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J-Journalisme Liberté de la Presse - Page 23

  • David Douglas Duncan à mon bras gauche: Vietnam, Vietnam!

     Dieu, que le hasard du destin est puissant !!

     En choisissant de visiter  l’expo « Picasso à l’œuvre dans l’objectif de David Douglas Duncan » ce vendredi 1er février à Genève (vite avant la clôture définitive du 3/02) j’avais sans le savoir, choisi de visiter le Musée d’art et d’histoire…en même temps que le célèbre photographe.

    P1060944.JPGdavid douglas duncan,picasso,musée des art et de l"histoire,geneve,marines us,neidingerUne inconnue dont le sourire illuminait encore son visage me dit spontanément en me croisant «Duncan est dans les locaux. Il a été applaudi à la cafèt  !»

    Je refais vite  un tour de piste muséal : trop tard à 5 mn près. Envolé, l'oiseau…Dommage.

    Sa présence à l'intérieur de l’expo fut certainement   du pur bonheur intellectuel pour ceux qui eurent la chance de l'accompagner. En effet, elle court-circuitait le Temps.

    Dans les années 50 (1956 exactement) il avait  photographié Picasso en acte de création des Baigneurs  à la Garoupe -entre autres -dans la première « maison » de ce tableau, la villa California à Cannes.

    Duncan se  retrouvait ce vendredi 1er février 2013 face à la même peinture hébergée  dans son actuel foyer: le Musée genevois où l'oeuvre est entrée par donation de Paloma.

    Face à  ses propres clichés. Des souvenirs pour lui. De l'Histoire de l'Art pour nous.

    Enchevêtrement de temporalités.

    La présence du photographe a certainement rendu sa visite  carrément ethnologique pour ceux l'accompagnant. Dommage d’avoir raté cela.

                                                IMMENSE FORCE DE LA DOUCEUR DE DUNCAN

     Quelle ne fut pas ma surprise, en sortant de le voir. Lui. Oui.  Accolé au mur d’accueil, à droite, direction la sortie. Seul. Un mur bienvenu pour le soutenir  du haut de ses 97 ans  portés par deux béquilles.

    Je lui demande l’autorisation de le photographier. Il accepte.

    C’est tout naturellement que je lui tends mon bras  pour descendre le long escalier  en direction de son taxi.

    Fort heureusement, les marches du Musée genevois sont nombreuses...

    Très rapidement, je lui dis être impressionnée d’avoir à mon bras – côté gauche, côté cœur -une légende du siècle !

    Il fait une pause et me regarde très directement en toute simplicité, en toute bonté presque  amicale, déjà.

    Il me répond : « VIETNAM, VIETNAM » Pas de référence spontanée à Picasso.

    Je continue alors «  le monde est toujours en guerre malheureusement. L’amour n’a pas prévalu » On se comprend. Il sourit.

    Il était alors inutile de casser ce moment magique par une parole supplémentaire. La question que je comptais lui poser à savoir «  Picasso était-il un ami difficile ? »  devenant parfaitement superflue.

    D’autant que la réponse est largement prévisible :

    1) Ami avec  Picasso, il était impossible qu’il le critiquât car on ne critique pas un ami !

    2)  Picasso était évidemment un ami, un mari, un père, un amant …très difficile. Sans aucun doute.

    3) Mais l’épaisseur humaine de Duncan fut si forte qu’il a réussi à apprivoiser le Minotaure au point de le photographier jusque dans sa baignoire...

    P1060940.JPG

     Arrivés sur le parvis, il me vient un geste maternel. Filial serait plus exact. J’enferme sa main entre mes paumes, à plusieurs reprises. Emotion.Non je ne cherchais pas à capter une quelconque aura du type «  cette main que je tiens, a salué Picasso » Cela eut été parfaitement mégalo.  Et inexact. Car elle   n’appartient qu’à lui !

