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Pays-Allemagne - Page 3

  • Restitution des Frises du Parthénon? Et les momies?

    Les marbres d'Athènes symbolisent à eux seuls le problème de la non- restitution des objets archéologiques aux pays d'origine. Desquels ils furent extirpés.

    A eux seuls les symboles grecs sont emblématiques, car pris au sérieux par le pays d'origine qui les réclame au Royaume-Uni avec insistance.

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    L'histoire des restitutions est bien compliquée.

    Comme par... non hasard,  les deux plus grands musées au monde actuellement  que  sont le British Museum et le Louvre,  sont justement ceux des deux puissances coloniales du XIXème siècle.

    Problème, l'histoire de la spoliation  de l'Acropole est fort ancienne :"En 1806, (!) l'Empire Ottoman offre au diplomate britannique Lord Elgin un ensemble comprenant 12 statues, 156 dalles de la frise du Parthénon, 15 métopes (la frise du temple d'Athéna Niké qui jouxte le Parthénon), et une cariatide servant de pilier en remerciement de son soutien contre les Français en Egypte ; au total la moitié des ornements du Panthéon. Lord Elgin les emporte en Angleterre avant de les céder au British Museum."

    Le XIXème siècle découvrait l'archéologie mais le mouvement culturel s'accompagnait d'une prise de possession physique.

    Les modalités initiales du dépouillement des sites archéologiques n'ont d'ailleurs pas été sans conséquences. A l'époque, c'est à la dynamite que l'on déposait quelquefois ! Ou à la scie.  Tel le sieur André Malraux, pilleur de site au Cambodge en 1923. Pris la main dans  le sac par les autorités de  Phnom Penh. Ce qui ne l'empêchera pas de devenir -grotesque- ministre...de la culture en charge de la protection du patrimoine! Toujours cette grande hypocrisie des politiciens. 

    La phase du transport fut également très dangereuse.  Certains temples mésopotamiens  millénaires ont vu, une fois les objets pris sur site avec destruction, une fois  chargés pour le transport, cette  précieuse cargaison coulée dans l'Euphrate suite aux attaques locales de tribus bédouines.

    Arrivés en Europe, les objets pouvaient également disparaître... dans les collections privées.

    Peut-on affirmer qu'une fois entrés dans ces musées européens, ils sont désormais mieux protégés ?

    La direction du British se fonde sur cet argument... peu diplomatique (car basé sur l'incapacité du pays d'origine à bien conserver !) pour ne rien rendre. D'autres arguments de faible portée sont évoqués telle  la supposée "universalité" de ce type d'oeuvre d'art qui donnerait droit de toute garder ad vitam eternam.

    Les grecs ne l'entendent pas ainsi et poursuivent le combat initié  par leur ministre de la culture.

    Lire la discussion : marbres d'Athènes: combats pour la restitution 

    Le retour au pays d'origine est à nouveau d'actualité puisque l'Acropole vient de voir s'achever des travaux de restauration 

                                                DEUX TYPES DE DROIT S'AFFRONTENT

    British Muséum peut arguer du fait que, en 1806, rien d'illégal, de strictement juridique  ne s'opposait au don par  les Ottomans à Lord Elgin. Les nations et leurs droits n'étant alors pas constitués.

    A contrario, dans le "droit historique des peuples" et leur symbolique nationale, les Grecs sont en totale légitimité de contester ce don fait  à leur insu et d'en exiger la rétrocession.

    Problème, en ouvrant cette boîte de pandore,  tous les musées vont se vider! Et alors pourquoi pas répondent les pays d'origine !

    L'Unesco va- semble-t-il- prendre des décisions dans le sens de la volonté historique des peuples en 2014. A défaut d'accords bilatéraux diplomatiques consensuels. A suivre, donc.

                                                NECESSAIRE EGALITE DE TRAITEMENT

    D'autant qu'une certaine logique  globale doit exister par comparaison. Notamment  avec les artefacts  entrés dans les musées suite aux spoliation nazies et  qui font l'objet de restitutions  aux propriétaires privés ou leurs descendants - si on réussit  à  les identifier.

    Pourquoi dès lors ce qui est accepté pour des biens dits "privés" ne le serait pas quand il s'agit d'oeuvres patrimoniales historiques d'un peuple, d'un pays, d'une nation ?

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    LE CAS A PART DES DEPOUILLES

    Il est un cas incontestable de retour obligatoire et automatique: celui de dépouilles humaines.

    La Nouvelle-Zélande est en train d'obtenir le rapatriement de ses têtes Maori partout dans le monde.

    Vingt têtes momifiées ont quitté la France.

    Cela s'est fait avec grande difficulté.

    Lire  article MAORI du Monde

    Il a fallu tout de même un vote du ....parlement français en 2010 pour rendre possible le retour  au "pays du long nuage blanc" (= la Nouvelle-Zélande, en maori)

    La Suisse, GB, Pays-Bas etc.  avaient  déjà rendu les têtes en leur possession. Preuve au final que tout est finalement politique!!

    La France avait auparavant en 2006 produit une loi spécifique pour rendre la  -pauvre-"Vénus hottentote" à l'Afrique du sud. Une loi spécifique car les biens publics des collections publiques étant a priori considérés comme inaliénables.

    Au passage , ces "Toi Moku" vont  perdre leur statut d'"objets de collection" pour devenir "objets sacrés". Ils passent du culturel au cultuel.

    Des cérémonies de prières sont même organisées au départ.(au Quai Branly par exemple) Ils sont accueillis au pays d'origine  en tant que tels dans  un lieu...religieux  dédié.

