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#médecine

  • PROVAX: témoignage

    En ce 25 décembre, esprit de Noël, je reçois les voeux d'un bienveillant, de longue date connu de notre famille, médecin italien désormais retraité.

    Des voeux particuliers puisqu'ils ramènent à ce que nous voulons tous oublier et dont nous avons à juste titre largement ..."marre": la pandémie.

    Ce texte est tellement provax que je le partage:

    "(...)   La situation en Italie était meilleure qu'en France jusqu'à il y a une semaine. Maintenant, chaque jour, il y a 50 à 60 000 nouvelles infections et 100 à 140 décès, tous des NoVax ou des personnes vaccinées très tardivement et n'ayant qu'une seule dose, ou des personnes atteintes d'autres maladies graves, notamment oncologiques en chimiothérapie. Je ne sais pas si vous vous souvenez de X, ce garçon qui habitait dans le même immeuble que moi et avec qui je jouais dans le salon de ma maison. C'était un X assez connu en Allemagne et à X (Italie) mais malheureusement il pensait que le Covid était un complot international... et il ne s'est pas fait vacciner... Il est mort en Hongrie d'une double pneumonie Covid. Et donc aussi pour la femme de mon cousin (toute la famille NoVax) et d'autres amis... Dans mon hôpital, où je continue d'aller quelques fois par semaine pour aider, c'est un massacre NoVax (de 3 à 6 a semaine et 10-15 en thérapie sub-intensive). Je suis d'accord avec vous qu'à la télévision, mais aussi dans les réseaux sociaux, les journaux etc. on parle surtout du Covid et on n'en peut plus. Le problème, malheureusement, c'est que même si vous n'en parlez pas, le virus est toujours présent et si vous vous laissez distraire et êtes moins prudent, il fondra sur vous. Je comprends que le sujet soit devenu insupportable mais j'ai vu, et continue de voir, dans les salles Covid trop de gens meurent et souffrent... c'est vraiment une mauvaise mort et une charge de souffrance qui va bien au-delà de la guérison...Nous espérons que c'est le dernier Noël d'une pandémie mais, pour ce que je sais des virus et de l'épidémiologie, je crains que beaucoup d'autres suivront. Mais l'espoir est toujours le dernier à mourir et il faut regarder l'avenir avec optimisme... sinon on est foutu !! Meilleurs vœux à vous et vos familles pour un 2022 sans Covid .. Et qu'il nous redonne notre vie sociale normale.(....)" 25/12/2021

    Ce médecin donne de son temps pour aider à l'hôpital de sa ville.

    Son témoignage direct  bien informé sur la situation covid incite fortement à la vaccination. Rappel: la Suisse est le pays le moins vacciné de l'Europe de l'Ouest.

                                                                             Sylvie Neidinger

  • "Elle et Elles"-Biographie de Aida Bairam au profit de deux bourses de recherche annuelles

    Avis aux amateurs de biographies. Les bios sont  toujours des tranches de vie originales par principe !Capture.JPG

    La pédiatre Aida Bairam a couché sur papier ses souvenirs aux Editions Amalthée. Ce médecin-chercheur de l'Université Laval a décrit le parcours qui la mène de Damas en Syrie à Québec en passant par Nancy.

    Ou l'art de transformer une injustice personnelle pénalisante initiale en force motrice d'existence.

    Sa douleur  immense traverse sa vie. La transperce même! 

    Le 24 juin 1963, sa Maman décède." Je te parlais, tu ne répondais pas. Je te disais que je t'aimais, tu ne réagissait pas. Tu es partie loin me laissant seule sans espoir de te revoir. Ton départ tragique fut douloureux à jamais"  (page 7)

    La petite fille  passe donc un pacte posthume avec sa maman, décédée alors qu'elle est toute jeune: l'engagement  de soigner. Par là, de rétablir les situations "injustes" par essence:

    "« En te voyant t’éloigner, je t’interrogeais et voulais savoir si tu avais choisi de partir avant papa parce que c’était lui qui travaillait et nous apportait de quoi manger, nous habiller, nous faire vivre. Tu m’as abandonnée et je te pardonne, mais je te promets, maman, de trouver un médicament pour guérir toute personne qui tombera malade comme toi et l’empêcher de quitter ses enfants comme tu as dû t’y résoudre avec nous, nous qui étions très jeunes, entre huit et quatorze ans.»

