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RH-Ressources Humaines - Page 2

  • Palme du Rebond à Richard Phan

     Richard Phan, chef d'entreprise annécien, n'hésite pas à donner du temps pour partager son retour d'expérience en Suisse et en France (Apec...).  Il évoque  sa carrière d'entrepreneur résumée ainsi: "de l'échec au succès". 

    Un axe très tendance en milieu RH... à juste titre! 

    [mais axe plus négatif quand cette problématique est utilisée par des "gourous" de livres fumeux en  Développement Personnel avec des recettes.... fumeuses pour y parvenir]

    Ici est évoquée une expérience économique  réelle réussie.

    Cet ingénieur+MBA passé par la Silicon Valley  liquide sa première startup,

    MobySystème, en 2014 après une année de fonctionnement.

                                      REBOND ENTREPRENEURIAL

    Il fonde dans la foulée Inventhys : un bureau d'étude d'objets connectés qui lui, perdure.

    Le secret du rebond entrepreneurial ? Son   deal à ses anciens investisseurs pourtant "échaudés" par le dépôt de bilan de MobySytèmes est une proposition  fort originale: "je vous redonne gratuitement des parts dans ma nouvelle société. La seule condition: me soutenir dans le nouveau projet."

    Belle idée. 

    Il va gagner son pari  des vertus de l'échec!

    Cela fonctionne, avec le succès d' Inventhys qui double de taille et de CA . Vingt employés à fin 2018.

    Richard PHAN fait partie de ceux capables de révolutionner l'image négative du... looser.

    D'autant , il n'hésite pas, avec beaucoup d'humour et de discrétion  à  PARLER du passé négatif.

    Avec la condition  de  ne pas se décourager, on peut  se relancer en sachant quels travers sont à éviter.

    A la condition également  du bon regard lucide sur soi et son  expérience.

    Certaines associations telle 60 000 rebonds  aident à porter le  bon diagnostic.

    Richard Phan est désormais du côté de ceux qui conseillent et encouragent le REBOND.

    Bel échange !

    Pas simplement un rendu pour un reçu, mais  une conviction intime, celle de l'optimisme actif et constructif, sans peur des écueils.

                                                  Sylvie Neidinger

     

     

     

     

  • DRH, la machine à broyer, par Didier Bille

    Recruter, casser, jeter....Cet ouvrage publié récemment en mars étonne par sa franchise.DRH.GIF

    Un rare  témoignage critique de "l'intérieur' du monde RH.

    Univers professionnel qui d'habitude mène la danse sans limite.

    Rédigé par un ancien Directeur Rh qui sait ce dont il parle... pour avoir totalement pratiqué ce qu'il dénonce aujourd'hui !

    Ce livre  démontre au passage une réelle colère. Jusqu'à une écriture quelquefois  "populo".

    Didier Bille tire en sniper , la leçon de son expérience personnelle catastrophique chez GE (General Electric) en 2006 et de ses 22 années dans la fonction..

    Il redéfinit la fonction RH à  sa façon comme faite pour "attirer, lobotomiser, casser, jeter."

    Il analyse minutieusement la noirceur des ressources humaines.

    Didier Bille décrit les conséquences sur les RH  dans les grands Groupes du développement des méthodes anglo-saxonnes  de management en particulier. 

    Lesquelles licencient pour motif futile. "Licencier sans motif, cela s'apprend vite"confirme-t-il !

    Sans compter le harcèlement moral existant, le cynisme ambiant, l'hypocrisie du "corporate".

    L'auteur évoque les "théoriciens", ces gourous  à la mode, les Tom Peeters et autres David Ulrich, John Francis Welch, le fameux Neutron Jack de GE  qui aurait supprimé à lui tout seul  10 000 emplois durant sa carrière .

    Il prônait la gestion individuelle du salarié.

    Bille fustige au passage  la galaxie complète qui se nourrit sur le dos de la bête de la fonction Ressources Humaines: les consultants, chasseurs de têtes et autres promoteurs de labels hyper rémunérés.