     La main enserrée était en fait celle qui a ...porté le boîtier de l'appareil photo et dont l’index a appuyé des centaines de fois  sur le déclic : reporter de guerre, aristocrate du métier ! Grand témoin de l’enfer rendu sous forme  humaine sur terre…

     David Douglas Duncan monte doucement dans son taxi. Omission de prendre l’ultime photo d’une scène intéressante: le taxi et le Musée dont les escaliers devenus  plus célèbres pour moi que ceux de Cannes !

     Une  fois le photographe  parti, je reste  sur place à réfléchir. VIETNAM, VIETNAM tourne en boucle.

    DUNCAN ET PICASSO, DEUX ETRES UNIS PAR CE QU’ILS DETESTAIENT : LA GUERRE. Bien évidemment, les deux compères, monstres du XXème siècle étaient amis au point que Duncan a publié plusieurs ouvrages en mémoire de Picasso.

    Question: ces deux célébrités forment-elles un" couple artistique"? La terminologie  que je choisis au final appartient au vocabulaire de l’archéologie: celle des PAREDRES!

    A y réfléchir, une parfaite "opposition symétrique  complémentaire" unit les deux artistes-témoins, quelque peu Janus et démiurges. Parfaits "alter ego".

    Du structuralisme pur:

    * Picasso créé dans un univers interne  protégé, entouré d’enfants, de femmes et d’amis. Atelier photographié, grand capharnaüm débordant de toutes oeuvres posées jusqu'au sol.

    Duncan créé en externe, en ambiance hostile, en se mettant en danger dans les pays les plus lointains.

    *Picasso extirpe l'acte  créatif  de sa main, de son intérieur, de sa vue, de sa mémoire, de sa sensibilité. Il peut recommencer la même courbe un jour et le lendemain.

    Duncan, s’il rate un cliché,   ne peut le recommencer car le monde vit et ne l’attend  pas.

    *Picasso agit avec   la matière, la couleur.

    Duncan finalise sur papier glacé.

    *Picasso est un démiurge du temps. En dessinant un visage à la fois de face et de profil, il intègre deux temporalités.

    Duncan capte le monde au centième de seconde d’ouverture et d'obturation de son objectif.

                                                                  **

    Complémentarités opposées : ils sont , en fait, les deux faces d'une même  feuille... plate. La feuille, support d'information visuelle autour d'une thématique majeure: le PACIFISME.

    *Picasso fit entrer la  3 D sur un espace plat (cubisme, Demoiselles d’Avignon) Le peintre réussit à faire cohabiter deux plans abstraits sur une même toile.

    Les photos présentées à  l'expo  de Genève sur "Picasso créant" montraient d'ailleurs combien l'artiste aimait à fabriquer des sculptures, en réel   au préalable du rendu plat  dans son processus créatif :femmes aux bras écartés par exemple, de tous matériaux, cartons, fer.

    3D  pour mieux  coucher leur représentation sur une toile plate comme finalité qui l'intéresse.

    *Duncan, lui, photographie le monde par définition en volume et le présente sur la feuille-cliché.

    DEUX PAREDRES UNIS PAR UN PACIFISME SINCERE

    Finalement, voici le moteur majeur de leur acte créatif. Chacun de ces Géants du Siècle avec le choix de ses propres armes....son art propre,  la photo ou le graphisme a exprimé   la même exécration  vitale de la guerre.david douglas duncan,picasso,musée des art et de l"histoire,geneve,marines us,neidinger

    Duncan s’introduit chez Picasso en 1956. Cinq ans avant, en 1951, il avait publié « This is war » livre de dénonciation dont les bénéfices sont donnés aux veuves et orphelins des Marines US.

    Né en 1916, au cœur de la première guerre mondiale,  reporter de guerre pour l’armée US, devenu reporter pour Life, Duncan sera un témoin de la seconde guerre mondiale, de  la guerre de Corée puis de celle du  Vietnam. Et du moyen-orient.

    Picasso lui,  peint Guernica en 1937, de colère et de rage face aux bombardements qui  tuent les innocents. Il conçoit  sa Colombe de la Paix en 1949  à l'occasion de son adhésion au Conseil Mondial de la Paix. Il reçoit à ce titre un prix international de la paix.