    #nancy,éditions amalthée,#québec,méédecoin-chercheur,pédiatre,#syrie,#damas,université #laval,#canada,#médecine,aida #bairamAida ne suivra pas à la lettre son engagement sur un point -et s'en justifie même un demi-siècle plus tard! - elle  sera pas oncologue en lien direct avec la maladie de sa Maman mais bien pédiatre. 

    Bon, l'auteur est pardonnée...

    Toutefois on ne peut s'empêcher d'imaginer que le choix de spécialité  pédiatrique n'est pas innocent. Aida a probablement voulu réparer l'enfant qu'elle était? Soigner la part d'enfance souffrante qui  l'anime elle. Qui anime  sa fratrie.

    Aida Bairam a développé son expertise médicale autour du nouveau-né et de sa respiration, entre autres.#nancy,éditions amalthée,#québec,méédecoin-chercheur,pédiatre,#syrie,#damas,université #laval,#canada,#médecine,aida #bairam

    Au delà du parcours personnel, son livre intéresse aussi  par  la description de la capitale damascène de ses jeunes années. Passant par Nancy, elle fera finalement  sa carrière au Canada.

    Les bénéfices de cet ouvrage- que l'on peut se procurer  facilement  vont au profit de la Fondation Aida Bairam:  "aider par une bourse académique un(e) jeune syrien(ne) pour  étudier à L'Université Laval."

    Beau programme. 

                                                         Sylvie Neidinger

     

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  • Ce que l'affaire de Kirby Evans, défiguré par un cancer, dit des USA

     Le fait divers récent de Walterboro (Caroline du Sud) fit l'objet d'un écho mondial. Un homme défiguré par un cancer n'a pu consommer tranquillement dans un resto. Eliminé manu militari par la gérante au motif qu'il effraye la clientèle.

    Elle l'aurait même tiré par la chemise dans son bureau. Et intimé l'ordre de cacher son visage.evans.PNG

     La  fille de Kirby Evans  en colère dénonça le dit-commerce.

    Elle explique que son père n'avait pu se payer de chirurgie reconstructrice.

    Cette histoire commence mal mais finit bien par une cagnotte solidaire pour permettre à l'individu de se soigner.

    Le story-telling avec l'argent récolté semble donner une morale positive à cette affaire sordide. Elle tient du registre de la solidarité autour d'un cas individuel personnalisé.

                   LECTURE POLITIQUE DE L'AFFAIRE EVANS

    Pourtant, un deuxième niveau de lecture s'impose, beaucoup plus politique !

    Jamais en Europe (UE,Suisse et autres ) on ne  pourrait croiser un homme en telle souffrance physique.

    Tout simplement parce qu'un cancer y est réparé jusqu'au bout, chirurgie réparatrice comprise. Une économie solidaire commune  européenne.

    Aux USA, pas d'équivalent en sécurité sociale.

    De facto ceux qui ne peuvent payer restent en marge, alors que la médecine pratiquée peut y être excellente.

    Une médecine de pointe non accessible à tous. Sinon par la charité, très protestante en fait.

    Kirby Evans, par son histoire  individuelle avec "happy end" va pouvoir se soigner.

    Mais  il est permis de se poser la question des inégalités sociales collectives en Amérique, obérant l'accès aux soins, au regard  de l'argent dépensé par ailleurs.

    Comme pour l'exemple de la semaine : la relance de la guerre nucléaire et son coût induit

     

                                                                Sylvie Neidinger

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    crédit photo Sylvie Neidinger graffiti sur roche Cuves de Sassenage

  • Hommage de Genève à Jean Starobinski au Palais Eynard

     Le Palais Eynard lançait un clin d’œil au ciel, ce mercredi 29 mai 2014 à 18h30. Les cieux ont bien compris le message, par une magnifique ambiance vespérale qui  imprégnait le parc des  bastions...jean starobinsky,sami kanaan,ruth dreifuss,mrl,genèvejean starobinsky,sami kanaan,ruthdrifuss,mrl,genève

    Dynamique amplifiée par l’intéressante  tension entre un fond d’air frais, des corps qui s’ingénient à déclarer les beaux jours ouverts et une luminosité solaire inespérée!

    La Genève politico-culturelle honorait ce jour là Jean Starobinski, de la célèbre « Ecole de Genève»  Critique Littéraire  fameuse dans le monde des Lettres.

    A l' invitation de la MRL, Maison de Rousseau et de la Littérature...