                        RH : BILLE DENONCE LES PRATIQUES LIMITES

    Cette plongée à l'intérieur de la fonction RH décoiffe  sec. C'est tout l'intérêt du livre que ce décapage du réel.

    La mauvaise foi règne : licenciements déguisés, évaluation faussées, harcèlement moral du "chef" qui présente deux faces : agréable et positif à sa direction, ignoble sur l'échelon inférieur. 

    Didier Bille confirme la pratique de sévices que certains employés dénoncent. Puisqu'il l'a lui même employée.

    Plus de 1000 licenciements à son actif  chez GE, NXP,Bosch, Nortel.  Et avec des méthodes que lui même qualifie de "limites avec la légalité"

    C'est donc vrai!

    Il dézingue ce qu'il a pratiqué.... "dans les entreprises où j'ai sévi" dit benoîtement ce "traitre" à la cause RH mais désormais ami de ceux qui subissent sur leur lieu de travail sans trop comprendre ce qui se passe!

    En résumé, le responsable RH est un (une ) être empli de  morgue, de fausses certitudes qu'il valide par des tests de personnalité bidon. Des jugements à l'emporte-pièce dans le tête de personnages ayant (trop)  grand pouvoir sur les (petites) vies

    Le vrai RH  n'aime pas trop embaucher de femme, apprécie les employés "kleenex" finalement surtout utiles de.... 30 à 45 ans.  Au delà il faut balancer.

    Contrairement aux images qu'elles se donnent, les RH ne protègent pas le salarié. Mais l'utilisent et le jettent pour motif futile (même avec 30 ans de boîte !) après l'avoir modelé par le PIP ( Performance Improvement Plan).

    Un PIP que les direction RH ne s'appliquent jamais....à elles-mêmes!

    Didier Bille confirme.

     

                                                    Sylvie Neidinger

     

     

     DRH La Machine à Broyer. Didier Bille. 2018  Editions Cherche-Midi

     

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  • Hôpitaux en détresse, patients en danger

    L'hôpital public français est malade.

    L'affaire du décès de la jeune femme mourante qui appela en vain  le Samu de Strasbourget se voit répondre que "l'on va tous mourir" en rajoute, avec un grand non dit supposé mais pas forcément réel autour d'un potentiel traitement différencié de cette jeune femme d'origine africaine. Elle meurt 5 heures plus tard. L'IGAS enquête sur cette affaire choquante. La justice est saisie.administration médicale malade médecine,chu,burn-out,samu,omerta

    L'hôpital semble être le microcosme d'un (dys)fonctionnement général.

    L'opératrice du Samu a commis une grave faute professionnelle ne passant pas l'appel au médecin régulateur qui seul pouvait juger d'envoyer ou non des secours.

    A savoir, bémol,  le Samu, les Urgences sont souvent saturés.  Le Samu recevant des appels totalement farfelus et les urgences des personnes ne relevant pas de l'urgence. Voilà pour l'externe.

    En interne, l'hôpital français va mal.

    Une administration interne froide  manage ce service public.

    Les directeurs des Agences régionale de la Santé ont plus de pouvoir que les  ministres. Pour autant comme "administrateurs" ils ne rendent pas compte  puisque n'étant que des "administratifs". Ce pouvoir... caché n'est pas très démocratique !

    Une administration malade surtout suivant certains.

    La tarification à l'acte qui intervient en 2009 ( Loi Bachelot) génère ce que certains salariés vont nommer une violence institutionnelle: 

    "Parmi les victimes de cette « recherche du profit », les praticiens hospitaliers. Ou du moins certains d’entre eux, pour qui l’hôpital, leur outil de travail, est devenu un lieu de souffrance, parfois jusqu’à s’en donner la mort. De Paris à Grenoble, de Toulouse à Besançon, l’ouvrage ébauche une carte de France des situations où, ces dernières années, des médecins ont perdu pied face aux injonctions de l’administration, victimes de « harcèlement moral »."

    Le personnel subit.