    Le message des deux  parèdres, Picasso et Duncan, profondément anti-guerre  n’ a pas encore été entendu. Ni appliqué.

    Mais il est toujours là pour ceux qui savent écouter, en avertissement lancinant prononcé de la voix la plus douce : Vietnam ! Vietnam!

                                        Sylvie Neidinger

     

    Souscription publique pour les clichés originaux de Picasso en action

    Musée d'art et d'histoire de Genève,

    Crédit images photo   ©Neidinger Autres=captures d'écran (dont exhibition. University of Texas Austin)

     

    DUNCAN ARTICLE 1 du 29/1/2013  MAH: souscription publique pour des clichés de "Picasso à l'oeuvre" - Le Blog de Sylvie Neidinger (blogspirit.com)

    DUNCAN ARTICLE 2 du 5/2/2013 David Douglas Duncan à mon bras gauche: Vietnam, Vietnam! - Le Blog de Sylvie Neidinger (blogspirit.com)

    DUNCAN ARTICLE 3 du 8/6/18 David Douglas Duncan, photojournaliste (rencontré à Genève) décède: ô Vietnam! - Le Blog de Sylvie Neidinger (blogspirit.com)

     

     

     

  • Femen, seins et guerres de... religions

    La bourde n'a pas échappé à la sagacité du  "bousingot, souriant bonhomme du gratuit de Carouge, "Tout l'immobilier" qui la signale dans son édition n°657 du 3 décembre 2012, sur le registre de l'humour. 

    Il souligne un commentaire "mal calibré  "rédigé sur la Tribune de cette bonne ville calviniste  à propos de la photo des Femen en action à Paris  parue le 19.11.2012 sur TDG version papier.

    Un rédacteur  y nomme "groupe de féministes catholiques françaises"...ces Femen,  des activistes du sein en l'air  affublées pour l'occasion de  coiffes de nonnes.

    Bigre ! De quoi rallumer une petite guerre religieuse  de derrière les fagots...

    Explication: le  plumitif a dû avoir la berlue, hyper troublé par les excroissances mammaires soumises aux intempéries dont la bise, froide mais caressante?

    Bousingot rappelle que ces "agit'prop'  sont bien urkrainiennes et non hexagonales.

    femen,tout l'immobilier,guerre de religion,tribune de geneve,dauphine libéré

     Les Femen sont d'ailleurs au féminisme ce que le Nord Coréen  Kim-Jong-Un serait à la démocratie....Ces jeunes femmes instrumentalisent  leur plastique avantageuse et leurs appendices frontaux dénudés comme outil de propagande.

    De jolis corps  exposés, dynamiques. Un usage visuel commercialisé du corps féminin à vocation de médiatisation ... Exactement comme dans les pubs justement dénoncées par les féministes "traditionnelles" -Pour la peine, j'ai volontairement masqué les dites mamelles lactifères de la photo des grivoises de Kiev sur le blog !

    Pire. En rédigeant, le journaliste de la Tribune de Genève  n' a pas pris conscience du grand danger qu'induisait sa légende maladroite  du cliché. A savoir, le  risque  majeur de conversions massives masculines chez les... lecteurs-protestants si les femmes...catholiques françaises  adoptaient désormais  ce   nouveau look "total  sexy" avec les poitrines si généreuses et mobiles !!!

     Ne pas oublier -nous sommes encore dans l'année Rousseau-que ce grand genevois n'avait pas hésité une seconde à parjurer sa foi calviniste afin de  mieux batifoler du côté de Chambéry. Pour ensuite réintégrer le berceau religieux lorsque Madame de Warens l'a laissé tomber !

                                              EGLISE PRESSE ET FEMEN

    J'ai voulu chercher une réaction ...en  France voisine.

    Un responsable de la com' d'un diocèse  catholique d'un département rhône-alpin que je ne nommerai pas a bien éclaté de rire, hier, lorsque qu'il a vu  la photo et son commentaire.

    Et lui de me rappeler une...-sacrée !- bévue commise dans le quotidien Dauphiné Libéré par une certaine Alexandra dans son article du 2 juin 2002.

