Beaucoup voient du Sarkozy en Macron. Le supposé côté "président des riches", bling-bling, people, l'absence de sur-moi qui lui fait dire n'importe quoi, sans filtre.
Quoique Sarko se tenait un peu mieux que Macron...
L'ancien président s'était certes fendu d'un "cass"toi pov'con" adressé à un individu, comptait karchériser des quartiers entiers. C'était comme incontrôlé.
Des dérapages...mais finalement relativement limités en nombre sur le quinquennat.
Sarkozy avait une expérience politique certaine. Il avait pris la tête de son parti avant la conquête du pouvoir présidentiel. Aucun doute sur sa légitimité.
Macron le néophyte lui, insulte régulièrement des catégories entières de population, ceux qui ne sont pas énarques ni hauts fonctionnaires, banquiers, people, philosophes etc. Qui finalement ne sont rien. Dixit.
Il plane à 5000. Seul avec Brigitte.
Il présente un inouï mépris de classe, dans ses "sorties de route" ultra fréquentes, provocatrices et inquiétantes pour la démocratie...
Du préjugé social à la louche.
Les ouvrières seraient analphabètes, les gens du nord alcoolos, les comoriens des noyés en puissance, les femmes africaines des pondeuses d'enfants, les fénéants...Bizarre comme mode d'expression politique !
Un président doit régler les problèmes du pays avec le consensus maximal.
Son vocabulaire vulgaire détonne, de "foutre le bordel" à "les gens qui ne sont rien" (expression sans vocabulaire insultant mais d'une violence sociale rare.)
Il semble méconnaître le fonctionnement des médias? D'une manière évidente dire "foutre le bordel" à propos d'ouvriers menacés de licenciement dans la Creuse, terre relativement désertifiée va créer le buzz et se SUBSTITUER à l'info qu'il comptait transmettre: ici l'apprentissage.
Ou trop le connaître ?
Deux solutions :
1) il le fait EXPRES. Alors le président de la république joue à la téléréalité. Indigne de sa fonction.
2) cela lui échappe. Alors il est en roue libre, psychologiquement parlant. Indigne de sa fonction, aussi...
En tous cas cette attitude le dessert et brouille son image. D'une part il veut jouer au roi de France ou sa version Empereur et rendre la dignité à la fonction.. Mais d'un autre côté il évoque ceux qui "foutent le bordel".
TRUMP, MACRON: MEME NARCISSISME PATHOLOGIQUE
Macron ressemble probablement plus encore à Trump qu'à Sarko par le maniement régulier d'insultes 1) devant médias alors que 2) les deux sont présidents et 3) par des diatribes dirigées entre autres contre la..... population qu'ils représentent.
Rappel Trump a carrément nommé certains sportifs américains "fils de pute"la semaine dernière. D'une élégance rare.
Les latinos, il n'aime pas trop, les afro-américains pas trop, les Porto-Ricains, pas trop non plus, les écolos pas du tout..
Problème, ces "sorties" régulières qui stigmatisent, avec un vocabulaire de gros mots contredisent l'exigence de présidentialité liée à la fonction.
Macron et Trump ont également en commun un narcissisme aigu.
Le profil narcissique est une caractéristique de nombreux dirigeants et leaders. En soi c'est un possible moteur d'action potentiel de la part de ceux qui croient hyper fort en leur étoile perso...Un plus, un atout positif.
Problème, chez ces deux dirigeants le narcissisme semble pathologique. Il dépasse les bornes.
De fait, tout ce qu'ils engagent eux serait... merveilleux ( Trump parle ainsi de lui-même et décrit son action en des terme dignes de contes de fée kitchs)
Macron s'est modestement auto-comparé au Christ et à Jupiter, dieu des dieux et à bien d'autres... dont Napoléon, celui qui voulait mettre au pas l'Europe par la guerre.
Jupiter comme toute déité qui se respecte châtie tout autant qu'il accorde ses faveurs. Macron châtie bien.
Sa pensée serait si complexe que les commentateurs n'ont rien à commenter. Ces dires signent un délire grave sur la représentation verticale que le président français se fait de lui-même.
Comme Trump, il bat le pavé chaque jour. Il communique, sur le terrain. Au risque du dérapage incontrôlé (comme l'expression "ils foutent le bordel" enregistrée en Corrèze). Incapable de se remettre en cause il accuse les journalistes. Facile..
LEUR MONDE FAKELAND
Le fonctionnement narcissique repose sur une dualité. Tout ce qui va bien vient de l'individu.
Pour Trump comme pour Macron , tout ce qui ne va pas vient évidemment des autres, des collaborateurs, des ministres, des députés, du parti et surtout du monde baptisé " fakes", hautement représenté par la presse selon leur vision déformée. Les deux hommes ont en commun d'abhorrer et d' agonir les journalistes.
Du coup Trump et Macron n'ont aucun problème de sur-moi, de conscience.
Ils sont en roue libre pour insulter à tout va.
Signe de décomposition politique que de voir précisément ces profils là: 1) avoir été élu pourtant inconnus en politique . Donc non testés par les voies démocratiques avant l'élection majeure : la présidentielle.
2) élus dans une ambiance délétère, populiste.
3) diriger de cette manière leur Etat et ainsi des affaires du monde...
Les deux ont en commun de ne pas appartenir au sérail politique.
Le danger de personnages jamais élus, donc jamais testés "sortis de nulle part" pour prendre le pouvoir suprême par fulgurance.
Sylvie Neidinger
Commentaires
*Mais qu’avez-vous donc toutes contre le porc ? Un animal plein de charme et de finesse, il n’est qu’à lire l’éloge qu’en fait Philippe Sollers (lien ci-dessous).
Et pourtant, il est le plus souvent élevé, nourri et abattu dans des conditions indignes, rendu responsable de pires parasitoses, ostracisé et traîné sur le banc d’infamie… Pourriez-pas vous trouver une autre tête de turc (si j’ose, pas très approprié…) pour qualifier les agissements des harceleurs très humains ? Le porc ne mérite vraiment pas cet opprobre, croyez-moi, c’est un cochon de contribuable qui vous l’affirme… :))
http://www.philippesollers.net/eloge-du-porc.html
Écrit par : Gislebert | 16/10/2017
Répondre à ce commentaire*Bonne remarque ! Les humains utilisent dans leur langage des expressions liées aux animaux pour des affaires qui les concernent eux...
Je m'étais justement posé cette question d'écriture la semaine dernière à propos des chiens (du genre "ce type est un chien") alors que le chien et le porc sont des animaux domestiqués totalement dépendants de l'homme.
Un "sale porc" pour parler d'un humain est une expression qui instrumentalise l'animal ( enfin ça c'est depuis l'antiquité ..les fables d'Esope etc)
Il a été effectivement démontré que le porc est aussi affectueux qu'un chien mais l'homme ne le laisse pas entretenir cette relation de proximité.
Et ces pauvres animaux victimes d'être élevés pour être bouffés ou servir de gardien etc sont en plus stigmatisés dans le langage . Le lobby de défense de....l'image du chien et du porc n'est pas encore en place...!
Écrit par : Sylvie Neidinger | 17/10/2017
*Une italienne évoque le "porc Weinstein"