    Pressions. Pressions et encore pressions.

    Les burn-out sont légions. Gâchis. On a même retrouvé un étudiant en 7ème année de médecine, démissionnaire, cuistot en station de ski. Les abandons sont pléthore.

    Moindre mal que de quitter la médecine plutôt que se supprimer. 

    Un livre, Hôpitaux en détresse a tiré le premier la sonnette d'alarme: le personnel se suicide sur le lieu de travail suite à des soucis professionnels.

    Le professeur  cardiologue Jean-Louis Mégnien "placardisé"s'était défenestré à l'hôpital Georges Pompidou le 17 décembre 2015. Décès qui cause un électrochoc dans toute la profession.

    La liste continue. Une jeune interne récemment à Paris.

     Ceux qui alertent ne sont pas pris au sérieux. Tel le   professeur Christian Marescaux dont la parole fut niée, négativée par son autorité de tutelle. Il fut même écarté. L'administration ayant osé porter plainte contre lui. La  justice n'a pas suivi déclarant la plainte irrecevable. Celui-ci, imperturbable continue a rassembler les témoignages. Et parle de "gouvernance légale toxique". Un ouvrage est donc publié. 

    Une alarme. Un réquisitoire contre loi bachelot 2009 qui donne les clefs de l'hôpital aux directeurs-manageurs. alors que l'administration hospitalière n'a pas reçu de  formation managériale.

     

                               MALTRAITANCE disent-ils

     

    « Dans le milieu hospitalier, le harcèlement a été utilisé, consciemment ou non, comme technique de management », dénoncent les auteurs. Pour eux, les règles instaurées il y a une dizaine d’années, dans la foulée de la tarification à l’activité, ont contribué à mettre en place dans cet univers consacré au soin une « maltraitance institutionnelle » qui a longtemps été passée sous silence."

    Une gouvernance administrative  toxique.

    Le CHU de Grenoble est lui entré en colère froide suite au suicide d'un neuro-chirurgien  sur son lieu de travail .

    La direction est mise en cause. Le management y est accusé d'être déshumaniséLa froide administration perd du terrain face aux t. émoignages outrés qui remontent.

    Mais au fait, qui sont ces "lanceurs d'alerte" qui ont réalisé le film ?

    "Le documentaire consacré au CHU de Grenoble fait partie d'une série baptisée "Hôpital à la dérive", lit-on sur la page facebook de Caroline Chaumet, l'une des 2 réalisatrices. Cette dernière est la fondatrice de l'association Passeur d'Alertes (ex murdesinsoumis), un média dédié aux lanceurs d'alerte. Le film a quant à lui été financé par des donateurs en ligne sur la plaeforme de crowdfunding Ulule."administration médicale malade médecine,chu,burn-out,samu,omerta

     Le documentaire  CHU de Grenoble : la fin de l'omerta   est mis en ligne par les lanceurs d'alerte.

    (cliquer sur le site web  FR3)

    C'est la fin de l'omerta dans tous les hôpitaux de France.

    Désormais les dysfonctionnements administratifs sont de notoriété publique.

    Les données sont désormais  sur la table (d'opération ). Et ensuite ?

                                                                                          Sylvie Neidinger

     

    Hôpitaux en détresse, patients en danger », sous la direction de Philippe Halimi et Christian Marescaux, avec Eric Maitrot et Brnard Nicolas, Flammarion.

     

                                    RUBRIQUE SCIENCES-SANTE/MEDECINE

     

    crédit image: capture sites webs en lien

  • Piston ou réseau caché?

    Conversation réelle vécue à quatre. L'un se plaint du côté "piston" pour trouver un job à Genève...Les trois autres (tous adeptes de LinkedIn comme par hasard)  d'une seule voix,  hurlent presque: "Non! Il faut dire Réseau!".

    Surprise.

    Chacun se regarde.

    Eclat de rire général !

    Car le "réseau caché" ne serait-il pas un nouvel habillage... linguistique -  digital quelquefois...-  pour dire la même chose que le ...vieux piston démodé de Papa?