    Envoyée à  l'Assemblée synodale des Diocèses Catholiques  de Savoie où de nécessaires réformes étaient évoquées dans l'actu de l'époque, la rédactrice- en manque évident  de culture - avait  titré son papier qui avait fait la Une : ...."l'Eglise savoyarde réformée" !

    Ah, ces journalistes...

                                                                       Sylvie Neidinger

    suite : Femen, seins et guerre chaude

  • Valérie TWEETweiler en fait trop !

    twitter.PNG« Ségolène Royal n'a qu'un seul problème, c'est son compagnon » boutade lancée par son porte-parole Arnaud  Montebourg en janvier 2007.

    Ne va-t-on pas dire bientôt que « le problème de François, c'est Valérie » ?La récente irruption dans l'espace médiatique français de la compagne du Président semble déjà virer au vinaigre par des actes personnels non-conformes.

    Pourtant, elle a très certainement contribué à la victoire électorale de celui qui était injustement décrit comme mou depuis plusieurs années -quelle insulte pour un homme !

    Il ne l'était évidemment pas. Il a reconstruit sa vie avant de conquérir le pouvoir suprême.  Nouvelle vie et nouvelle femme  semblent avoir boosté sa confiance en lui.

    Paradoxalement, Valérie « Tweetweiler » met actuellement-et hyper rapidement- à mal sa propre image par des maladresses qui ajoutées les unes aux autres commencent à faire plus que jaser...Et qui vont durablement imprimer les mémoires.

    Attention:  l'épisode initial du Fouquet's, vécu comme un boulet, a plus que plombé la Présidence Sarkozy...jusqu'à la fin. Les français ont quitté le son du bling bling. Pas pour le gazouilli tweet tweet !!!

    Son usage de Twitter dérange, voire n'est pas en bonne odeur « institutionnelle »

    Quatre sont déjà en mémoire :

    1-Celui où elle corrige vertement  une journaliste qui oublie d'écrire « ex » à "couple Royal Hollande » : légère  atteinte à la liberté de la presse.

    2-Celui où elle demande aux françaises de lui dire comment faire évoluer la fonction de Première Dame !

    D'une part, elle n'est pas mariée et devrait déjà se mettre dans la peau  de la représentation symbolique avant de s'exprimer.

    D'autre part, seules les Institutions sont habilitées faire évoluer le cadre légal.

    Enfin en  tweetant, elle ne s'adresse qu'à une partie seulement des françaises, les connectées, ses "followers", son fan club : quel déni de démocratie !

    3- Autre tweet imbuvable : celui, récent , où elle flagelle  les médias qui n'ont pas suffisamment  repris selon elle,  l'information du rapport Unicef sur la pauvreté des enfants français.

    Atteinte majeure à la liberté de la presse, d'autant incroyable que Madame Trierweiler est issue du sérail. Normalement elle est informée de par sa profession des conditions de  l'article du 22 juillet 1881 gouvernant cette LIBERTE essentielle à la DEMOCRATIE.

    En son temps, le gouvernement Sarkozy avait défrayé la chronique en jugeant que l'AFP ne relayait pas assez  les messages gouvernementaux.

    Avec VT,  nous avons pire. La compagne du Président distribue par le «  réseau social à deux lignes= Twitter » des claques aux médias sur la base de  son opinion à elle, ses désirs, ses préjugés : inédit !

    4-La « discrète »  donne à lire à la planète entière par le "haut parleur aviaire" ce qui ne devrait jamais passer par ce canal. Elle vient de remercier Madame Obama pour son invitation par Twitter. Bizarre !

    Elle aurait plutôt intérêt à la discrétion...Les échos off de campagne issus du PS (en interne)  la désignent comme une tigresse.

    Sa marionnette des Guignols  de l'Info la caricature d'emblée  comme dominatrice (dominatrice du leader du pays pose un énorme problème d'image de l'Etat !)