    Mais alors, quid  du sort des momies, ces autres reliquats humains ?  A suivre.

                                                                                       Sylvie Neidinger

    crédit photos/capture d'écran/le monde

  • Protestantisme rhénan contre orthodoxie grecque

    On signale l'excellent article paru sous la plume de Sophia Mappa intitulé « la Grèce tragique et ottomane expliquée à l'Allemagne luthérienne » (Rue89/ Nouvel Obs rubrique  Tribune du 4/02/2002) qui décrypte les incompréhensions fondamentales entre l'éthique protestante (cf son lien avec le capitalisme, Max Weber) et l'absence profonde d'adhésion à ces valeurs de la part de la Grèce. L'article évoque la Grèce byzantine et ottomane.

    Nous pouvons remonter  plus loin encore dans l'histoire. Un grec sur "C dans l'air France 5" hier soir évoquait «les occidentaux» en parlant de l'Allemagne, la Hollande, la France....La remarque lui a été faite. Il assume. Son pays est en transition entre deux mondes.

    Grèce: effectivement, Docteur Economie doit comprendre aujourd'hui que son malade est aussi oriental. Il partage avec toute la zone levantine  le poids de la religion -des religions en fait- comme squelette constitutif "réel" de l'Etat, le poids  de l'absence d'instruments de mesure fiables (peu de comptabilités publiques et privées normalisées) le poids d'éventuels comportements clientélistes claniques supposés «antiques».

    C'est un autre fonctionnement ...politique parfaitement accepté, assumé par les populations de   l'est méditerranéen.

     Au Liban, l'exercice est porté à son comble puisque les fonctions régaliennes de l'Etat sont constitutionnellement partagées entre cultes : un président toujours maronite, un premier ministre toujours sunnite et un président de l'Assemblée toujours chiite.

    L'Etat syrien laïc et socialiste fonctionne  également sur la base des lois  spécifiques à chaque religion en matière d'Etat civil et de transmission de patrimoine. Par exemple, seul le mariage religieux y est reconnu, comme au Liban. De toutes religions s'entend: toutes reconnues.

    En  Israël, le fait religieux déborde souvent sur l'espace public. En Palestine aussi.

    L'EUROPE DE L'EURO SIDEREE OUBLIE SES PROPRES CHOIX INITIAUX CATASTROPHIQUES

    « L'Europe de l'euro » découvre avec stupéfaction les rapports incestueux entre l'Etat grec et  l'Eglise  orthodoxe, premier propriétaire terrien du pays (130 000 hectares) sans cadastre ni impôt foncier.

    Oui « L'Etat autonome orthodoxe »  ne paie aucun impôt mais peut vendre très cher des parts du littoral, ne paie pas toujours les cotisations sociales de son personnel. Les popes quant à eux sont des fonctionnaires rémunérés par l'Etat  laïc.

    Constatation :  la Grèce semble  aimer fonctionner ainsi ! La question est plutôt:  pourquoi avoir fait entrer dans la zone euro un pays visiblement non préparé ?

    Parce que le capitalisme libéral l'y a poussé !! On veut encore aujourd'hui faire entrer la Turquie dans l'Europe pour élargir le « marché commun » si cher aux Anglais.

    Les fondateurs de la monnaie unique ont pêché par optimisme et naïveté en pensant régler  avec l'euro devenu une  sorte de « dénominateur commun unificateur »  les problèmes par automatisme, par régulation ...naturelle du marché en quelque sorte.

    Ils ont parié. Ils ont perdu.

    Le capitalisme protestant rhénan doit, avant de fustiger  «  les menteurs grecs » , reconnaître qu'il a cru aux.... Miracles de Saint Optimisme et Saint Libéralisme sans règle du jeu préalable.

    Accuser  aujourd'hui la Grèce de  tonneau des danaïdes pose des limites déontologiques. Quand on choisit de bâtir l'immeuble EUROLAND pour mieux faire vivre ensemble les   co-propriétaires,  le comité des architectes se devait de ne  pas accepter dès le départ la présence à la fois  de  piliers solides  aux normes sismiques  et de piliers au béton  saturé de sable, économiquement parlant..

    Aujourd'hui, des pans entiers du bâtiment Europe se délitent sous les yeux médusés de tous.

    Cette  sidération globale paralyse les prises de décision.

    Le pire dans cette affaire sera de bouc- émissairiser la Grèce !

    Certes, ne pas payer ce que l'on doit ruine la confiance et semble évidemment trop facile...

    Pour autant les prêteurs doivent balayer devant leur porte et réfléchir à cette construction d'une Europe monétaire sans structure politique sérieuse à l'origine parce que l'on a cru que les « lois du marché » allaient d'elles-mêmes réguler les aspérités par enchantement.

    La baguette ...magique pour transformer la Grèce en profondeur n'est même pas encore inventée.

    Le mythe d'une Economie qui tournerait  seule indépendamment  du poids des cultures, des histoires, des pensées, des peuples est la principale erreur du capitalisme libéral qu'il soit rhénan, anglo-saxon ou capitalisme tout court.

    Le cadre de la régulation politique semble évident. Cette constatation basiquement réaliste aurait coûté moins cher si elle avait été faite au départ de la construction et non quand l'immeuble se fissure !

                Sylvie Neidinger

                                                         Rubrique #Protestantisme

     Tags : capitalisme rhénan, Grèce, Allemagne, économie, Sophia Mappa, rue 89, euro, Europe

  • Sarko Von Merkel: le moteur franco-allemand

     

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