    Piston de Papy aussi.

                                                                       Sylvie Neidinger

  • Dérive RH sur Genève: question de Röstigraben ou...autres explications?

    Les cas cités dans la série intitulée Ma petite boîte genevoise RH 2.0" soulignent des situations hors normes : le chef qui vient au travail avec son chien lequel mord les pantalons d'employés, lesquels sont priés d'en rire... par exemple.

    Elles ont toutefois  la particularité d'être toutes issues d'entreprises ayant leur siège social outre Sarine. Hasard ou particularisme local?

    C'est connu, la Suisse de langue allemande domine l'économie du pays et notamment celle de la Suisse romande. De facto les services RH sont éloignés, laissant les acteurs en poste à Genève en grande autonomie. Quelquefois trop grande...

    Dans une vision dialectique,  la situation peut être ...positive, par  la confiance accordée aux acteurs de terrain.

    Mais lorsqu'un piranha est installé dans le bocal genevois comme chef de service, cette autonomie peut virer au carnage.

    Les articles du #blogneidinger évoquent des actions totalement surréalistes: sobriquets,  chef -lui même plus qu'exigeant - qui  exerce .... un second job en douce sur son lieu de travail, mépris affiché au niveau des identités (le chef de service qui dit ouvertement et sans frein, sur le lieu de  travail ne pas aimer ni les vaudois, ni les français, ni d'autres.. Il s'aime beaucoup lui-même c'est certain.)

                              COMME EN ZONE DE NON DROIT

    Des situations inhabituelles clairement  classées en zone de "non droit". Qui mettent à mal tout  consensus sur un lieu de travail.

    Serait-ce l'effet d'un"Röstigraben des ressources humaines", cette frontière culturelle qui pourrait se définir ainsi vu de Zürich ou Bâle ?

    Genre: " finalement, on ne vous comprend pas toujours en suisse romande. On nomme justement un chef de service qui parle allemand pour servir d'interface. Alors ne nous embêtez surtout pas avec vos petites histoires locales."

     Dans les cas cités, les salariés délaissés ont effectivement obtenu peu de soutien lorsqu'ils ont (tout de même...) alerté les RH du Groupe basées en zone germanophone.

    Bien au contraire ceux qui eurent  le courage d'alerter n'en ont pas été récompensés car stigmatisés plus encore. C'est bien connu. Dans l'antiquité on tuait celui qui annonçait la mauvaise nouvelle....

    Idem aujourd'hui, malheur à celui qui casse le merveilleux consensus suisse en rapportant des faits pas très audibles.

                                   AMBIANCE GENERALE DELETERE

    Genève est elle la seule impactée ? Que penser ?

    Une autre analyse doit ici  se plaquer. Celle d'une ambiance actuelle totalement délétère en général dans le pays, déboussolé.

    Les insultes fusent très facilement dans le débat public. 

    Alors la protection des salariés dans ce contexte n'est qu'un élément d'une situation générale de dégradation des diverses prises de parole.

    Les vannes semblent lâchées.

    Concernant les seuls frontaliers, le GTE groupement qui les soutient juridiquement  informe que rarement la situation n'a été si tendue depuis  50 ans.

    Toutefois le populisme en arrière fond ne concerne pas uniquement cette catégorie particulière transfrontière  particulièrement visée  au tableau de chasse genevois.

    Les vannes semblent lâchées, en vrai

    Et cela dépasse largement la frontière imaginaire du Röstigraben...

     

                                                                    Sylvie Neidinger

     

    (Blog Série n°15)

    Ma petite boîte genevoise RH 2.0"

    Dérive RH sur Genève: question de Röstigraben ou...autres explications?

    Le chef de service, son fils et les mots doux

    Quand le chef de service exerce en cachette un second job

    Quand le chien du chef mord les pantalons d'employés

    Suisse à l'heure des RH de Grand-mère Eugénie

    LES RH suisses, le licenciement "guillotine" et l’entreprise… «guillotineuse»

                                 RUBRIQUE RH