    Les français après l'ère sarkoziste hors norme (ayant bousculé les Institutions) et en prise avec les difficultés économiques ne sont pas prêts à voir se dérouler sous leurs yeux une nouvelle "histoire de femme compliquée " ni à recevoir ordres, demandes, conseils par les tweets de Madame.

    La presse non plus évidemment.

    La Présidence (les conseillers...) qui cherche ses marques semble laisser faire. Or, bousculer les Institutions de la Vème de la sorte devient une véritable "hors-normalité".

    Pour éviter le conflit d'intérêt qui se dessine, Madame Trierweiler a rapidement   besoin de clarifier sa position ..ou de se faire couper le sifflet ?

                                                                                   Sylvie Neidinger

     

    NOTA CET ARTICLE AVAIT ETE REDIGE AVANT LE FAMEUX TWEET ANTI ROYAL.IL  PROGRAMME QU'ELLE ALLAIT VERS LE PIRE SI ON NE LUI COUPAIT PAS LE ...SIFFLET !OR, MOINS D'UNE SEMAINE APRES ELLE DERAPAIT GRAVEMENT , TERNISSANT ENCORE PLUS SON IMAGE DANS UNE FOLIE MEDIATIQUE AUTOCENTREE SUR SA PERSONNE, HYPER-NARCISSIQUE VISIBLEMENT.

    Illustration Twitter supra = capture d'écran

    Tags :Twitter, tweeter, valérie tweetweiler, valérie trierweiler, liberté de la presse, françois hollande,sarkozy, obama,guignols de l'info

     

     

    rubrique politis.png
  • La reine de Hollande devient reine de France aujourd'hui

    Valérie Trierweiler intrigue. La semaine fut un sans faute pour François Hollande qui travaille et signe des autographes sans compter.

    Sa compagne fait fureur sur les moteurs de recherche et dans les forums. Au soir des élections, le monde découvre une jolie femme hitchcockienne d'une élégance intemporelle à la Lauren Bacall.

    Mais elle termine ses huit jours plutôt difficilement puisque  déjà comparée à ...Cécilia Sarkozy, femme à poigne de l'ombre supposée avoir   dirigé en sous main. D'autant que la compagne du Président   règle déjà les comptes politiques en éliminant brutalement car ouvertement  Julien Dray (certes au bizarre anniversaire "PS"... rue Saint Denis ! )

    Celle qui prône la normalité vient de passer une semaine à répondre à des dizaines d'interviews (trop ?) Certes, les médias veulent mieux connaître cette nouvelle « people » Elle y répond. Massivement.

    Internet n'est pas tendre. La dame y est même abruptement  qualifiée de ...maîtresse. On lui reproche  d'avoir gardé son nom de plume, celui du marié divorcé alors qu'elle se nomme Massonneau. On la décrit froide, arriviste, voire tigresse ! "Derrière l'homme chercher la femme", comme si elle l'avait elle même installé FH : remarques et clichés fusent sans ménagement. Problème: elle est encore journaliste!

    Mon commentaire :

    - Le mariage : non seulement pour les chancelleries étrangères mais aussi pour la France, la question est primordiale. Que la PDF(Première Dame de France) et donc le Premier Homme de France soient mariés semble important. Après tout dans l'Hexagone, chaque couple  se dit oui et signe le contrat de mariage ... sous le regard de la  photo présidentielle.

    - L'Elysée. Leur demande de rester à vivre dans l'appartement du XVème arrondissement semblait superfétatoire. La République a mis en place un Palais sécurisé organisé pour accueillir le chef de l'Etat. Engager des dépenses supplémentaires  pour vivre dans son petit chez-soi ...normal semblait bien capricieux ! Le couple semble avoir  finalement choisi l'Elysée.

    - Les tweets. Stop ! Question de protocole, de décence. Les gazouillis s'écrivent  vite. Bien évidemment désormais, ce que la n°1 va penser en positif ou négatif ne peut en aucune manière s'exprimer  par  cette voie et voix. Le Ministre Besson pour d'autres raisons vient de supprimer son compte. Oui, il est possible voire obligatoire  de clouer le bec à son  oiseau tweety devenu parfaitement inutile quand on vit  aux cimes de l'Etat comme compagne.