     Genève représentée à  l’échelon de l’Etat par la présence introductive du Conseiller Sami Kanaan. Représentée à l’échelon Fédéral indirectement par sa première  Présidente (1999),   Madame Ruth Dreifuss.jean starobinsky,sami kanaan,ruth dreifuss,mrl,genève

    Le  Conseiller d’Etat  à la Culture   souligna combien l’hommage se  devait d’être rendu en ce magnifique  Palais Eynard, construit sur l’emplacement d’un ancien bastion.

     UNITE DE LIEU MAIS FORT HEUREUSEMENT PAS DE TEMPS !

     L’unité de lieu de la  pièce de théatre dix-huitièmiste qui s’est jouée ce soir là fut  essentielle.

    Jean Starobinski prit la parole pour dire combien l’honneur  rendu en ce lieu précis  le touchait.

    Il  avoua que enfant, il adorait venir y jouer au football  en voisin. Et combien il   commença sa formation intellectuelle par d’intenses lectures à la Bibliothèque, juste en face.jean starobinsky,sami kanaan,ruth dreifuss,mrl,genève

    [ Bibliothèque  où sa première fiche de lecteur est aujourd’hui précieusement conservée  ]

    De facto, l’unité de temps n’avait plus de sens dans ce contexte: c’est bien de l’épaisseur d’une vie qu’il s’agit. En l’occurrence commencée en 1920.

    Voire même avant. Puisque  L'écrivain  a démarré  par évoquer sa biographie familiale.

    Au commencement …était le père qui décida  de quitter la Pologne, il y a un siècle  pour venir étudier la médecine à Genève. Vertige du temps écoulé : les "années  lycée"de son fils Jean datent  de... 1936 !

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     Deux spécialistes de son œuvre entouraient ce soir là Jean Starobinski de leur compétence. En réalité de leur affection. Il les a qualifiés d’amis: Martin Rueff et Jean-Claude Bonnet.

    jean starobinsky,sami kanaan,ruth dreifuss,mrl,genèveCe dernier prit la parole pour souligner que le célèbre critique, écrivain, essayiste, spécialiste du XVIIIème siècle ne fut pas trop  influencé par la mode années 80  qui mettait en exergue les écrits libertins.

    Jean Starobinki est resté dans du lourd et du solide: Rousseau et Diderot !

    « Le premier, un  introverti, véritable homme des livres, le second, un  extraverti homme des feuilles » comme l’a si élégamment souligné le genevois.

    Après le Tricentenaire de la naissance de Rousseau, rideau est désormais ouvert sur le Tricentenaire de... Denis Diderot né le 5 octobre 1713.jean starobinsky,sami kanaan,ruth dreifuss,mrl,genève

    L’occasion de relire tous les ouvrages que Jean Starobinski lui a consacrés.

    Pour mieux comprendre, de l'intérieur, en tête à tête avec le célèbre critique. Nommé avec affection Staro à Genève !                                                                                                                    Sylvie Neidinger

     

     

    jean starobinski,sami kanaan,ruth dreifuss,mrl,genève*Post scriptum. En fin de la conférence enregistrée  le public n’avait  pas trop osé casser la magie des mots prononcés et poser de questions. Finalement lors du cocktail qui a suivi, j'ai demandé à Jean Starobinsky si le fait d’être à la fois homme de lettres et médecin portait  un signification particulière ? En effet, certains médecins-écrivains  théorisent leur double –compétence. Point de cela. Il a répondu très simplement par une négation qui reclassait son ordre de préférence « la médecine n’était pas mathématique à l’époque comme elle l’est devenue aujourd’hui » Et laissé comprendre que ce métier lui a surtout permis de vivre au démarrage. De bien vivre sa passion des Belles Lettres de facto. Avec une malicieuse conclusion: "la rigueur scientifique d'un côté et l'intuition poétique de l'autre".

    *Nota. Le Conseiller  Sami Kanaan a évoqué dans sa présentation le soutien actif  de l'Etat de Genève aux lettres.jean starobinski,sami kanaan,ruth dreifuss,mrl,genève Un soutien quelquefois direct vis à vis par exemple d'un éditeur. Ce qui n'est pas évident pour tout le monde...L'homme politique n'a pas caché l'existence de véritables débats avec ses homologues de la zone suisse alémanique "qui ne voient pas du tout les choses comme nous".

    Lui  assume tranquillement sa position de l'aide culturelle pro-active.  SN.  

    *Lire article de ce blog consacré à Rousseau le  jour du Tricentenaire à Genève : Banquet républicain à Genève. Lettre à Rousseau, premier Indigné.

     

                                                               Rubrique GeneVie

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