucheries vendirent beaucoup de viande d'éléphant et de nombreux genevois purent en manger après avoir joui pendant trois mois du spectacle des ébats de Miss Djeck dans les fossés." Sur place, une gravure illustre cette affaire.

                                                                                         Sylvie Neidinger

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    crédits images/photos Neidinger