    Liberté d'expression d'une compagne de Président. Son tweet où elle corrigeait une consoeur journaliste parce qu'elle oubliait d'écrire « ex » à « Thomas fils du couple Hollande-Royal" est totalement en décalage avec la liberté d'expression de la presse. La journaliste qui ne l'est plus par fonction censure les journalistes : c'est hors norme, surréaliste  ! Un petit dérapage qui indique (trop !)  clairement au monde entier  combien la relation Trierweiler/Royal est difficile. Pourquoi se livrer ainsi en pâture ...à la presse dont elle est supposée connaître les fonctionnements ?

    - Le travail de journaliste. Non ! Une PDF qui porte la symbolique féminine de représentation d'un pays ne peut être dans des interactions personnelles privées même professionnelles. Qu'elle laisse sa place à d'autres  (beaucoup de chômage dans la presse...)  Elle ne peut plus commenter. Son actuel  lien de subordination  professionnel au journal Paris Match devient même  caduc de facto !

    -Modèle de PDF. Il semble, à ses dernières déclarations qu'elle accepte finalement le retrait du poste de journaliste pour sa nouvelle  fonction. Mais en cherchant ses modèles à l'étranger  anglo-saxon : Hilary Clinton, Eleanor Roosevelt....Conseil : qu'elle ressemble surtout à elle -même en puisant au sein de son couple  son modèle à inventer.

    - La potiche. N'est- ce pas un peu méprisant -et hautain- que de dénigrer comme étant « potiche » la place exceptionnelle qui va devoir être la sienne ? Protocole et bonnes œuvres appartiennent donc au vocabulaire de l'insulte ? Non. Commencer par réussir ce challenge avant de  trouver ses marques pour ensuite faire évoluer la fonction semble plus ...intelligent. Dénigrer comme elle le fait  les anciennes supposées « potiches » Madame Chirac et les autres,  par non-dit indirect du type « moi je ne serai pas potiche ! » fut    plus que maladroit, presque impoli. Le combat de la campagne est terminé !

    - La fonction de Première Dame. Attention à l'autre travers : en faire trop. Madame Mitterrand dans l'indépendance  personnelle de ses œuvres personnelles gênait le protocole. Son action pouvait aussi se lire comme le fait de « profiter d'une situation » L'élu étant le bien mari et non son épouse !

    - Le besoin de « gagner sa vie » à ce stade de l'Etat passait mal. Les gens normaux n'acceptent  pas qu'elle ne soit pas à la place qui est la sienne, très forte dans le système monarchique républicain hexagonal. Sauf à se voir comparer à Madame Pompadour et ses moutons  pour faire vrai.

    La normalité de ce couple est justement de se tenir bien à sa place dans l'anormalité exceptionnelle de la fonction présidentielle. François Hollande ne veut pas d'ostentation et choisit la modestie.

    Il a raison. La symbolique peut gêner politiquement. Nicolas Sarkozy a plongé avec son Fouquet's et son yacht, ne s'en est jamais remis. François Hollande marque sa trace en se comportant dans la plus grande simplicité -en apparence en tous cas- mais qui ne peut être en aucun cas  une normalité ...normale !

    Les voisins de Madame Trierweiler la décrivent comme ouverte et très sympathique. Il faut faire confiance aux voisins : ils « causent vrai ». La vie de cette dame distinguée en une semaine se trouve totalement bouleversée. La Première Dame de France est fine.  Elle  va trouver ses marques.

    La fonction  de Première dame  n'est pas codifiée juridiquement  parce qu'elle s'inscrit dans une tradition millénaire. C'est  justement une immense... chance pour elle !   Ainsi, la compagne  de François Hollande aura-t-elle une amplitude pour réinventer, moderniser le rôle de l'intérieur et dans la tradition : le challenge de faire vivre une liberté personnelle au sein d'un carcan collectif historique fortement symbolique.

                                                                                         Sylvie Neidinger

     

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